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L’Encéphale (2007) Supplément 2, S61-S62
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au niveau des symptômes négatifs, par un score inférieur
à 3 sur la Scale for the Assessment of Negative Symptoms
(SANS) (alogie, émoussement des affects, avolition – apa-
thie, anhédonie - associalité) ou un score de symptômes
négatifs inférieur ou égal à 4 à la PANSS.
Des critères fonctionnels défi nis par 3 composantes :
Une capacité à travailler au moins à temps partiel, ou à
aller à l’école au moins à temps partiel, à travailler au
domicile.
Une capacité à effectuer des tâches de la vie quotidienne
sans supervision.
Une capacité à maintenir des interactions sociales :
Contacts sociaux au moins une fois par semaine, activités
de loisir, relations cordiales avec la famille.
Ces critères doivent être présents pendant plus de deux
ans, voire pour certains auteurs 5 ans.
Si ces critères doivent pouvoir permettre d’évaluer des
thérapeutiques, voire de valider des molécules, on peut se
poser malgré tout la question de leur pertinence, et donc
de leur caractère opérationnel, du fait de leur complexité.
On peut ainsi s’interroger sur la pertinence, dans les diffé-
rentes cultures, de critères aussi standardisés et « norma-
tifs » de ce que serait un malade « idéalement rétabli » :
ceci nécessiterait peut-être d’approfondir la réfl exion
anthropologique sur cette question.
Le point de vue du patient est également très impor-
tant : la prise en compte plus fréquente, aujourd’hui, de sa
préférence en terme de traitement, pourrait peut-être
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Discussion
P. Delamillieure
CHU, Côte de Nacre, 14000 Caen
Durant la dernière décennie, les travaux des cliniciens et
des chercheurs ont permis des avancées considérables dans
le domaine des prises en charge pharmacologiques et psy-
chosociales, avec en particulier l’apport des techniques de
remédiation cognitive. Ces avancées ont permis de modi-
fi er le devenir fonctionnel des patients souffrant de schi-
zophrénie. C’est ainsi que de nouveaux objectifs
thérapeutiques « mesurables » au travers des notions d’ef-
fi cacité et d’effi cience ont vu le jour, permettant d’envisa-
ger pour nos patients souffrant de schizophrénie, une vie la
plus « normale » possible, à travers le concept de rétablis-
sement ou « recovery », qui va bien au-delà de celui de la
« simple » rémission symptomatique. Des critères opéra-
tionnels visant à défi nir et standardiser ce concept de réta-
blissement ont ainsi été élaborés. Ainsi les critères de
l’University of California at Los Angeles (UCLA) [1, 2] défi -
nissent la rémission par l’existence d’une vie quasi-normale
défi nie par les éléments suivants :
Une rémission symptomatique (les échelles utilisées sont
variables selon les études [1]) caractérisée,
au niveau des symptômes positifs, par un score inférieur
ou égal à 3 à la Schedule for Affective Disorders and
Schizophrenia—Change Version (SADS-C) (portant en par-
ticulier sur les items délire, hallucination, troubles de la
pensée, comportement désorganisé) ou un score de symp-
tômes positifs inférieur ou égal à 4 à la Positive And
Negative Syndrome Scale (PANSS) ou à la Brief Psychiatric
Rating Scale (BPRS).
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* Auteur correspondant.
L’auteur n’a pas signalé de confl its d’intérêts.
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