Figure 8. Abiratérone + enzalutamide.
75
25
12 %
0
100
50
49 patients évaluables
Baisse ≥ 30 % : 83,6 % (41/49)
Baisse ≥ 50 % : 75,5 % (37/49)
Baisse ≥ 90 % : 44,9 % (22/49)
– 30
– 50
– 75
– 100
– 90
Modifi cation du PSA (%)
458 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXII - n° 11 - décembre 2013
Cancers urologiques
60 patients inclus, aucune toxicité majeure n’a été
mise en évidence ; le temps médian d’exposition
était de 164 jours (18-409). Une baisse du PSA
d’au moins 50 % a été constatée chez 75,5 % des
49 patients évaluables (fi gure 8). Cette étude non
comparative de 2 molécules très actives ne permet
pas de conclure quant à l’augmentation potentielle
de l’activité par leur association…
Cancers du rein métastatiques
Résultats négatifs d’une étude de phase III
comparant le dovitinib au sorafénib après une
première ligne par antiangiogénique et une
première ligne par inhibiteur de mTOR
D’après Motzer R et al., abstr. LBA 34
L’activation de la voie du FGF a été proposée dans les
mécanismes d’échappement des antiangiogéniques.
Le dovitinib est un ITK qui cible FGFR, VEGFR, PDGFR
et d’autres kinases. Une étude de phase II avait
rapporté une médiane de SSP de 5,5 mois ; celle de
SG était de 11,8 mois.
Cette étude de phase III a randomisé (1:1)
570 patients entre dovitinib (n = 284 ; 500 mg/j,
5 jours “on” et 2 jours “off”) et sorafénib (n = 286 ;
400 mg × 2/j). Les médianes de SSP ont été
respectivement de 3,7 et 3,6 mois (HR = 0,86 ;
IC95 : 0,72-1,04) et les médianes de SG de 11,1 et
11 mois (HR = 0,96 ; IC
95
: 0,75-1,22). Dans le groupe
dovitinib, la tolérance a été correcte.
Le problème de l’hétérogénéité tumorale pour
apprécier la réponse aux antiangiogéniques
D’après Crusz SM et al., abstr. 2700
L’hétérogénéité des réponses et des modes de
progression des métastases chez les patients ont fait
l’objet de cette analyse radiologique longitudinale
du suivi de lésions métastatiques dans le cadre de
2 essais de phase II prospectifs testant le pazopanib
(800 mg/j) et le sunitinib (50 mg, 4 semaines “on”
suivies de 2 semaines “off”). Réalisée sur 30 patients
(14 dans le groupe pazopanib, 16 dans le groupe
sunitinib), elle a porté sur 147 lésions métastatiques.
Des réponses hétérogènes étaient observées chez
67 % des patients.
À la progression, 42 % des métastases restaient
contrôlées, la majorité des patients (90 %) progres-
sant sous forme de nouvelles lésions. Pour un même
individu, l’hétérogénéité des réponses et des résis-
tances refl ète l’hétérogénéité intratumorale ainsi
que les limites d’une simple biopsie…
Implications pronostiques de la néphrectomie chez
les patients présentant des métastases synchrones
D’après Bamias A et al., abstr. 2701
En attendant les données des études contrôlées pros-
pectives CARMENA (comparant néphrectomie puis
sunitinib versus sunitinib seul) et EORTC (néphrec-
tomie puis sunitinib versus sunitinib puis néphrec-
tomie), cette étude rétrospective européenne de
patients traités par sunitinib présentée par A. Bamias
a regroupé 458 patients (traités entre octobre 2005
et janvier 2012), dont 170 vivaient en Grèce, 186 en
France et 102 en Belgique.
Il y avait 186 métastases synchrones : 57 en Grèce,
75 en France et 54 en Belgique.
Avec une médiane de 34 mois, la survie était signi-
fi cativement meilleure chez les patients néphrecto-
misés, mais les caractéristiques à l’inclusion étaient
très différentes.
En analyse multivariée, la néphrectomie était
un facteur pronostique significatif (HR = 0,54 ;
IC95 : 0,30-0,97). À revoir…
Les résultats en fonction de la classifi cation pronos-
tique sont exposés dans le tableau II.
Tableau II. Néphrectomie chez les patients avec métastases synchrones.
HR (IC95) p HR (IC95)p
Néphrectomie
Oui
Non
1
0,42 (0,26-0,68) < 0,001 1
0,43 (0,28-0,68)
MSKCC
Favorable
Intermédiaire
Mauvais
1
1,87 (1,18-2,97)
3,60 (1,44-9,02)
0,008
0,006
IMDC
Favorable
Intermédiaire
Mauvais
1
1,19 (0,70-2,05)
2 ,41 (1,27-4,58) 0,519
0,007
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au 38e ESMO