PCSI DEVOIR de MATH´
EMATIQUES n1pour le 16/09/2002
PROBL`
EME 1
I. Soit Fune primitive sur IR de l’application fqui, `a tout r´eel t, associe
f(t) = 1
2t22t+ 1 .
1. Justifier l’existence de F; Y a-t-il unicit´e d’une telle fonction F?
2. Soit gla fonction d´efinie sur l’intervalle I=iπ
2,π
2hpar g(x) = F1tan x
2. Calculer
la d´eriv´ee de g; en d´eduire que gest une fonction affine sur l’intervalle I.
3. En d´eduire la valeur de l’int´egrale J=Z1
0
dt
2t22t+ 1.
II. Pour tous pet qentiers naturels non nuls, on pose I(p, q) = Z1
0
tp(1 t)qdt.
1. En majorant convenablement l’expression t(1 t) pour t[0,1], donner une majoration de
I(n, n). En d´eduire la limite de I(n, n) lorsque ntend vers +.
2. Montrer la relation
pINqINI(p+ 1, q + 1) = q+ 1
p+ 2 I(p+ 2, q).
En d´eduire que, pour tout nentier naturel non nul, on a I(n, n) = (n!)2
(2n+ 1)!.
III.1 Pour tout t[0,1] et nIN, simplifier l’expression
1 +
n
X
k=1
2ktk(1 t)k.
2. Pour tout nIN, on pose Sn=
n
X
k=0
2k(k!)2
(2k+ 1)!. Montrer que lim
n+Sn=π
2.
PROBL`
EME 2
Pour tout nIN, on d´efinit la fonction fn, sur [0, π], par
fn(x) = sin x+1
2sin 2x+··· +1
nsin nx =
n
X
k=1
1
ksin kx .
1. ´
Etudier les variations de f3sur [0, π] et construire sa courbe repr´esentative dans un rep`ere
orthogonal.
On donnera des valeurs approch´ees des abscisses des points d’inflexion (points en lesquels
la d´eriv´ee seconde s’annule et change de signe).
2. Soit xun r´eel non multiple de 2π(ce qu’on ´ecrira x6∈ 2πZ), soit nun entier naturel non nul.
On pose Cn(x) =
n
X
k=1
cos kx. En utilisant le fait que, pour tout kentier, cos kx est la partie
r´eelle de eikx, donner une expression simple (et factoris´ee) de Cn(x).
3. Pour nquelconque, calculer f0
n(0) et f0
n(π), puis donner une expression de f0
n(x) pour
x]0, π]. En d´eduire les z´eros de f0
nsur [0, π].
***************************************************
CORRIG´
E
***************************************************
PROBL`
EME 1 :
I.1. Le trinˆome 2t22t+ 1 a un discriminant strictement n´egatif (∆ = 4), donc il n’admet pas
de racine r´eelle. La fonction rationnelle fest donc d´efinie et d´erivable sur IR et elle admet
alors des primitives sur IR. Si F0est l’une de ces primitives, les primitives de fsur IR sont
les fonctions Fde la forme F0+C, o`u Cest une constante r´eelle, il y a donc une infinit´e
de telles fonctions F.
2. La fonction gest d´erivable sur Icomme compos´ee de fonctions d´erivables puisque la fonction
ϕ:x7→ 1tan x
2est d´erivable sur Iavec ϕ0(x) = 1
2(1 + tan2x). De g=Fϕ, on d´eduit,
pour tout xI,
g0(x) = ϕ0(x)·F0ϕ(x)=ϕ0(x)·fϕ(x)
=1
2(1 + tan2x)1
21tan x
22
21tan x
2+ 1
=1 (apr`es un peu de calcul).
On a donc g(x) = x+C, o`u Cest une constante r´eelle (qui d´epend de la primitive Fque
l’on a choisie pour f), et gest une fonction affine sur l’intervalle I.
3. J=Z1
0
f(t) dt=F(1) F(0) = gπ
4gπ
4=π
4+Cπ
4+C=π
2.
II.1. La fonction h:t7→ t(1 t) admet pour d´eriv´ee h0(t) = 1 2t; en dressant son tableau de
variations sur [0,1], on voit facilement que, sur cet intervalle, on a 0 t(1t)h1
2=1
4.
Donc, pour tout nentier naturel, on a
0I(n, n) = Z1
0t(1 t)ndtZ1
01
4n
dt=1
4n.
Or, lim
n+
1
4n= 0, donc lim
n+I(n, n) = 0 (th´eor`eme d’encadrement ou “des gendarmes”).
2. Il suffit d’inegrer par parties :
I(p+ 1, q + 1) = Z1
0
tp+1 (1 t)q+1 dt
=1
p+ 2 tp+2 (1 t)q+11
0+q+ 1
p+ 2 Z1
0
tp+2 (1 t)qdt
=q+ 1
p+ 2 I(p+ 2, q).
