Facteurs limitatifs des performances du métabolisme aérobie Caractéristiques des différents métabolismes énergétiques Chacun de ces trois métabolismes est défini par : son inertie c'est-à-dire sa "lenteur" d'entrée en activité ; sa puissance ou nombre de molécules d'ATP par seconde qu'il peut resynthétiser, c'est-à-dire son débit d'énergie (quantité d'énergie par unité de temps) ; sa capacité ou quantité totale de molécules d'ATP resynthétisées, c'est à dire la quantité maximale de travail qui peut être effectué grâce à ce métabolisme. L'origine de l’inertie du métabolisme aérobie est encore controversée. Est-elle d’origine musculaire et métabolique, (processus utilisant l’oxygène et mobilisant les réserves de glucides) ? Est elle au contraire d’origine cardiovasculaires (transport de l’oxygène des poumons jusqu’au muscle) ? L’inertie du métabolisme aérobie est moindre chez les enfants et les sujets entraînés. L’augmentation des activités enzymatiques mitochondriales peut expliquer en partie cette moindre inertie après entraînement : - les mitochondries seraient capables de fournir le même débit d’ATP avec des concentrations plus basses en ADP, phosphate et oxygène. Caractéristiques des différents métabolismes énergétiques Chacun de ces trois métabolismes est défini par : son inertie c'est-à-dire sa "lenteur" d'entrée en activité ; sa puissance ou nombre de molécules d'ATP par seconde qu'il peut resynthétiser, c'est-à-dire son débit d'énergie (quantité d'énergie par unité de temps) ; sa capacité ou quantité totale de molécules d'ATP resynthétisées, c'est à dire la quantité maximale de travail qui peut être effectué grâce à ce métabolisme. La puissance maximale du métabolisme aérobie dépend de la quantité maximale d’oxygène qui peut être utilisée par les mitochondries. La puissance maximale du métabolisme aérobie est donc évaluée en mesurant la consommation maximale d’oxygène. Equation de Fick et VO2max VO2 = Q x (CaO2 - CvO2) VO2 Q CaO2 CvO2 = consommation d’oxygène = débit sanguin = contenu artériel en oxygène = contenu veineux en oxygène En première approximation, on peut écrire : VO2 max = Qmax x (CaO2 - CvO2)max La puissance maximale du métabolisme aérobie est inférieure à celle des métabolismes anaérobies lactique ou alactique. La puissance des exercices de longue durée est relativement peu élevée. La puissance maximale aérobie sur bicyclette correspond ainsi à environ 220 W de puissance mécanique chez un adulte moyen non entraîné spécifiquement. Ceci correspond à une consommation maximale d’oxygène d’environ 3 litres par -1 -1 minute, c’est à dire environ 45 ml.kg .min . Chez les athlètes de haut niveau dans les sports d’endurance, la puissance maximale aérobie peut dépasser 400 ou même 500 W dans certaines disciplines. Ceci correspond à des consommation maximales d’oxygène comprise entre 5 à 6,5 litres par minute en fonction selon la discipline sportive pratiquée ou le poids corporel du -1 -1 sujet, et dépasser 80 ml.kg .min . débit cardiaque maximal VO2 max = Qmax x [(CaO2 - CVO2)max ] différence artério-veineuse A priori, le ou les facteurs limitatifs de la consommation maximale d’oxygène peuvent être localisés à chacune des étapes : - du transport de l’oxygène (du poumon à la mitochondrie) - de l’utilisation de l’oxygène par les mitochondrie Facteurs limitatifs centraux transport d’oxygène VO2 max = Qmax x [(CaO2 - CVO2)max ] Utilisation de l’oxygène Facteurs limitatifs périphériques A priori, le ou les facteurs limitatifs de la consommation maximale d’oxygène peuvent être localisés à chacune des étapes : - du transport de l’oxygène (du poumon à la mitochondrie) - de l’utilisation de l’oxygène par les mitochondrie Qmax = VESmax x FCmax VO2 max = Qmax x [(CaO2 - CvO2)max ] CaO2 = Hb x % saturation Capillaires Mitochondries Fibres musculaires % Saturation = f(PO2, pH) Hématocrite % 100 80 60 40 20 0 Normal Anémie Dopage Erythropoïétine Concentration en oxygène (ml / 100 ml sang) 30 Dopage à l’EPO “Normal” 20 Anémie 10 Oxygène dissous 0 0 20 40 60 80 100 Pression partielle en oxygène (mm Hg) L’hématocrite moyen est de 45% chez l’homme adulte. Bien que les sportifs d'endurance présentent des volumes sanguins plus élevés que les sédentaires, l’augmentation du volume plasmatique total est encore plus élevé et s’accompagne d’une hémodilution. L'hématocrite des athlètes d’endurance est donc généralement plutôt bas, entre 42 et 45% voire moins. Un athlète d’endurance présentant un hématocrite à plus de 47% est suspecté de dopage. Le taux d'hématocrite fixé à 50% fixé par l'Union Cycliste Internationale ne permet donc de dépister que les cas de dopage important. Perfluorocarbones (PFC) et transport de l’oxygène Contenu en Oxygène (ml / 100 ml) 20 Sang 16 12 8 PFC 2ème génération 4 PFC 1ère génération 0 0 20 40 60 80 Pression partielle en oxygène (mm Hg) 100 140 120 100 Apport en O2 % VO2max Hématocrite 45,6 % 49,2 % 50,5 % Extraction O2 100 80 80 60 60 40 40 20 20 0 0 d’après Spriet et coll. 1986 Le transport de l’oxygène est probablement le facteur limitatif essentiel de la consommation maximale d’oxygène pour des exercices généraux, c’est-à-dire mettant en jeu une masse musculaire importante. Le transport d’oxygène serait, ainsi, le facteur limitatif essentiel de la consommation maximale d’oxygène en ski de fond, aviron, course à pied, cyclisme sur route... Débit cardiaque (l.min-1) 35 Athlète d'endurance 30 25 20 Sédentaire 15 10 5 0 2,0 3,0 4,0 5,0 Consommation d'oxygène Volume d'éjection systolique (ml) 120 90 60 30 Fréquence cardiaque 0 60 100 140 180 Evolution du volume d'éjection systolique à l'exercice dynamique Volume ventriculaire (ml) 120 90 V T D 60 V E S VES 30 VTS 0 0,5 Repos allongé seconde 0 0,5 Exercice Volume ventriculaire au cours de la révolution cardiaque : effets de l'exercice Volume ventriculaire (ml) 160 140 120 90 V E S V E S 60 30 seconde 0 0,5 Sédentaire 0 0,5 Athlète d'endurance Volume ventriculaire au cours de l'exercice : effets du niveau de performance aérobie Sédentaire Athlète d’endurance OG OG OD OD VG VD VG VD La cardiomégalie (augmentation du volume cardiaque) des sportifs est harmonieuse, c’est-à-dire concernant les 4 cavités cardiaques et conservant un rapport “paroi/cavité” normal. Fréquence cardiaque (battements.min-1) 200 Sédentaire 170 Athlète d'endurance 140 110 80 50 20 0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 Consommation d'oxygène Fréquence cardiaque maximale réelle ou estimée La fréquence cardiaque maximale (FCmax) peut être mesurée ou estimée. La formule la plus connue donnant la fréquence cardiaque maximale en fonction de l’âge est la suivante : FCmax = 220 – Age Où Age correspond à l’âge du sujet en années. VO2max tapis roulant (L / min) 6 5 4 3 Cyclistes 2 2 3 4 5 6 VO2max ergocycle ( L/min) Fréquence cardiaque maximale La fréquence cardiaque atteint une fréquence très élevée au cours d’un exercice intense et prolongée correspondant à une consommation d’oxygène proche du maximum. La valeur de cette fréquence maximale à l’exercice dépend en particulier des facteurs suivants : - l’âge, - le type d’exercice (course > vélo > exercices réalisés uniquement avec les membres supérieurs). Cette formule n’est qu’indicative. La différence entre la valeur réelle et la valeur estimée peut dépasser 10 bpm D’autres formules qui ne sont probablement pas plus précises, ont été proposées : - FCmax = 217 - 0.85 Age (Miller) - FCmax = 206 - 0.71 Age (Londeree et Moeschberger) Variation de FC max (bpm) 15 après désentraînement ou “tapering” (affutage) 10 5 FCmax = - 13 0 VO2max + 1,77 r = - 0,76 -5 après entraînement - 10 - 15 -1 0 +1 +2 Variation de VO2max (L/min) Il est possible que la fréquence cardiaque maximale diminue après un programme d’entraînement aérobie. Le phénomène inverse serait observé après un arrêt ou une diminution (tapering) de