
 
1.2.1.2 La théorie néoclassique 
La théorie néoclassique pose un postulat simple : Y = f(K, L) (avec Y la production, K le capital fixe et L le 
travail). Le développement de l’analyse néoclassique se fait en deux étapes : 
Création d’un coefficient de pondération : Y = Kµ + L 1-µ. 
Carré, Dubois, Malinvaud montrent que 70% de la croissance ne s’applique pas par  K ou L. La croissance est 
expliquée par le résidu r : Kµ + L 1-µ + r. Ce résidu r est lié à l’innovation. 
Cependant, ces analystes n’expliquent toujours pas, de même que Schumpeter ce qu’est réellement l’innovation. 
Ils  se  contentent  de  l’inclure  dans  l’analyse  économique.  Il  n’y  a  donc  pas  de  lien  de  causalité  clair  entre 
croissance et innovation. 
1.2.2 Théorie de la croissance endogène 
La théorie de la croissance  endogène  renverse  le  point  de  vue  de  l’innovation.  Ainsi,  l’innovation  résulte  de 
l’accumulation des facteurs de productions : 
 Le capital fixe (selon Romer) : correspond à un effort de recherche et de développement qui constitue le 
fondement de l’innovation. 
 Le capital humain : niveau de qualification de la main d’œuvre. Donc, l’innovation est de plus en plus 
intégrée à tous les agents économiques : chercheurs, entreprises, banques, Etats,…) 
Donc, aujourd’hui, l’innovation ne peut plus se passer d’une mise en réseau de la connaissance. 
La  mesure  du  poids  des  NTIC  (Nouvelles  Technologies  de  l’Information  et  de la Communication) est rendue 
difficile  par  l’absence  d’harmonisation  statistique  internationale.  En  France  par  exemple,  il  n’existe  pas  de 
groupe statistique NTIC. Aujourd’hui, le poids des NTIC est important mais tant à diminuer. 
2  Innovation, productivité et croissance 
2.1  Le paradoxe de la productivité 
R.  a  énoncé  le  paradoxe  de  la  productivité :  « les  ordinateurs  sont  partout  sauf  dans  les  statistiques 
économiques ».  Pourquoi  les  technologies  de  l’informations  ont  un  impact  si  faible  sur  la  production ? Trois 
réponses : 
 Les effets d’apprentissages : la maîtrise de l’outil informatique prend du temps. 
 L’informatique  elle-même  ne  génère  pas  de  gain  de  production  suffisant  car  l’utilisation  de 
l’informatique est prise dans un cadre légal et économique : gaspillage de temps (coûts de transactions). 
 Les ordinateurs forment une faible part du capital fixe de l’informatique. 
De  plus,  l’impact  des  technologies  de  l’information  sur  l’organisation  du  travail  est  relatif :  l’informatique  a 
supprimé des emplois non qualifiés pour en créer d’autres, qualifiés. Les technologies de l’information n’ont pas 
desserré la hiérarchie :  à  l’ancienne  s’est  substitué  une  nouvelle,  avec  autant  d’échelons.  L’informatisation  a 
augmentée la parcellisation des taches et donc, augmentée les cadences. L’informatique, enfin, n’a pas amélioré 
les relations de travail. 
2.2  La crise de la nouvelle économie 
2.2.1 Les risques systémiques 
Entre  1994  et  2000  la  valeur  boursière  moyenne  des  entreprises  est  multipliée  par  6  alors  que  celle  des 
entreprises de l’Internet est multipliée par 30. Cependant, depuis 2000, elle s’est effondrée et est retournée aux 
valeurs de 1994. 
Il faut étudier le problème à partir du principe de la bulle spéculative. Cette analyse montre en effet l’écart entre 
la  valeur  réelle  de  spéculation  et  la  valeur  nominale  sur  les  marchés  financiers.  Entre  1994  et  2000,  le 
gonflement de cette bulle spéculative est due à deux facteurs : 
 L’effet de panurgisme,