Pertinence des outils cognitifs pour le diagnostic précoce de schizophrénie P. VIDAILHET (1) INTRODUCTION De nombreuses équipes psychiatriques en France et dans le monde insistent aujourd’hui sur l’importance de diagnostiquer précocement la schizophrénie. Après l’éclosion des premiers troubles afin de diminuer la durée de « psychose non traitée », mais aussi pendant la phase de prodromes voire plus tôt encore, pour proposer des stratégies d’interventions précoces susceptibles d’éviter l’éclosion du trouble et/ou d’en atténuer la sévérité (9). Or, les critères diagnostiques habituels n’apparaissent pas opérants pour porter le diagnostic de trouble schizophrénique de façon précoce. Tsuang et al. (42), par exemple, critiquent la trop grande dépendance des critères diagnostiques actuels envers les symptômes positifs. D’autres études ont montré que les symptômes prodromaux, mis en avant dans le DSM III-R, sont peu spécifiques (29), et ils ont été retirés de la dernière version du DSM. McGorry et al. (29) soulignent la nécessité de trouver des variables qui permettraient de prédire l’évolution vers la schizophrénie. De nombreux groupes essayent donc de définir des caractéristiques permettant d’aider au diagnostic précoce. Ces caractéristiques peuvent être génétiques, cliniques comme par exemple les « basic symptoms » (25) ou les troubles de la pensée formelle (30), électrophysiologiques (5), iconographiques (données en IRM, 32), cognitives (4) ou encore combiner plusieurs de ces variables (17). Devant la place centrale qu’ont pris aujourd’hui les troubles cognitifs associés à la schizophrénie (3), il n’est pas étonnant que se pose la question de leur pertinence pour le diagnostic précoce de ce trouble. LES TROUBLES COGNITIFS : UN CRITÈRE DIAGNOSTIC DU TROUBLE SCHIZOPHRÉNIQUE ? Cette question peut pourtant apparaître de prime abord prématurée. Si l’existence de difficultés cognitives a été relevée dès les premières descriptions de ce trouble (Kraepelin, 1896 ; Bleuler, 1911), elles n’ont jamais fait, et ne font toujours pas partie des critères diagnostiques actuels de schizophrénie. Par exemple, dans le DSM IV, elles ne sont citées que dans les « caractéristiques et troubles associés ». Les difficultés cognitives sont pourtant aujourd’hui considérées comme situées au cœur même de la schizophrénie, et ce pour plusieurs raisons. Elles sont présentes de façon sévère chez la grande majorité des patients comme l’a montré une méta-analyse portant sur 204 études ayant exploré les fonctions cognitives dans la schizophrénie (19). Certains patients conservent pourtant des performances se situant dans les normes des sujets sains (19, 32). Mais une étude de jumeaux monozygotes discordants pour la schizophrénie a montré que le jumeau atteint avait des performances cognitives inférieures à celles du jumeau indemne, même si ses performances restaient dans la moyenne normale (14), ce qui laisse penser que la maladie s’accompagne de déficits cognitifs supplémentaires. Une autre étude a montré que les sujets schizophrènes, même s’ils restent, sur le plan neuropsychologique, dans les normes, n’atteignent pas le niveau de performance qu’on aurait pu attendre (26). Les symptômes cognitifs sont peu ou pas corrélés aux autres symptômes de la maladie. Ils sont en revanche plus corrélés au devenir des sujets schizophrènes que les symptômes positifs ou négatifs (15, 16), ce devenir pouvant être évalué par exemple par la capacité à vivre indépendamment, à occuper un emploi et à le conserver, ou à développer des interactions sociales. Les difficultés cognitives ne sont pas la simple conséquence de la durée du trouble, ni d’une baisse de la motivation, ni des traitements prescrits. Elles répondent d’ailleurs mal aux traitements médicamenteux actuels, et apparaissent comme une cible privilégiée pour le développement de nouveaux médicaments (38) et de prises en charge de remédiation (44). (1) CHU Hôpital Civil de Strasbourg, Service de Psychiatrie, 1, place de l’Hôpital, BP 426, 67091 Strasbourg cedex. L’Encéphale, 2006 ; 32 : 889-92, cahier 4 S 889 P. Vidailhet Bien que les difficultés cognitives ne soient pas spécifiques [elles sont rencontrées dans d’autres pathologies mentales, par exemple les troubles de l’humeur (14) ainsi qu’avec une sévérité