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Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. IV - juillet-décembre 2003
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
I
NDICATIONS DE LA VIDÉO
-
CAPSULE
Cette nouvelle technique – non invasive – d’ima-
gerie digestive, qui consiste à ingérer une micro-
caméra (11 x 26 mm) et à recueillir les images
qu’elle émet lors de ses pérégrinations le long du
tube digestif, n’a, pour l’instant, qu’une indication
validée : les hémorragies digestives “obscures”
(détection des lésions occultes, notamment des
angiodysplasies, de l’intestin grêle).
L’exploration par vidéo-capsule pourrait être – à
l’avenir – également proposée dans d’autres indi-
cations, telles que le bilan étiologique d’un syn-
drome de malabsorption (non expliqué par les
endoscopies conventionnelles) ou d’une colite
inflammatoire. Elle pourrait, en outre, avoir un rôle
dans la surveillance d’une polypose adénoma-
teuse, de la maladie cœliaque ou, pourquoi pas,
fournir des éléments permettant de mieux cerner
la physiopathologie des colopathies fonction-
nelles.
À noter qu’en France le coût de cet examen n’a
pas encore été précisément évalué. Aux États-
Unis, il est facturé 1 500 dollars. Ce qui n’est
guère étonnant lorsque l’on sait que le prix
d’achat du système informatique nécessaire est
d’environ 30 000 euros, que celui de la capsule
est de 500 euros et que le temps d’analyse du
film par le médecin est, pour chaque patient, de
l’ordre de 1 h 30.
Bellaïche G. Les grandes avancées en endoscopie diges-
tive. Les Actualités en Gastroentérologie 17, 1 : 17-25.
C
ONSTIPATION
:
LES CRITÈRES DE ROME II
De nouveaux critères de définition de la consti-
pation ont été récemment proposés (critères
dits de Rome II). Ces derniers proposent de dia-
gnostiquer une constipation si la durée des
symptômes est supérieure à 12 semaines (pas
obligatoirement consécutives) au cours des
12 derniers mois et en présence d’au moins
deux signes parmi les suivants :
– effort de défécation (lors de plus de 25 % des
selles) ;
– selles dures (lors de plus de 25 % des selles) ;
– sensation d’évacuation incomplète (lors de
plus de 25 % des selles) ;
– sensation d’obstruction anorectale (lors de
plus de 25 % des selles) ;
– manœuvre digitale d’évacuation (lors de plus
de 25 % des selles) ;
– moins de trois selles par semaine.
Selon ces critères, qui permettent notamment de
réaliser des essais thérapeutiques sur des popula-
tions homogènes, la prévalence de la constipation
est, en France, de 5,5 %, soit un chiffre très large-
ment inférieur à celui qui est habituellement
avancé (35 %). Cette différence s’expliquerait par
le fait que les critères de Rome II n’identifient
qu’une petite fraction de la population générale
souffrant de constipation, notamment les sujets
constipés ayant fréquemment recours à un méde-
cin ou à un traitement laxatif.
Chaussade S et al. Les 27es Journées francophones de patho-
logie digestive. Étude épidémiologique de la constipation en
France. Les Actualités en Gastroentérologie mars 2003.
o RGO et RTSIO
Dans le reflux gastro-œsophagien (RGO),
l’acide n’explique pas tout ! Les RTSIO, ou
relaxations transitoires du sphincter de
l’œsophage, peuvent être en cause. Comment
lutter contre celles-ci ? Le baclofène,
administré à des doses plus faibles que celles
prescrites dans les raideurs spastiques, paraît
efficace. Mais cela reste à confirmer...
Vallot Th. Reflux gastro-œsophagien – Dyspepsie –
AINS. Les Actualités en Gastroentérologie 17, 1 : 6-
10.
o Maladie de Crohn... et tuberculose
L’efficacité de l’infliximab dans la maladie de
Crohn est désormais bien établie... mais le
risque de tuberculose l’est également ! Aussi
est-il aujourd’hui recommandé, avant toute
injection de cette thérapeutique, d’éliminer
une tuberculose latente ou patente par une
radiographie pulmonaire et une intra-
dermoréaction à la tuberculine.
Nahon S. Les maladies inflammatoires chroniques
de l’intestin. Les Actualités en Gastroentérologie
17, 1 : 12-6.
Quelques brèves...
Gastroentérologie -
Hépatologie