soléaire). Les fibres charnues issues de l'aponévrose intramusculaire s'insèrent sur les deux faces de la
lame fibreuse terminale. Celle-ci s'unit à la face postérieure de la lame fibreuse des jumeaux.
. Les jumeaux sont deux muscles biarticulaires prenant naissance sur la face
postérieure des condyles fémoraux. Les deux corps musculaires, interne et externe, descendent
verticalement derrière le soléaire auquel ils se fixent par une lame fibreuse. Le corps charnu du jumeau
interne descend plus bas que celui du jumeau externe. Le tendon d'Achille descend verticalement pour
se fixer sur la face postérieure du calcanéum. Il est séparé de la partie haute du calcanéum par une
bourse séreuse.
Le triceps est un extenseur du pied. Il permet aussi l'adduction et la rotation interne du pied.
. Le tendon d'Achille résulte de la réunion des tendons du soléaire et des jumeaux.
C'est le plus volumineux tendon de l'organisme. Il s'insère sur la moitié inférieure de la face
postérieure du calcanéum. Cette insertion répond chez l'enfant au noyau postérieur du calcanéum dont
la soudure ne sera effective que vers l'âge de 14-15 ans.
= Le plantaire grêle est un muscle inconstant qui s'étend du condyle externe du fémur à la
face postérieure du calcanéum, auquel il se fixe en avant du tendon d'Achille.
Il est extenseur du pied.
2. PHYSIOLOGIE
Si le tibia et le péroné se sont morphologiquement peu modifiés depuis nos ancêtres reptiliens,
leur physiologie a été l'objet de nombreuses adaptations rendues nécessaires par notre mode original
de déplacement. Le tibia, placé sous le fémur assure à lui seul la transmission des forces issues de la
gravitation (30 à 40 kg). L'axe de ces forces passant par le plateau tibial interne, c'est ce dernier qui
assure, en terme de pression, la plus grande partie de la charge qui est transmise en totalité au dôme
astragalien.
Sa crête antérieure présente la forme d'un S italique, reflet de sa rotation interne secondaire
aux contraintes mécaniques. Le péroné, dissocié de l'articulation du genou depuis une période qui doit
se situer à la fin du mésozoïque, ne participe pas, dans sa partie supérieure à la lutte antigravitaire.
Dans sa partie inférieure, il peut être l'objet de forces verticales de faible intensité, qui sont
intégralement transmises au tibia par l'intermédiaire des articulations péronéo-tibiales supérieure et
inférieure. Son rôle reste essentiellement celui d'un point fixe pour les muscles de la loge externe et de
mortaise externe pour l'articulation de la cheville. Sur le plan musculaire, la spécificité physiologique
du membre inférieur (propulsion et lutte antigravitationnelle) a concouru à la perte d'un certain nombre
de muscles (13 pour la jambe, 19 pour l'avant bras) et à la restructuration des insertions pour quatre
d'entre eux.
+ Disparition des muscles de la mobilité
Ce sont le carré pronateur, le court supinateur, le cubital antérieur, l'anconé et les extenseurs
propres de l'index et du petit doigt. Tous ces muscles, chargés de la prono/supination et de l'agilité de
la main, ne trouvent plus au niveau du membre inférieur de fonction équivalente. Leur disparition
correspond au moment de la constitution de la mortaise malléolaire et de la perte de l'articulation
péronéo-fémorale.
+ Restructuration des insertions
Ces modifications sont en rapport avec le développement postérieur du calcanéum (antérieur
au développement des mammifères). Le prolongement de cette apophyse postérieure a interrompu des
muscles de la loge postérieure de la jambe, chargés primitivement de la flexion des orteils ou du tarse.
Ces muscles sont au nombre de quatre, ce sont: le plantaire grêle, le soléaire et les jumeaux.
Le plantaire grêle, en voie de disparition correspond au muscle petit palmaire. Chez certaines espèces