Complications en post-opératoire immédiat L'enfant nécessite une surveillance très particulière et des mesures d'hygiène strictes car un risque important d'infection subsiste. Les complications immédiates peuvent également concerner l'appareil respiratoire (besoins en oxygène élevés) ou circulatoire (hypotension, sevrage des catécholamines difficile). Complications à moyen et long terme Près de la moitié des enfants vivants auront des complications. Les complications peuvent apparaitre au niveau : - Respiratoire : HTAP chronique, dysplasie broncho-pulmonaire, susceptibilité aux infections virales. - Digestif : troubles de l'oralité, reflux gastro-?sophagien (RGO), une récidive de la hernie - Nutritionnel : ces troubles peuvent parfois aller jusqu'à la dénutrition. Les troubles nutritionnels sont favorisés par les troubles de l'oralité (RGO pour 25% des enfants). - Neurologique : L'examen neurologique est normal à 2 ans chez 88% des enfants. On peut retrouver une hypotonie, un déficit moteur, des troubles du langage, un déficit auditif. - Orthopédique : à long terme, il est essentiel de surveiller la croissance du thorax et du rachis. La traction induite sur le diaphragme et les côtes lors de la fermeture peut conduire à une croissance asymétrique de la cage thoracique ou à la constitution de scolioses (5 à 27 % des enfants). Les complications digestives et nutritionnelles sont les deux complications les plus fréquentes chez les enfants atteints de HDC et qui perdurent parfois plusieurs années. Ainsi, la prise en charge de ces complications nécessite une intervention précoce, qui doit débuter dès la période néonatale. Elle nécessite impérativement un suivi pluridisciplinaire spécialisé (chirurgien, pédiatre, pneumo-pédiatre, neuro-pédiatre, cardio-pédiatre, nutritionniste, orthophoniste, psychologue). Conclusion La HDC reste, malgré les progrès du diagnostic anténatal et de la réanimation néonatale, une malformation dont le pronostic est sévère. Pour l'obstétricien, le chirurgien pédiatre et l'équipe de réanimation, le f?tus devient un patient à part entière auquel il faudra proposer la meilleure stratégie thérapeutique. Par la suite, un suivi spécialisé et multidisciplinaire est nécessaire en fonction des complications dépistées. Il permet d'assurer au patient la meilleure qualité de vie. De grands progrès sont encore possibles pour améliorer le pronostic de cette maladie et la recherche continue. Copyright (c) 2015 - AP-HM - Tous droits reservés