situation de monopole temporaire qui diminue systématiquement les profits et la puissance des
entreprises d’un même secteur d’activité.
Ce concept permet donc d’expliquer certaines dynamiques du changement industriel ainsi que les
transitions entre des systèmes compétitifs et des monopoles, et inversement.
La destruction créatrice s’étend aussi au marché de l’emploi. Avec l’apparition de nouvelles
technologies, les ouvriers les moins qualifiés n’ont plus les connaissances nécessaires et perdent leur
emploi. A court terme, les effets de l’innovation peuvent donc être néfastes à l’emploi mais sur le
long terme, les nouvelles entreprises, fruit des nouvelles technologies, créent plus d’emplois qu’elles
n’en détruisent. Les innovations créent donc des bouleversements économiques mais aussi sociaux.
Quelques critiques :
Cette analyse est-elle toujours valable aujourd’hui ?
Avec l’apparition des technologies de l’information, la longueur des cycles semble avoir
considérablement diminué (Loi de Moore : le nombre de transistors sur une puce de circuit intégré
double tous les dix-huit mois).
Selon la théorie de Schumpeter, à long terme les emplois créés grâce aux nouvelles technologies sont
plus nombreux que ceux détruits. Est-ce toujours le cas ? Les caisses automatiques que l’on voit
apparaître de plus en plus nombreuses ne profitent pas à l’emploi. En effet, si l’on compare le
nombre de caissiers renvoyés aux quelques techniciens et au personnel temporaire d’aide à la
transition, les postes semblent bien aller en diminuant.
c) Investissement et innovation, une recette pour la croissance économique
Comme vu dans l’introduction de cette partie, l’innovation n’est pas possible sans investissement. Il
convient donc de bien comprendre ce qu’est un investissement.
Une définition simple de l’investissement : l'augmentation (ou remplacement) du stock de capital,
c'est-à-dire des moyens de production (différent des facteurs de production qui prennent en compte
le travail).
Il existe différentes formes d’investissement :
selon leur nature :
o investissement matériel (machines)
o investissement immatériel (R&D, logiciels, publicité, …)
selon leur fonction :
o investissement de remplacement
o investissement de capacité (hausse de la production)
o investissement de productivité (baisse des coûts pour atteindre le progrès
technique)
Les déterminants de l’investissement :
La nécessité de la rentabilité (RSI)
Le rôle de la demande anticipée
Le rôle des coûts de production (si bas, on a plus tendance à investir)