moindre chez les apparentés sains des patients schizophrènes (37), et les performances cognitives des sujets schizophrènes se recouvrent partiellement avec celles des sujets sains], certains auteurs plaident pour qu’elles soient incluses parmi les critères diagnostiques de la schizophrénie. Lewis (28) défend ainsi l’idée d’introduire les symptômes cognitifs comme un critère non-essentiel de schizophrénie, en les associant au critère B du DSM IV (tableau I). TABLEAU I. — Proposition de rédaction du critère B de la schizophrénie. B. Dysfonctionnement social/occupationnel/cognitif : pour une part… Chez l’adulte, si les difficultés cognitives étaient présentes avant le début des troubles et ne se sont pas altérées depuis leur éclosion, alors le fonctionnement cognitif doit être clairement inférieur au niveau normal de performance ou à celui attendu. Les difficultés cognitives sont définies comme une altération marquée des performances dans 2 ou plus des 3 domaines suivants : 1. L’attention ou la vigilance (attention soutenue) ; 2. La mémoire (la capacité à acquérir de nouvelles informations ou de rappeler une information apprise) ; 3. Le fonctionnement exécutif (raisonnement abstrait, résolution de problèmes, planification, initiation, organisation, inhibition de la réponse, capacité à changer de stratégie, évaluation, ou mémoire de travail, c’est-à-dire la capacité à manipuler l’information maintenue en mémoire immédiate). Ces difficultés peuvent exister sur un arrière-plan d’altération généralisée ou globale du fonctionnement intellectuel (par exemple, QI inférieur à la moyenne) et de capacités réduites à traiter l’information. On retrouve ici l’idée que la schizophrénie est associée à un déficit cognitif généralisé, mais que certains domaines sont perturbés de façon disproportionnée, notamment la mémoire verbale et l’apprentissage, les fonctions exécutives et les capacités attentionnelles (13). Ce sont des domaines cognitifs qu’il est important d’évaluer précocement une fois le diagnostic de schizophrénie posé puisqu’ils ont montré être particulièrement corrélés au devenir des patients et être accessibles à des prises en charge de remédiation (44). IMPORTANCE DE L’ÉVALUATION PRÉCOCE DES DIFFICULTÉS COGNITIVES LORS DU DIAGNOSTIC Lors de l’entretien, on repère chez les sujets schizophrènes des difficultés à se remémorer les souvenirs, à reconstruire le passé, à se projeter dans l’avenir, et il est important d’être conscient du rôle des troubles cognitifs, actuels et passés, dans ces difficultés. S 890 L’Encéphale, 2006 ; 32 : 889-92, cahier 4 Par ailleurs, certaines difficultés que rencontrent ces patients dans la vie quotidienne sont difficiles à appréhender sur les seules données d’un examen psychiatrique classique, alors qu’elles peuvent être éclairées par la connaissance de leurs troubles cognitifs : difficultés de concentration, d’attention, de planification… L’organisation de la prise en charge pourrait aussi dépendre en partie des difficultés cognitives du patient : les sujets ayant les performances les moins sévèrement altérées pourraient être les plus susceptibles de bénéficier de programmes de réhabilitation et de remédiation cognitive. Les difficultés cognitives sont en effet présentes dès le premier épisode de la maladie (2), même chez des patients non traités (31). Elles sont alors assez semblables à celles observées dans la schizophrénie chronique d’un point de vue qualitatif (40), même si leur sévérité apparaît intermédiaire. Après l’éclosion du trouble, les difficultés cognitives apparaissent assez stables pendant les premières années d’évolution du trouble, comme l’ont montré des études longitudinales (20) ou transversales (1, 36). Wood et al. (43) ont comparé les performances cognitives de patients schizophrènes dans les 6 premiers mois d’un premier épisode psychotique, avec celles de sujets schizophrènes chroniques, et avec celles de sujets sains. Ils retrouvent des performances altérées dans une tâche de mémoire visuelle associative pour les sujets schizophrènes chroniques, ce qui n’était pas le cas des sujets au décours de leur premier épisode. En revanche, l’altération des performances dans d’autres tâches de mémoire était similaire dans les 2 groupes. Il est donc possible que des altérations cognitives