3. La Conférence des présidents d’associations de professeurs spécialistes dont il est le secrétaire général.
4. Cf. L’Enseignement philosophique, 63eannée, n° 3, mars-mai 2013, p. 91-92.
COMITÉ NATIONAL DU 25 MAI 2013 75
L'enseignement philosophique – 63 année – Numéro 4
ne lui appartient pas, en tant qu’inspecteur général d’un groupe disciplinaire, de saisir
directement le ministre et qu’il doit obligatoirement passer par le Doyen de l’ensemble
de l’Inspection générale. Il répondra de la même façon quand on lui demandera s’il ne
pourrait pas prendre la parole à l’occasion des Journées de Langres, proposant que ce
soit quelqu’un d’autre qui intervienne, un universitaire de renom par exemple.
Ph. Blanc précise qu’au début de l’année scolaire, dans le cadre de la Conférence3,
il a rencontré Jean-Yves Daniel, le doyen de l’Inspection générale, et Jean-Paul
Delahaye, alors conseiller du ministre et devenu depuis le directeur de la DGESCO. Le
contact avait été sympathique si bien que la délégation de la Conférence, persuadée
d’avoir été comprise, attendait de l’entrevue des résultats… qu’elle attend toujours.
Lors de la rencontre avec le Doyen de notre Inspection générale, S. Perrier a aussi
évoqué l’initiative de la Régionale de Clermont-Ferrand qui avait adressé un courrier
aux proviseurs de l’académie pour leur exposer les raisons de maintenir les
dédoublements et les remontrances que cette initiative a suscitées de la part de l’IPR4.
Ces remontrances, M. Mathias les approuve, considérant que la démarche de nos
collègues était du genre à agacer les chefs d’établissement. Ce n’est pas vraiment
l’impression que nous avons eue: cette démarche, reprise par d’autre Régionales, a pu
s’attirer des réponses favorables.
2. Les ESPÉ
En ce qui concerne les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation,
S. Perrier observe qu’il n’y a pas eu grand-chose de nouveau, si ce n’est que le
ministre a confirmé que ce seront des professeurs en poste qui prendront en charge,
sur une partie de leur service, la formation des professeurs stagiaires. N. Franck juge
importante cette décision du ministre : ceux qui assureront la formation des stagiaires
dans le cadre du master devront savoir ce dont ils parlent et par conséquent rester en
contact avec les réalités de l’enseignement. Ce seront donc des professeurs qui
conserveront une partie de leur service.
H. Dilberman est à ce sujet plutôt dubitatif : il ne voit guère comment cela pourra
se faire concrètement. M. Perret n’est pas de cet avis, qui pense qu’on fera appel à des
professeurs du secondaire, comme c’était déjà pour les IUFM. La différence, ajoute
J.-P. Carlet, est que ce sont désormais des universitaires qui vont décider : on ne sait
donc pas comment on procédera pour les nominations. S. Perrier indique que, dans
l’académie d’Orléans-Tours, un accord a été conclu entre l’Université et l’Inspection
afin de régler cette question.
N. Franck rappelle que Vincent Peillon souhaitait que les inspecteurs retournent à
l’enseignement : cela peut concerner aussi ceux qui seront chargés de la formation
professionnelle des enseignants. Mais Ch. Coutel n’est pas du tout d’accord avec une
telle disposition, celle-ci comportant selon lui le risque de mettre les formateurs à la
botte de l’Inspection, comme cela s’est d’ailleurs produit dans l’enseignement
primaire. Il estime donc que nous devons défendre l’idée d’un corps permanent de
formateurs, composé en majorité de professeurs de lycées et de quelques
universitaires. E. Aujaleu s’étonne de ce qui vient d’être dit : comment les formateurs
pourraient être à la botte des inspecteurs si ce sont les universitaires qui décident ? Il
reste, remarque S. Perrier, que dans notre discipline la situation est différente,
l’Inspection nous ayant toujours protégés du pire.