ce programmes. Ventilation pulmonaire, facteur limitatif de l'exercice aérobie ? Qmax.CaO2 max = Apport en oxygène VO2 max = Qmax x [(CaO2 - CvO2)max ] CaO2 = Hb x % saturation % Saturation = f(PO2, pH) Ventilation pulmonaire, facteur limitatif de l'exercice aérobie ? Chez le sujet sain et jeune, la ventilation n'est pas un facteur limitatif de la consommation maximale d'oxygène Chez le sujet sédentaire, sain et jeune, - la ventilation mesurée lors de l'atteinte de VO2max est inférieure à la ventilation maximale volontaire Ventilation Ventilation maximale volontaire Ventilation à VO2 max 0 20 40 60 80 100 % VO2 max Si un sujet sédentaire, sain et jeune, réalise un exercice à une puissance supérieure à celle correspondant à l'atteinte de VO2max, la ventilation est plus élevée bien que la consommation d'oxygène plafonne à VO2max. Ventilation Ventilation maximale volontaire Ventilation à VO2 max La ventilation n'est pas le facteur limitatif de VO2max chez le sujet jeune. 0 20 40 60 80 100 % VO2 max Enfin un sujet sédentaire, jeune et sain peut augmenter volontairement son débit ventilatoire lors de l'atteinte de VO2max sans que cette hyperventilation supplémentaire influence la valeur de consommation d'oxygène. Chez le sujet âgé, la ventilation peut devenir un facteur limitatif de VO2max. Chez ces sujets, la ventilation observée lors d'un exercice correspondant à VO2max est proche ou égale à la valeur de la ventilation maximale volontaire. Limitation ventilatoire de VO2max (sujets agés, asthmatiques...) Limite cardiovasculaire et musculaire de VO2 max Ventilation Limite ventilatoire de VO2 max Ventilation maximale 0 20 40 60 80 100 % VO2 max La ventilation maximale volontaire du sujet âgé est en effet diminuée par rapport au sujet jeune du fait : - d’une altération des bronches - d'une diminution de la capacité vitale, qui est la conséquence : - d'une diminution de la capacité pulmonaire totale - d'une augmentation du volume résiduel. Volume (litres BTPS) 7 Capacité pulmonaire totale 6 5 4 Capacité vitale 3 2 1 0 Volume résiduel 0 20 40 60 80 Age (années) Chez l'athlète d'endurance, la ventilation peut atteindre des valeurs très élevées lors de l'atteinte de VO2max (200 L/min) et se rapprocher de la valeur de leur ventilation maximale volontaire. Ceci pourrait expliquer que l'hyperventilation au delà du " seuil " ventilatoire est moins marquée chez ces sujets. Ventilation Ventilation maximale volontaire Ventilation à VO2 max VO2 (L / min) 0 1 2 3 4 5 Diffusion alvéolo-capillaire à l’exercice Facteur limitatif de l'exercice aérobie ? Equilibration du sang capillaire pulmonaire avec l'air alvéolaire moyen Artérioles pulmonaires Air alvéolaire moyen Veinules pulmonaires PAO2 = 105 mm Hg PACO2 = 41 mm Hg CVO2 = 13,6 ml / 100 CaO2 = 20,0 ml / 100 CVCO2= 54,0 ml / 100 CaCO2 = 49,0 ml / 100 PVO2 = 40 mm Hg PaO2= 105 mm Hg PVCO2= 48 mm Hg PaCO2 = 41 mm Hg Pressions partielles (mm Hg) PaO2 = 104 100 90 80 PO2 70 60 50 40 P VO2 = 40 Artère pulmonaire (sang veineux mélé) Capillaires pulmonaires Veines pulmonaires Pressions partielles (mm Hg) PAO2 = 100 100 PaO2 = 100 90 PO2 80 70 60 50 40 P VCO2 = 47 PCO2 P VO2 = 40 Pa CO2 = 40 PA CO2 = 39 Artère pulmonaire (sang veineux mélé) Capillaires pulmonaires Veines pulmonaires Pressions partielles (mm Hg) PO2 100 90 80 70 60 50 PCO2 A l’exercice intense, le temps de transit diminue et peut être juste suffisant pour permettre l’équilibre des pressions partielles entre le sang capillaire pulmonaire et l’air alvéolaire en ce qui concerne l’oxygène. 40 Artère pulmonaire (sang veineux mélé) Capillaires pulmonaires Veines pulmonaires O2 Pressions partielles (mm Hg) PAO2 100 90 80 A l’exercice intense, le temps de transit diminue et peut être insuffisant pour permettre la saturation de l’hémoglobine en oxygène chez les sujets présentant un prélèvement d’oxygène très élevé (> 65 ml O2/min.kg). 70 60 50 PCO2 40 Artère pulmonaire (sang veineux mélé) Capillaires pulmonaires Veines pulmonaires Pression (mm Hg) 140 VG 120 La pression dans les artères oscille entre une valeur maximale contemporaine de la systole ventriculaire (pression systolique ou maxima) et une valeur minimale correspondant à la fin de la diastole (pression diastolique ou minima). 100 80 60 40 20 0 Capillaire Aorte Artère Artériole Sphincter Veinule Veine Veine cave Pression (mm Hg) 140 VG 120 Les résistances à l’écoulement du sang sont localisées au niveau des artérioles. 100 80 60 40 20 0 Capillaire Aorte Artère Artériole Sphincter Veinule Veine Veine cave 1 4 1 2 3 120 90 2 Pression aortique 60 30 3 0 0,2 0,4 0,6 0,8 L’élasticité des gros troncs artériels permet d’y stocker sous pression du sang pendant la systole. 4 Ceci explique le maintien d’une pression élevée dans l’aorte pendant la diastole. 300 ms C S Carotidogramme F Piézogramme fémoral C = (SF - SC)/ C = vitesse de propagation de l’onde de pression d’après Eugène et coll. 1986 -1 CT 170 (W.kg ) coureurs 4 non sportifs 3 2 4 5 -1 C (m.s ) 6 C = vitesse de propagation de l’onde de pression 7 Facteurs limitatifs périphériques Facteurs limitatifs périphériques VO2 max = Qmax x [(CaO2 - CVO2)max ] Utilisation de l’oxygène Facteurs limitatifs périphériques VO2 max = Qmax x [(CaO2 - CvO2)max ] Capillaires Mitochondries Fibres musculaires Charifi et coll. 2003 100 µ Coloration des capillaires avec un anti-corps mono-clonal CD 31. (Avant entraînement). Charifi et coll. 2003 Coloration des capillaires avec un anti-corps mono-clonal CD 31. (Après 14 semaines d’entraînement aérobie). Nombre de capillaires/Nb fibres 6 ** Avant et Après entraînement aérobie ** 4 D’après Maughan et coll. 1997 ** = p < 0,01 ** 2 0 type I type IIA type IIB En fonction de leur localisation dans la cellule musculaire,les mitochondries sont classées en deux goupes : - M. sous-sarcolemmales (SS) ; - M. inter-myofibrillaires (IMF). Sarcolemme Les mitochondries sous sarcolemmales (SS) sont comprises entre la membrane sarcoplasmique (sarcolemme) et les myofibrilles. les mitochondries SS sont particulièrement abondantes à proximité des capillaires, ce qui diminue la distance de diffusion de l’oxygène.. capîllaire contenant un erythrocyte Fibre lente aérobie Fibre rapide anaérobie Coloration histochimique des enzymes mitochondriales : activité succinate déhydrogénase (SDH) Fibres lentes (type I) Fibres rapides (types II) Coloration histochimique des enzymes mitochondriales : activité Cytochrome Oxydase % niveau initial enzymes mitochondriales 200 150 VO2max 100 entraînement désentraînement 50 d’après Saltin et coll. 1976 mois 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 2 4 6 % niveau initial enzymes mitochondriales 200 transformation IIB - IIA 150 Qu’en est-il de la cinétique de la transformation IIA- I ? 100 entraînement désentraînement 50 d’après Saltin et coll. 1976 mois 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 2 4 6 Volume 100 000 10 000 Volume mitochondrial 1000 Volume capillaire 100 10 0 10 100 1000 -1 VO2max (ml.min ) 10 000 % niveau initial enzymes mitochondriales 200 capillaires 150 100 entraînement désentraînement 50 d’après Saltin et coll. 1976 mois 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 2 4 6 Il n’est pas démontré que les propriétés métaboliques musculaires (proportion de fibres lentes oxydatives, de type I, richesse en mitochondries, etc.) soient un facteur limitant la puissance maximale du métabolisme aérobie pour des exercices généraux VO2max tapis roulant (L / min) 6 5 4 3 Cyclistes 2 2 3 4 5 6 VO2max ergocycle ( L/min) Les propriétés musculaires (capillarisation, proportion de fibres lentes oxydatives, de type I, richesse en mitochondries, etc.) pourraient limiter la puissance maximale aérobie pour des exercices locaux Par contre, Il est probable que le transport de l’oxygène ne soit pas un facteur limitatifs essentiel pour des