supplémentaires s’installent avec le temps (20). D’autre part, la survenue du premier épisode semble s’accompagner d’une aggravation significative des altérations cognitives préexistantes (22), soulignant là encore l’intérêt qu’il existerait à savoir prédire l’évolution vers un trouble schizophrénique. DIFFICULTÉS COGNITIVES : UN FACTEUR PRÉDICTIF D’ÉVOLUTION VERS LA SCHIZOPHRÉNIE ? Différents types d’études ont été menées pour tenter de répondre à la question de la prédictibilité, par l’existence de difficultés cognitives, d’une évolution vers la schizophrénie. Dans une étude rétrospective, Häfner et al. (18) ont montré que les troubles cognitifs et les difficultés de concentration étaient parmi les premiers signes perçus par des sujets qui avaient développé ultérieurement une schizophrénie. D’autres études ont porté sur des populations de sujets à haut risque de développer une schizophrénie, du fait de l’existence d’antécédents familiaux de schizophrénie et/ ou de la présence « d’états mentaux à risque ». Par exemple, dans l’étude du « New York high-risk project » débutée en 1971 (11), les déficits d’attention sou- L’Encéphale, 2006 ; 32 : 889-92, cahier 4 tenue, les perturbations des habiletés motrices et les déficits de mémoire à court-terme permettaient d’identifier respectivement 58 %, 75 % et 83 % des enfants de patients schizophrènes qui allaient, des années plus tard, développer un trouble du spectre schizophrénique. Ces résultats différenciaient les troubles du spectre schizophrénique et les troubles de l’humeur, tant pour ce qui concerne le risque familial que le type d’évolution. Cependant, dans cette étude, 18 % des enfants de parents schizophrènes présentant des déficits attentionnels, 27 % de ceux présentant des altérations des habiletés motrices et 28 % de ceux présentant des déficits de mémoire n’ont pas ultérieurement développé de troubles schizophrénique. Ces données n’ont pas été totalement retrouvées dans le groupe de sujets à haut risque d’Edimbourg : les capacités attentionnelles ne permettaient pas de distinguer parmi les jeunes apparentés de sujets schizophrènes ceux qui allaient ou non présenter ultérieurement des symptômes psychotiques (7, 8). Dans une étude récente, Lenccz (27) montre, chez des sujets à très haut risque, un QI globalement plus faible que chez les sujets sains contrôles, ainsi que de moindre performances dans les différents domaines cognitifs explorés, traduisant l’existence d’un déficit généralisé chez ces sujets n’ayant pas encore de trouble psychotique avéré ; mais certains domaines apparaissent déjà plus spécifiquement altérés, comme c’est le cas des fonctions exécutives et de la mémoire verbale, qui pourraient être ainsi des cibles privilégiées lors de la mise en œuvre de la stratégie thérapeutique. Par ailleurs, parmi les facteurs étudiés, seul le déficit de mémoire verbale était un facteur prédictif de l’évolution ultérieure vers la psychose. Cependant, là encore, les performances des sujets qui allaient développer ou non un trouble psychotique se recouvraient en partie. Ces études longitudinales prospectives indiquent que certains déficits cognitifs semblent différencier les sujets qui vont développer un trouble du spectre schizophrénique. Un problème est qu’elles ont été menées dans des populations bien particulières, alors que la schizophrénie survient le plus souvent chez des sujets n’ayant pas de tels facteurs de risque. Les études menées en population générale (revue in 34), comme celles réalisées sur des cohortes d’enfants (par exemple Cannon et al. (6) qui ont suivi de l’âge de 1 an jusqu’à l’âge de 26 ans une cohorte de 1 037 enfants nés à Dunedin en Nouvelle-Zélande) ou de conscrits (par exemple, David et al. (10) en Suède), ont montré que les sujets qui allaient ultérieurement devenir schizophrènes avaient en moyenne un QI plus faible que ceux qui resteraient indemnes. De plus, ces résultats différenciaient les sujets schizophrènes et les sujets ayant des troubles de l’humeur et étaient indépendants du statut socio-économique, des complications obstétricales et des interactions maternelles (6). Enfin, certains résultats apparaissent surprenants : dans la cohorte finlandaise de 1966, 11 % des hommes ayant développé ultérieurement un trouble schizophréni- