APPAREIL LOCOMOTEUR- Sémiologie du rachis
pour comprendre la pathologie rachidienne
a) Douleur rachidienne axiale
▪ Caractéristiques de la douleur
1. Dimension sensorielle et affective
–dimension sensorielle : la douleur va être exprimée comme : lancinante, en éclair, coup de poignard,
sensation de coupure, crampe, brûlure, rongé de l'intérieur, courbature, étirement déchirure …
–dimension affective : elle est exprimée comme épuisante, écœurante, effrayante, cruelle, une punition...
2. Évolution dans le temps
–aiguë : moins d'1 mois
–subaiguë : jusqu'à 3 mois
–chronique : durée de plus de 3-6mois
Cette distinction est quelque peu arbitraire et ne reflète pas nécessairement la physiopathologie sous-jacente.
Une douleur chronique n'est pas simplement prolongée dans le temps mais correspond à une altération du
chemin de la douleur. (c'est une douleur qui reste ancrée dans le corps et l'esprit, on parle de « mémoire de la
douleur »).
3. Intensité douloureuse
La douleur est toujours subjective, son évaluation objective est très difficile
L'EVA (l'échelle visuelle analogique) est devenu un outil standard dans évaluation de l'intensité douloureuse.
L'intensité permet rarement de poser un diagnostic.
4. Circonstances de survenue en début de la douleur
Rattacher une circonstance de survenue à une douleur peut aider au diagnostic lésionnel. Il peut être utile
d’explorer la circonstance de survenue qui a succédé à un incident spécifique :
–Survenue immédiate
–Survenue décalée
–apparition progressive
Les traumatismes du rachis cervical par choc arrière se manifeste le plus souvent par l’apparition d’une douleur
retardée et décalée par rapport au traumatisme. Plus fréquent et plus difficile à interpréter est la situation dans
laquelle le patient a subi un traumatisme mineur avec une douleur d’apparition retardée.
(ici sur l'ENT le prof rajoute quelques informations qu'il a sautées dans le cours, trop d'infos tuent
l'info...)
5. Les éléments modulateurs de la douleur
Permettent de faire la distinction entre douleur :
–Inflammatoire : la douleur réveille le patient la nuit, elle n’est pas calmée par le repos, en général il y a
une raideur matinale et la douleur s’améliore dans la journée. Ex : métastases osseuses. Une douleur à
horaire inflammatoire peut orienter vers un processus infectieux ou vers un rhumatisme inflammatoire
chronique.
–Mécanique : douleur calmée au repos, pas de réveil nocturne, pas de raideur matinale mais aggravée par
le mouvement.
Le tableau suivant est donné à titre illustratif, il est intéressant de le lire, ou du moins de l'avoir.
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