PATRIMOINE INDUSTRIEL SUISSE
Histoire des techniques
Ville: ZURICH
Thème: Histoire des techniques
Organisation: Académie Suisse
des Sciences Techniques (ASST-SATW)
MISSION / BUT
L'Académie suisse des sciences techniques (SATW) est une association de
droit privé fondée en 1981. Elle est au service des sciences techniques dans
l'intérêt général du pays. En sa qualité d'organisation politiquement neutre et
sans but lucratif, la plus jeune de nos quatre académies nationales regroupe
actuellement - outre ses membres individuels - environ 60 institutions et
sociétés réunissant toutes les disciplines techniques représentées en Suisse.
Pourquoi l’histoire des techniques ?
Dans son numéro spécial de 1999 sur l’innovation, le journal " The Economist " synthétise
les dernières réflexions en matière de successions d’innovations. Deux économistes du
XXe siècle dominent ce paysage de successions de cycles économiques:Nikolai
Kondratieff et Joseph Schumpeter.
Mais depuis les débuts de la science économique les spécialistes ont tenté d’expliquer la
genèse du progrès de l’humanité et son influence sur la croissance de la productivité.
L’explication commence à poindre après la deuxième guerre mondiale. La théorie
généralement admise provient du travail effectué par le Professeur Robert Solow au MIT
(Massachusetts Institute of Technology) en 1956. Il reconnaît, avec raison dit l’hebdo-
madaire " The Economist ", que les résultats d’un système économique dépendent de ses
ressources de base, qui sont le capital et le travail: si les ressources doublent, les résultats
doublent eux aussi. Les économistes se sont même accordés sur la loi des retours décrois-
sants qui justifie qu’à capitaux croissants, les retours diminuent même si le nombre des
travailleurs augmente ...
CROISSANCE ET INNOVATION
La nouvelle théorie du système de croissance économique intègre donc le lien
entre augmentation du capital et travail. Et bien que le retour sur investissement
décline si le capital augmente, les décélérations économiques possibles sont
compensées par les effets de l’innovation technique. C’est ainsi que l’on
explique pourquoi les profits sont restés hauts dans les économies développées
et stagnent dans les économies moins développées. Mais la spirale des condi-
tions de l’innovation est si astreignante que ses composantes, comme l’expéri-
ence technologique, le marketing, les capacités manufacturières et industrielles,
ne sont pas des ressources immédiates et universellement disponibles. Ces "
richesses " doivent être patiemment acquises et à grand coût. La préservation
des avantages qu’elles suscitent par rapport à des compétiteurs se protègent au
travers du secret professionnel, de la propriété intellectuelle, etc.
Pourrait-on s’en passer ? non, car l’innovation n’est pas un facteur économique
marginal. Au contraire, l’effet d’entraînement majeur sur l’économie est précisé-
ment dû à l’innovation.
Mais les lois économiques ne demeurent pas aussi figées qu’un immuable système de
mécanique newtonien, car elles n’apportent aucune prédictibilité supplémentaire au monde
économique si l’on n’y modélise que " le meilleur des mondes ".
En effet, le monde réel ne fonctionne pas selon des canons aussi déterminés :
Si la loi des rendements décroissants s’applique théoriquement, comment expliquer
que les retours sur l’investissement aient encore augmenté en Amérique, en Europe et
au Japon dans la seconde moitié du XXe siècle par rapport à la première ?
Pourquoi l’intervalle qui sépare les pays riches des pays les plus pauvres augmente-t-
il ? La théorie affirme que là où le gisement des capitaux augmente plus vite que le
nombre des travailleurs (ce qui est exactement le cas des pays industrialisés susmen
tionnés), le retour sur chaque investissement supplémentaire doit diminuer dans le
temps ... et c’est exactement le contraire qui s’est produit !
L’ingrédient supplémentaire du progrès technologique et du savoir-faire est
désormais communément reconnu comme étant le facteur opérant la différence : il s’agit
de " l’innovation ".
LES CYCLES
L’économiste russe Nikolai Kondratieff attire l’attention sur les cycles en
démontrant leur existence sur la base de statistiques françaises, britanniques et
américaines. L’énergique Joseph Schumpeter en déduit l’existence par son tra-
vail très en profondeur. Selon lui, chacun des longs cycles d’affaires observé
est unique, mû par un ensemble d’industries bien spécifiques (voir schéma).
www.asst.ch / www.satw.ch
SOUTIENS ET SPONSORS: Confédération Helvéti
ue
Académie Suisse des Sciences Techniques (ASST)
Prof. Dr Antoine Wasserfallen
Président de la commission d'histoire des techniques
Secrétariat Général SATW-ASST
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