On en d´eduit successivement
I(n, n) = n
n+ 1 I(n+ 1, n 1) = n(n1)
(n+ 1)(n+ 2) I(n+ 2, n 2) = ···
=n×(n1) × ··· × 1
(n+ 1) ×(n+ 2) × ··· × (2n)I(2n, 0) :
le lecteur m´eticuleux pourra montrer, par une r´ecurrence finie, que pour tout entier naturel
ktel que 1kn, on a I(n, n) = n(n1) ···(nk+ 1)
(n+ 1)(n+ 2) ···(n+k)I(n+k, n k).Comme
I(2n, 0) = Z1
0
t2ndt=1
2n+ 1, on obtient finalement
I(n, n) = n!
(n+ 1)(n+ 2) ···(2n)(2n+ 1) =(n!)2
(2n+ 1)! .
III.1. Il s’agit ici de calculer la somme
n
X
k=0 2t(1 t)k, c’est-`a-dire la somme des n+ 1 premiers
termes de la suite g´eom´etrique de raison 2t(1 t) et de premier terme 1. Cette somme vaut
12t(1 t)n+1
12t(1 t)=f(t)2n+1 tn+1 (1 t)n+1
2t22t+ 1 .
Remarquons que, pour t= 0 ou t= 1, l’´ecriture de cette somme sous la forme
n
X
k=0 2t(1 t)kpose un probl`eme de d´efinition puisque son premier terme est alors 00...
non d´efini ; nous verrons en fait que, en alg`ebre, on peut se permettre de poser 00= 1...
2. On a Sn= 1 +
n
X
k=1
2kI(k, k) = 1 +
n
X
k=1
2kZ1
0
tk(1 t)kdt=Z1
0 1 +
n
X
k=1
2ktk(1 t)k!dt
par lin´earit´e de l’inegrale. De la question pr´ec´edente, on d´eduit
Sn=Z1
0f(t)2n+1 tn+1 (1 t)n+1
2t22t+ 1 dt=JKn,
o`u J=Z1
0
f(t)dt=π
2(cf. question I.3.) et Kn=Z1
02t(1 t)n+1
2t22t+ 1 dt. Or, pour t[0,1],
on a 2t22t+ 1 = 2t(1 t)+1 1 et 0 2t(1 t)1
2(cf. question II.1.), donc
02t(1 t)n+1
2t22t+ 1 1
2n+1 . Donc 0 Kn1
2n+1 et lim
n+Kn= 0 par le th´eor`eme des
gendarmes. Finalement, lim
n+Sn=J=π
2.
Le r´esultat peut s’´ecrire sous la forme
+
X
k=0
2k(k!)2
(2k+ 1)! =π
2. On dit que la s´erie de terme
g´en´eral 2k(k!)2
(2k+ 1)! est convergente, et a pour somme π
2.
PROBL`
EME 2 :
1. On a f3(x) = sin x+1
2sin 2x+1
3sin 3x, puis
f0
3(x) = cos x+ cos 2x+ cos 3x= (cos x+ cos 3x) + cos 2x
= 2 cos xcos 2x+ cos 2x= cos 2x(1 + 2 cos x) ;
on en d´eduit le tableau de variations de la fonction f3. Pour d´eterminer les points d’inflexion,
r´esolvons l’´equation f00
3(x) = 0 : on a
f00
3(x) = (sin x+ 2 sin 2x+ 3 sin 3x)
=sin x+ 4 sin xcos x+ 3 sin x(4 cos2x1)
=2 sin x(6 cos2x+ 2 cos x1) .
Posons X= cos x; l’´equation du second degr´e 6X2+ 2X1 = 0 admet pour racines
X1=71
6et X2=7+1
6. Il existe un unique r´eel x1dans l’intervalle [0, π] tel que
cos x1=X1, une calculatrice donne x1'1,293. De mˆeme, cos x2=X2avec x2'2,224.
Les points d’inflexion de la courbe repr´esentative de f3dans l’intervalle [0, π] sont les points
d’abscisses 0, x1,x2et π.
2. On a Cn(x) = Re Zn(x), en posant
Zn(x) =
n
X
k=1
eikx =eix
n1
X
k=0
(eix)k
=eix einx 1
eix 1=eix einx
2einx
2e
inx
2
eix
2eix
2eix
2
=ei(n+1)x
22isin nx
2
2isin x
2
=ei(n+1)x
2sin nx
2
sin x
2
,
donc Cn(x) =
cos (n+ 1)x
2sin nx
2
sin x
2
. Remarquons que le calcul ci-dessus ´etait l´egitime car
nous avons calcul´e la somme des npremiers termes d’une suite g´eom´etrique de raison eix,
avec eix 6= 1 puisque x6∈ 2πZ.
3. On a f0
n(x) =
n
X
k=1
cos kx et, pour x= 0, on obtient f0
n(0) = n.
Pour x=π,f0
n(π) =
n
X
k=1
(1)k=(0 si nest pair
1 si nest impair .
Pour x]0, π], on a f0
n(x) = Cn(x) =
cos (n+ 1)x
2sin nx
2
sin x
2
(cf. question 2.). La d´eriv´ee f0
n
s’annule donc :
- en les points xtels que sin nx
2= 0, ce qui donne x=2kπ
navec 1 kEn
2;
- en les points xtels que cos (n+ 1)x
2= 0, ce qui donne x=π
n+ 1 +2
n+ 1 avec 0 kEn
2.
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