exercices locaux mettant en jeu un masse musculaire très faible. Les propriétés musculaires (capillarisation, proportion de fibres lentes oxydatives, de type I, richesse en mitochondries, etc.) pourraient limiter la puissance maximale aérobie pour des exercices locaux Caractéristiques des différents métabolismes énergétiques Chacun de ces trois métabolismes est défini par : son inertie c'est-à-dire sa "lenteur" d'entrée en activité ; sa puissance ou nombre de molécules d'ATP par seconde qu'il peut resynthétiser, c'est-à-dire son débit d'énergie (quantité d'énergie par unité de temps) ; sa capacité ou quantité totale de molécules d'ATP resynthétisées, c'est à dire la quantité maximale de travail qui peut être effectué grâce à ce métabolisme. La capacité maximale de travail du métabolisme aérobie dépend non seulement des réserves de glycogène mais aussi des possibilités cardio-vasculaires et musculaires. Le développement des mitochondries et des capillaires musculaires détermineraient la possibilité de maintenir longtemps un pourcentage élevé de la puissance maximale aérobie. Le fonctionnement de l’une des étapes de la glycolyse (transformation du PhophoGlycéraldéhyde en Biphospho-Glycérate) exige la présence du NAD en tant qu’accepteur d'hydrogène. Une régénération du NAD est donc nécessaire à la poursuite de la glycolyse car les réserves de NAD sont très faibles. Destinée du NADH dans la glycolyse anaérobie Glycogène Pi Phosphorylase Glucose-6-Phosphate Glucose ADP ATP 2 NAD+ 2 ADP 3 ATP Cytoplasme 2 NADH + H+ 2 acides pyruviques CH3-CO-COOH Lactico-DésHydrogénase (LDH) 2 acides lactiques CH3-CHOH-COOH + En aérobiose, l'hydrogène du NADH + H ne sert pas à la formation d’acide lactique mais passe à l'intérieur de la mitochondrie où il sera ensuite oxydé au niveau des chaînes respiratoires avec production de 3 ATP. Le NAD est ainsi régénéré et permet la poursuite de la glycolyse. Destinée du NADH dans la glycolyse aérobie Glycogène Pi Phosphorylase Glucose-6-Phosphate Glucose 2 NAD 2 ADP 3 ATP 2 NADH + H 2 acides pyruviques Cytoplasme + + Navettes O2 PDH 2 CO2 2 Acétyl-CoA Cycle de Krebs Mitochondrie O2 NAD+ NADH + H FADH2 ADP + P + Oxydation Phosphorylation H2O ATP En effet, la production d’acide lactique au cours d’exercices dont la puissance est inférieure à la puissance maximale du métabolisme aérobie sera d’autant plus faible que les concentrations de NADH et d’acide pyruvique seront faibles dans le cytoplasme musculaire. La possibilité de régénération du NAD par oxydation de l’hydrogène produit par la glycolyse est en fait couplée à la pénétration de l’acide pyruvique dans les mitochondries. Cette pénétration du NADH et de l’acide pyruvique et leur dégradation dans la mitochondrie est essentielle. Il ne peut y avoir de conversion d’acide pyruvique en acide lactique en l’absence de NADH et d’acide pyruvique en quantité suffisante. NADH + H+ + acide pyruvique NAD + acide lactique La membrane mitochondriale interne est imperméable au NADH. Le passage de l’hydrogène du NADH au niveau de la mitochondrie est réalisé par un système de navettes. membrane interne A G TGO NADH G TGO OA MD NAD T A-G A OA CG M espace inter-membranaire T M-CG CG M NADH MD NAD matrice mitochondriale La lactate déhydrogénase est un tétramère constitué de deux types de monomères : monomères H et M. LDH1 LDH2 LDH3 LDH4 LDH5 H H M H M H M M M M H H H H H M M H M M Coeur G. Rouges Coeur G. Rouges Cerveau Rein Foie Muscles (fibres II) Il existe donc cinq combinaisons possibles de ces monomères (LDH1 à LDH5) qui sont diversement réparties dans les différents organes La forme musculaire de la LDH favorise le passage du pyruvate au lactate. La forme cardiaque de la LDH favorise le passage du lactate au pyruvate. Le pourcentage de la LDH musculaire augmenterait après un entraînement anaérobie. Le pourcentage de la LDH “cardiaque” augmenterait dans le muscle après un entraînement aérobie.