
T. BougerolS60
Durant les premiers mois, la réduction des symptômes et la 
maîtrise des effets secondaires sont au premier plan ; après 
3 à 12 mois, c’est la prévention de la rechute, l’adhésion 
au traitement, la réduction des risques de santé et la réin-
sertion sociale qui sont à considérer ; et enfi n au-delà d’un 
an, les objectifs à long terme sont le rétablissement com-
plet, l’acquisition de l’indépendance, l’amélioration de la 
qualité de vie et le retour à la santé.
Les instruments de mesure de l’effi cience peuvent être 
des instruments généraux : l’échelle de fonctionnement 
global du DSM (EGF), ou l’échelle CGI dans ses deux dimen-
sions de sévérité et d’amélioration.
On peut aussi utiliser des outils spécifi ques pour évaluer 
chacun des domaines. Pour les symptômes de la maladie, 
par exemple, la Brief Psychiatric Rating Scale (BPRS), la 
Positive And Negative Syndrome Scale (PANSS), ou encore la 
Calgary Depression Scale for Schizophrenia [1].
Pour l’impact des traitements, on peut utiliser l’Abnor-
mal Involuntary Movement Scale (AIMS) [5], la Barnes 
Akathisia Rating Scale [4], la Simpson Angus Extrapyramidal 
Rating Scale [12].
L’impact de la maladie repose sur les évaluations 
médico-économiques ou des entretiens avec l’entourage, 
selon une méthodologie à préciser. Enfi n, la santé globale 
et le bien-être peuvent être évalués par des échelles de 
Qualité de Vie (ex. : QLS – 7), voire des évaluations biologi-
ques et somatiques.
Il serait néanmoins souhaitable de défi nir de nouveaux 
outils, qui permettent de mesurer l’effi cience thérapeuti-
que de façon plus spécifi que. Le Global Outcome Assessment 
of Life in Schizophrenia (GOALS) en est un exemple déve-
loppé dans le cadre du modèle à quatre domaines proposé 
par Nasrallah et al. (symptômes de la maladie, impact des 
traitements, impact de la maladie, santé et bien-être), 
évalués chacun sur une échelle allant de 1 (très amélioré) 
à 7 (très dégradé) [10].
L’Investigator’s Assessment Questionnaire (IAQ) a été 
développé plus récemment [13]. Il s’agit d’un hétéro-ques-
tionnaire de 10 items évaluant l’effi cacité et les effets 
secondaires (symptômes positifs, symptômes négatifs, 
cognition, énergie, humeur, somnolence, prise de poids, 
signes d’hyperprolactinémie, akathisie, symptômes extra-
pyramidaux) cotés chacun sur une échelle de type Lickert 
en 5 points. L’évaluation consiste en une comparaison du 
traitement actuel avec le traitement antérieur, le score 
allant de 1 (beaucoup mieux) à 5 (beaucoup moins bien).
Ce questionnaire IAQ a été validé [13]. La validation de 
contenu a impliqué 6 groupes réunissant 300 psychiatres (en 
France, Allemagne, Italie, Espagne, UK, USA), et a montré 
que les 10 items retenus pouvaient être considérés comme 
d’importance similaire (0,87 – 1,18), avec une consistance 
interne satisfaisante (α de Cronbach : 0,79 – 0,83), et une 
structure unidimensionnelle lors de l’analyse factorielle.
La validation de construction a reposé sur l’étude amé-
ricaine BETA (Broad Effectiveness Trial with Aripiprazole), 
avec une corrélation négative avec le délai de sortie d’es-
sai, et une corrélation positive avec la CGI-I et la POM 
(Preference Of Medication).
Un exemple d’application de l’IAQ peut être trouvé 
dans une publication de 2006 sur l’étude STAR [6], portant 
sur l’effi cience à 26 semaines de l’aripiprazole comparée à 
d’autres antipsychotiques atypiques.
Conclusion
L’évolution de ces concepts nous conduira probablement à 
passer, dans les années futures, des études d’effi cacité, 
portant sur les différentes dimensions symptomatiques et 
de tolérance, à des études d’effi cience, qui élargissent la 
perspective. Pour ces dernières, le maintien de la rémis-
sion symptomatique sera important, mais elles devront 
prendre en compte également les autres domaines, comme 
le fonctionnement au quotidien, les relations sociales, les 
relations familiales, les occupations (professionnelles ou 
sociales), l’autonomie et la capacité de vie indépendante, 
et enfi n la satisfaction globale des patients, avec la possi-
bilité de réalisation des objectifs personnels.
Références
 [1]   Addington D, Addington J, Schissel B. A depression rating scale 
for schizophrenics. Schizophrenia Research 1990 ; 3 : 247-51.
 [2]   Andreasen NC, Carpenter WT, Kane JM et al. Remission in 
schizophrenia : proposed criteria and rationale for consensus. 
American Journal of Psychiatry 2005 ; 162 : 441-49.
 [3]   Andreasen NC, Grove WM. Evaluation of positive and negative 
symptoms in schizophrenia. Psychiatrie et Psychobiologie 
1986 ; 1 : 108-21.
 [4]   Barnes TRE. A rating scale for drug-induced akathisia. British 
Journal of Psychiatry 1989 ; 154 : 672-76.
 [5]   Guy W. ECDEU Assessment manual for psychopharmacology-
revised. DHEW pub no ADM 76-338, National Institute of Men-
tal Health, 1976.
 [6]   Hanssens L, L’italien G, Marcus R et al. Effectiveness of ari-
piprazole versus olanzapine, quetiapine or risperidone : sub-
analysis of a large, randomized, naturalistic study 
(Schizophrenia trial of Aripiprazole : STAR) 19° ECNP Con-
gress, Paris, France, 16-20 septembre 2006.
 [7]   Heinrichs DW, Hanlon TE, Carpenter WT. The Quality of Life 
Scale : an instrument for rating the schizophrenic deficit syn-
drome. Schizophrenia Bulletin 1984 ; 10 : 338-97.
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drome Scale (PANSS) for schizophrenia. Schizophrenia Bulletin 
1987 ; 13 : 261-76.
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schizophrenia. American Journal of Psychiatry 1993 ; 150 : 
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nia. Psychiatric Services 2005 ; 56 : 273-82.
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Psychology Report 1962 ; 10 : 799-812.
[12]  Simpson GM, Angus JWS. A rating scale for extrapyramidal side 
effects. Acta Psychiatrica Scandinavica 1970 ; 212 : 11-9.
[13]  Tandon R, De Vellis RF, Han J et al. Validation of the Investi-
gator’s Assessment Questionnaire, a new clinical tool for rela-
tive assessment of response to antipsychotics in patients with 
schizophrenia and schizoaffective disorder. Psychiatry 
Research 2005 ; 136 : 211-21.
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