78 M. Chahboun, A. El Kinani
d’alg`ebre telle que le produit est s´epar´ement continu, on dit que (E, τ) est une
alg`ebre localement p-convexe (a.l.p-c.). Une a.l.p-c. est dite m-p-compl`ete si, pour
tout p-disque born´e ferm´e et idempotent B, l’espace vectoriel EBengendr´e par B,
muni de la p-jauge k.kB, de B, est une alg`ebre p-Banach (i.e., une alg`ebre p-norm´ee
compl`ete). Un ´el´ement x∈Eest dit r´egulier si, et seulement si, il existe α > 0 tel que
l’ensemble ©¡x
α¢n:n∈N∗ªsoit un born´e de E. L’ensemble des ´el´ements r´eguliers
de Esera not´e E0. Pour x∈E0,soit Bla fermeture de l’enveloppe p-disqu´ee de
l’ensemble born´e et idempotent ©¡x
α¢n:n= 1, ...ª. Alors Best un p-disque born´e
ferm´e et idempotent tel que x∈EB.Consid´erons la famille, not´ee Br,de tous les
p-disques born´es ferm´es et idempotents de Eet posons B={B∈ Br:e∈B}.On
a alors E0=S{EB:B∈ B} .Soit (E, (|.|i)i∈I) une a.l.p-c. commutative et m-p-
compl`ete. On montre (Proposition 2.1) que E0est une sous-alg`ebre de E. Ainsi la
m-p-compl`etude de l’alg`ebre (E, (|.|i)i∈I) signifie que l’alg`ebre (E0,Br) est compl`ete.
Pour p= 1, on retrouve les alg`ebres ”pseudo-Banach algebras” au sens de G. R.
Allan, H. G Dales et J. P. McClure de [3]. On s’int´eresse aux fonctions holomorphes
telles qu’elles sont d´efinies dans [5]. On d´esigne par H(U) l’ensemble des fonctions
complexes holomorphes sur un ouvert Ude C. On rappelle qu’une fonction complexe
fest holomorphe `a l’infini si lim
λ−→0f(λ−1)= let si la fonction ∼
f(λ) = f(λ−1) si λ6= 0
et ∼
f(0) = lest holomorphe au point 0.
Dans toute la suite, les alg`ebres seront localement p-convexes, 0 < p ≤1, com-
plexes et unitaires. Si eest l’unit´e, λsera un abus de notation pour λe, o`u λ∈C.
Pour tout x∈E, on d´efinit Spx ={λ∈C:λ−x /∈G(E)}, o`u G(E) est le groupe des
´el´ements inversibles de E. Le rayon spectral de xest ρ(x) = sup {|λ|:λ∈Spx}et le
rayon de r´egularit´e de xest β(x) = inf{α > 0 : lim
n→+∞(α−1x)n= 0}avec la convention
inf ∅= +∞.
2. El´ements et spectre r´eguliers
L’ensemble E0n’est pas n´ecessairement une alg`ebre ([22]). Dans le cas commutatif,
on a ce qui suit
Proposition 2.1 Soit (E, (|.|i)i∈I)une a.l.p-c. commutative et m-p-compl`ete. Alors
E0est une sous-alg`ebre de E.
Preuve. Il suffit de montrer que Best filtrante `a droite. Soient B, C ∈ B. Pour
tout b∈B, on consid`ere l’application lin´eaire Lb:c7−→ bc, de ECdans Eet
F={Lb:b∈B}.Tout ´el´ement de Fest continu. De plus, pour x∈EC,l’orbite
{Lb(x) : b∈B}est un born´e de (E, (|.|i)i∈I).Par le th´eor`eme 2.6 ([18], p. 44), la
famille Fest ´equicontinue. Elle est donc ´equiborn´ee. Par cons´equent BC est un born´e
idempotent. Par suite, la fermeture Γp(BC),de l’enveloppe p-disqu´ee Γp(BC) de BC,