Université Abdelhamid Ibn Badis-Mostaganem Faculté des Sciences Exactes et d’Informatique Département de Mathématiques et d’Informatique 1ere Année Licence MIAS Matière : AlgébreI Responsable : Sidi Mohamed Bahri Correction de la …che N 4 Ecrite par Mlle LADJEL Noria assistante de TD Relations d’équivalence et classes d’équivalence Exercise 1 Soit < une relation sur un ensemble E. a) < n’est pas ré‡exive s’ il existe un x 2 E telque x n’est pas en relation avec x: b) < n’est pas symétrique s’il existe (x; y) 2 E 2 telque x a une relation avec y et y n’est pas en relation avec x: c) < n’est pas transitive s’il existe (x; y; z) 2 E 3 telque x a une relation avec y et y a une relation avec z et x n’est pas en relation avec z: Exercise 2 Déterminons les propriétés de la relation d’équivalence des relations suivantes a)pour a; b 2 Z : a<b , a divise b. *) (< est re‡exive),(8a 2 Z : a<a) Soit a 2 Z cette relation n’est pas re‡exive car 0 2 Z mais le zéro ne divise pas le zéro. **) (< est symétrique),(8a; b 2 Z : a<b ) b<a) Soient a; b 2 Z. Supposons que a<b a<b ) a divise b ) 9 2 Z : b = a: Ainsi b ne divise pas toujours a et par suite < n’est pas symétrique. ***)(< est transitive),(8a; b; c 2 Z : 1 a<b ) a<c) b<c Soient a; b; c 2 Z. Supposons que : a<b b<c ) a divise b b divise c ) 9 2 Z : b = a: 9 2 Z : c = b: a<b b<c ) 9 ; 2 Z : c = (a: ): ) 9 = : 2 Z : c = a: ) a<c donc < est transitive. Puisque < est non re‡exive alors <ne dé…nie pas une relation d’équivalence. b) Pour A; B 2 P (Z) : A<B , A \ B = ;: *) (< est re‡exive),(8A 2 P (Z) : A<A) La relation < n’est pas ré‡exive car, pout tout A 2 P (Z) n;, A \ A = A 6= ;: **) (< est symétrique),(8A; B 2 P (Z) : A<B ) B<A) Soient A; B 2 P (Z), on suppose que A<B : A<B ) A\B =; ) B\A=; ) B<A: d’où < est symétrique. A<B ) A<C) B<C A<B Soient A; B; C 2 P (Z) et on suppose qu’on a alors B<C ***) (< est transitive),(8A; B; C 2 P (Z) : A<B B<C A\B =; B\C =; ) ; A\C =; f 2; 4g 2 P (Z) Car, si on prend par exemple, A = f 2; 3g ; B = f1g ; C = on a A \ B = ; et B \ C = ; mais A \ C = f 2g = 6 ;: alors < n’est pas transitive. Ainsi < n’est une relation d’équivalence. c) Pour a; b 2 R : a<b ) ab = 0: *) (< est ré‡exive),(8a 2 R : a<a) 2 La relation < n’est par ré‡éxive car pour tout a 2 R a:a 6= 0: **) (< est symétrique),(8a; b 2 R : a<b ) b<a) Soient a; b 2 R: Supposons que a<b; a<b ) ) ) ab = 0 ba = 0 (car le produit est commutatif ) b<a d’ou < est symétrique. ***) (< est transitive),(8a; b; c 2 R : Soient a; b; c 2 R et supposons que a<b b<c d’équivalence. a:a = 0: a<b ) a<c) b<c a<b b<c ab = 0 bc = 0 ; ac = 0 si a 6= 0; b = 0 et c 6= 0: ) d’où < n’est pas transitive. Donc < n’est pas une relation d) Pour a; b 2 R : a<b ) ab 6= 0: *) (< est ré‡exive),(8a 2 R : a<a) La relation < n’est pas ré‡exive car pour a = 0 2 R;on a: **) (< est symétrique),(8a; b 2 R : a<b ) b<a) Soient a; b 2 R; supposons qu’on a a<b; a<b ) ab 6= 0 ) ba = 6 0 (car le produit est commutatif ) ) b<a d’ou < est symétrique. ***) (< est transitive),(8a; b; c 2 R : Soient a; b; c 2 R et supposons que a<b b<c ab 6= 0 bc 6= 0 ) ac 6= 0 ) a<c ) 3 a<b ) a<c) b<c a<b b<c d’ou < est transitive. Donc < ce n’est une relation d’équivalence car elle n’est pas re‡exive. e) Pour a; b 2 R : a<b , ja bj < 5: *) (< est ré‡exive),(8a 2 R : a<a) Soit a 2 R on a ja aj = 0 < 5 donc a<a et par suite < est ré‡exive. **)(< est symétrique),(8a; b 2 R : a<b ) b<a) Soient a; b 2 R; on suppose qu’on a a<b; a<b ) ) ) ) ja bj < 5 j (b a)j < 5 jb aj < 5 b<a d’ou < est symétrique a<b ) a<c) b<c a<b Soient a; b; c 2 R et on suppose qu’on a b<c ***) (< est transitive),(8a; b; c 2 R : a<b b<c ja jb ) bj < 5 cj < 5 5<a 5<b ) b<5 c<5 ) ja cj < 10 ; a<c donc < est non transitive; et par quancéquant < n’est pas une relation d’équivalence. Exercise 3 Pour x; y 2 R; dé…nissons la relation suivante : x<y , x y 2 Z: Montrons que < est une relation d’équivalence: On doit montrer que < est ré‡exive, symétrique et transitive. *) (< est ré‡exive),(8x 2 R : x<x) Soit x 2 R on a x x = 0 2 Z alors 8x 2 R : x<x. Donc < est ré‡exive. 4 **) (< est symétrique),(8x; y 2 R : x<y ) y<x) Soient x; y 2 R; on suppose qu’on a x<y; x<y ) x y2Z ) y x = (x ) y<x y) 2 Z d’où < est symétrique. x<y ) x<z) y<z x<y Soient a; b; c 2 R et supposons qu’e y<z **) (< est transitive),(8x; y; z 2 R : x<y y<z ) x y y2Z z2Z ) x z = (x ) x<z; y) + (y z) 2 Z d’où < est transitive. Puisque < est ré‡exive, symétrique et transitive alors < est une relation d’équivalence sur R. Exercise 4 Pour (a; b) ; (c; d) 2 R2 ; dé…nissons la relation suivante : (a; b) < (c; d) , 2a b = 2c d: Montrons que < est une relation d’équivalence On doit montrer que < est ré‡exive, symétrique et transitive. *) (< est ré‡exive),(8 (a; b) 2 R2 : (a; b) < (a; b)) Soit (a; b) 2 R2 on a 2a b = 2a b alors 8 (a; b) 2 R2 : (a; b) < (a; b). Donc < est ré‡exive. **) (< est symétrique),(8 (a; b) ; (c; d) 2 R2 : (a; b) < (c; d) ) (c; d) < (a; b)) Soient (a; b) ; (c; d) 2 R2 ; on suppose qu’on a (a; b) < (c; d) ; (a; b) < (c; d) ) 2a b = 2c d ) 2c d = 2a b ) (c; d) < (a; b) d’où < est symétrique. 5 **) (< est transitive),(8 (a; b) ; (c; d) ; (e; f ) 2 R2 : (a; b) < (e; f )) Soient (a; b) ; (c; d) ; (e; f ) 2 R2 et on suppose qu’on a (a; b) < (c; d) (c; d) < (e; f ) (a; b) < (c; d) (c; d) < (e; f ) ) (a; b) < (c; d) (c; d) < (e; f ) 2a b = 2c d 2c d = 2e f ) 2a b = 2e f ) (a; b) < (e; f ) ; ) d’où < est transitive. Puisque < est ré‡exive, symétrique et transitive alors < est une relation d’équivalence sur R2 . Exercise 5 Dé…nissons une application f : R ! R par f (x) = x2 + 1: Pour a; b 2 R; dé…nissons la relation suivante : a<b , f (a) = f (b) : a) Montrons que < est une relation d’équivalence sur R (< est une relation d’équivalence sur R),(< est ré‡exive, symétrique et transitive) *) (< est ré‡exive),(8a 2 R : a<a) Soit a 2 R on a f (a) = f (a) alors a<a; et donc < est ré‡exive. **) (< est symétrique), (8a; b 2 R : a<b ) b<a) Soient a; b 2 R; on suppose qu’on a a<b; a<b ) f (a) = f (b) ) f (b) = f (a) ) b<a d’où < est symétrique. a<b ) a<c) b<c a<b Soient a; b; c 2 R et on suppose qu’on a b<c ***) (< est transitive),(8a; b; c 2 R : a<b b<c f (a) = f (b) f (b) = f (c) ) ) f (a) = f (c) ; ) a<c d’où < est transitive. 6 Puisque < est re‡exive, symétrique et transitive alors < dé…nie bien une relation d’équivalence sur R. b) fx 2 R=x<3g = fx 2 R=f (x) = f (3)g = x 2 R=x2 + 1 = 10 = x 2 R=x2 = 9 = f 3; 3g : Exercise 6 Pour (a; b) ; (c; d) 2 R2 ; dé…nissons la relation suivante : (a; b) < (c; d) , a2 + b2 = c2 + d2 : a) Montrons que < est une relation d’équivalence c-à-dire on doit montrer que < est ré‡exive, symétrique et transitive. *) (< est ré‡exive),(8 (a; b) 2 R2 : (a; b) < (a; b)) Soit (a; b) 2 R2 on a a2 + b2 = a2 + b2 alors 8 (a; b) 2 R2 : (a; b) < (a; b). Donc < est ré‡exive. **) (< est symétrique) , 8 (a; b) ; (c; d) 2 R2 : (a; b) < (c; d) ) (c; d) < (a; b) : Soient (a; b) ; (c; d) 2 R2 ; on suppose qu’on a (a; b) < (c; d) ; (a; b) < (c; d) ) a2 + b2 = c2 + d2 ) c2 + d2 = a2 + b2 ) (c; d) < (a; b) d’où < est symétrique. (a; b) < (c; d) ) (a; b) < (e; f ) (c; d) < (e; f ) (a; b) < (c; d) Soient (a; b) ; (c; d) ; (e; f ) 2 R2 et on suppose qu’on a (c; d) < (e; f ) **) (< est transitive) , 8 (a; b) ; (c; d) ; (e; f ) 2 R2 : (a; b) < (c; d) (c; d) < (e; f ) a2 + b2 = c2 + d2 c2 + d2 = e2 + f 2 ) ) a2 + b2 = e2 + f 2 ) (a; b) < (e; f ) ; d’où < est transitive. Puisque < est ré‡exive, symétrique et transitive alors < est une relation d’équivalence sur R2 . 7 b) (x; y) 2 R2 = (x; y) < (0; 0) = (x; y) 2 R2 =x2 + y 2 = 0 = f(0; 0)g : c) (x; y) 2 R2 = (x; y) < (1; 0) = (x; y) 2 R2 =x2 + y 2 = 1 = l’ensemble des points d’un cercle de centre (0; 0) et de rayon 1: les cinq éléments distincts de l’ensemble sont par exemple : (1; 0) ; (0; 1) ; ( 1; 0) ; (0; 1) ; p12 ; p12 : Exercise 7 a) Trouvons tous les entiers x tels que 0 On a 2x x < 8 et 2x 6(mod 8) 6(mod 8) ) (2x 6) est divisible par 8 ) 9k 2 Z : 2x 6 = 8k ) 9k 2 Z : x 3 = 4k; or 0 x < 8 alors 3 x 3 < 5 ainsi (x 3) 2 f0; 4g et par suite x 2 f3; 7g : b) Si m (le dividend) et d (le diviseur) sont deux entiers positifs, alors la division de m par d implique un quotient q et un reste r comme suit : d : q m r De plus, on sait que 0 r < d. Theorem 8 L’algorithme de division des entiers. Soit m un entier quelconque et soit d un entier positif. Alors il existe des entiers uniques q et r tels que 0 r < d and m = dq + r. 0 Ainsi, pour m entier quelconque et d = 8; il existe un unique r tels que r < 8 et m r (mod 8) : c) D’aprés l’algorithme de division : 1038 6 8 129 c’est à dire : 1038 = 129 8 + 6 = 6 (mod 8) donc r1 = 6: De même, on trouve par une division simple : 1038 = 6 (mod 8) donc r2 = 6: 8 129 8 6 = Exercise 9 Soit n > 1 a) 30 6 (mod n) ) 24 0 (mod n) ) n 2 f2; 3; 4; 6; 8; 12; 24g : 30 7 (mod n) ) 23 ) n 2 f23g : b) 0 (mod n) Exercise 10 Soit m; n 2 N tels que m divise n; m divise n ) 9 2 Z : n = m : Montrons que a Supposons que a a b (mod n) ) a b (mod n) b (mod n) ) ) ) ) b (mod m) 9k 9k 9 a 2 Z : a = nk + b 2 Z : a = (m ) k + b =k 2Z:a=m +b b (mod m) : Exercise 11 Soit n 2 N a) Prouvons ou désaprouvons que a Suposons que a b (mod n) a b (mod n) ) ) ) ) ) 9k 9k 9k 9k a2 b (mod n) ) a2 b2 (mod n) 2 Z : a = nk + b 2 2 Z : a2 = (nk + b) 2 2 2 2 Z : a = n k + 2nkb + b2 2 Z : a2 = n nk 2 + 2kb + b2 b2 (mod n) : Donc nous avons : a b (mod n) ) a2 b2 (mod n) b) Prouvons ou désaprouvons que a2 b2 (mod n) ) a b (mod n) Suposons que a2 b2 (mod n) . Alors : a2 b2 0 (mod n) ) (a b) (a + b) 0 (mod n) ) 9k 2 Z : (a b) (a + b) = kn k ) 9k 2 Z : (a b) = (a+b) n si Donc : k 2 Z; alors l’implication est prouvée; si (a+b) k mais si si (a+b) 2 = Z; alors l’implication est désaprouvée. 9 k (a+b) 2 Z: Exercise 12 Soit la relation d’équivalence dé…nit comme suit :pour (a; b) ; (c; d) 2 R2 on a (a; b) < (c; d) , a2 + b2 = c2 + d2 : a) déterminons la classe d’équivalence [(3; 4)] (x; y) 2 R2 = (3; 4) < (x; y) = (x; y) 2 R2 =32 + 42 = x2 + y 2 = = (x; y) 2 R2 =x2 + y 2 = 25 = Cercle de centre (0; 0) et de rayon 5: b) Le graphe de [(3; 4)] y 5 4 3 2 1 0 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 -1 5 x -2 -3 -4 -5 c) Montrons les propositions suivantes : p a) [(0; 2)] = 1; 3 p 2 p On a 02 + 22 = 12 + 3 = 4 donc (0; 2) < 1; 3 alors p h p i (0; 2) p 2 1; 3 ) [(0; 2)] = 1; 3 : 1; 3 2 [(0; 2)] b) [(0; 2)] 6= [(1; 1)] On a 12 + 12 = 2 6= 4 alors (1; 1) 2 = [(0; 2)] ainsi [(0; 2)] 6= [(1; 1)] : c) (2; 0) 2 [(0; 2)] on a 22 + 02 = 02 + 22 = 4 alors (0; 2) < (2; 0) ainsi (2; 0) 2 [(0; 2)] : d) [(1; 1)] \ [(2; 1)] = ;: On a 12 + 12 6= 22 + 12 ; donc (1; 1) n’a pas de relation avec (2; 1) et par suite (1; 1) 2 = [(2; 1)] 10 ainsi [(1; 1)] \ [(2; 1)] = ;: e) (1; 0) 2 = [(1; 1)] : On a 12 + 02 6= 12 + 12 ; donc (1; 0) n’a pas de relation avec (1; 1) et par suite (1; 0) 2 = [(1; 1)] d) Montrons que pour tout (a; b) 2 R2 ; il existe c 2 R tel que c 0 et [(a; b)] = [(c; 0)] : Soit (a; b) 2 R2 on a [(a; b)] = , [(c; 0)] , (a; b) < (c; 0) ; (c; 0) < (a; b) a2 + b2 = c2 + 02 c2 + 02 = a2 + b2 , a2 + b2 = c2 p , c = a2 + b2 p alors 8 (a; b) 2 R2 ; 9 c = a2 + b2 2 R tel que c 0 et [(a; b)] = [(c; 0)] : e) Montrons que pour tous nombres réels non négatifs c et d , [(c; 0)] = [(d; 0)] , c = d: Soient c; d 2 R+ , et supposons que [(c; 0)] = [(d; 0)] On a : [(c; 0)] = , , , [(d; 0)] , (d; 0) < (c; 0) ; (c; 0) < (d; 0) d2 + 02 = c2 + 02 c2 + 02 = d2 + 02 d2 = c2 c = d: 11