ÉDITORIAL La complexité clinique, la recherche d’indices paracliniques, la diversité d’effet des thérapeutiques des troubles psychotiques, schizophréniques et bipolaires, sont d’actualité. L’évolution d’une clinique « élémentaire » à une clinique psychiatrique beaucoup plus subtile ne doit pas repousser nos attentions : bien au contraire elle est une étape vers une meilleure connaissance de la physiopathologie des troubles et des thérapeutiques les mieux adaptées à chaque patient. La session 2006 des groupes de travail de Laguiole, une fois encore soutenue par Lilly France, a porté sur des aspects tels que place et efficacité des ECT, des antipsychotiques atypiques en aigu ou au long cours et sur des domaines où la connaissance laisse présager l’évolution des pratiques : indices de vulnérabilité, états à haut risque de pathologie, niveau d’insight, contrôle émotionnel et comportemental, fonctions cognitives. Les frontières entre trouble bipolaire et schizophrénies, médicaments antipsychotiques et thymorégulateurs sont de plus en plus remises en question. Sans doute ne s’agit-il pas de revenir vers une unicité de la maladie mentale : la démarche est au contraire vers un démembrement mieux éclairé des états pathologiques. Nous remercions ceux qui ont participé à la réalisation de ce numéro spécial de l’Encéphale qui éclaire la richesse des recherches en psychiatrie. L’Encéphale, 33 : 2007, Juin, cahier 3 S 359