Apprendre en philosophant - Pratiques philosophiques

Apprendre en philosophant
Coordonné par Jean-François Chazerans
Parution : Septembre 2005
Ecrit en collaboration avec des enseignants praticiens et des participants de Café-philo, cet ouvrage
est un support pratique qui vise à aider tous ceux qui souhaiteraient commencer des activités
philosophiques dans leur classe ou les prolonger.
Nouvelle publication du CRDP de Poitou-Charentes
Un ouvrage qui répond à une réelle attente
Cette publication a pour objectifs de :
présenter l’intérêt du dialogue pour la pratique philosophique
indiquer, à titre d’exemple, quelques pratiques pionnières
donner des repères méthodologiques sur l’organisation de la classe et la conduite de
l’enseignement.
proposer des thèmes, des questions à traiter en classe
Les programmes de philosophie parus au BO du 19 juin 2003, précisent que l’objectif de
l’enseignement de la philosophie est, tout autant que l’acquisition d’une culture philosophique
initiale, de « favoriser l’accès de chaque élève à l’exercice réfléchi du jugement », et de
développer « l’aptitude à l’analyse, le goût des notions exactes et le sens de la responsabilité
intellectuelle. Il contribue ainsi à former des esprits autonomes, avertis de la complexité du réel
et capables de mettre en œuvre une conscience critique du monde contemporain. »
Dans la continuité de ces principes, l’ouvrage plaide pour un développement de la pratique
vivante du dialogue philosophique en classe et, plus généralement, dans les établissements
éducatifs.
Dans le cadre de cette démarche pédagogique, la pratique du dialogue philosophique est conçue
comme un moyen d’aider les élèves à appréhender ensemble, à partir de leurs propres
questionnements, - et ce grâce à un intervenant extérieur - des notions et des problématiques
d’ordre philosophique.
Cette démarche permet d’élargir la pratique philosophique à d’autres niveaux d’apprentissage
que la terminale, d’établir des passerelles entre les disciplines, et de proposer des outils pratiques
pour la vie scolaire dans les établissements.
L’ouvrage met l’accent sur la philosophie comme questionnement qui concerne autant le praticien,
dans sa démarche de pédagogue Comment commencer ? »), que les élèves dans leur
apprentissage de la démarche philosophique. Il aborde également de nombreuses questions
pratiques : « Comment vont se dérouler les séances ? », « Comment ça se passe ? ».
Les exemples sont choisis à partir de scripts de bats. Ils reflètent la valeur des échanges, mais
peuvent aussi mettre en relief les difficultés et le rôle indispensable de l’intervenant dans la
relance du dialogue.
Un extrait de la préface
« La tentative, décrite dans ce livre, d'introduire le débat philosophique, ou le débat d'idée, à
l'école, est incontestablement novatrice...Elle l'est de plusieurs manières.
Tout d'abord, il ne s'agit pas de faire rentrer une nouvelle discipline dans le cursus, comme on
n'arrête pas de le faire, sans jamais se demander ce que les élèves peuvent vivre à travers cette
innovation, quel que soit son intérêt objectif, épistémologique. Le débat d'idées n'est pas une
discipline mais une pratique, qui peut à la rigueur s'appliquer à n'importe quelle discipline. C'est une
manière de faire, à la limite une manière de vivre, un type d'opération, un type de processus, qui
sont sans cesse utilisés dans la vie courante, mais non formalisés. Il est question ici de les
formaliser, d'en faire un véritable procédé, avec une méthodologie et des règles.
Ensuite, une telle pratique constitue, pour ceux qui y participent, une expérience. Elle n'a pas
seulement pour objet d'introduire de nouveaux contenus de connaissance, de nouveaux supports
pour la pensée ou pour le langage, mais elle permet de s'initier à un type de, conduite, qui a un
impact émotionnel et cognitif, qui mérite ou non d'être intégré dans l'activité future.
Enfin, cette pratique ne se spécifie plus en fonction d'un âge ou d'un type de public, comme la
philosophie traditionnelle, mais en fonction de l'envie qu'ont des personnes d'y participer. En ce
sens, il est caractéristique qu'elle procède de la vogue des cafés, lesquels sont, par définition, des
lieux ouverts, susceptibles d'accueillir n'importe quel public. On fait l'hypothèse que tout le monde
est capable de réfléchir, de se poser des questions et d'analyser, de faire émerger, en somme, une
activité intellectuelle ».
Michel Lobrot
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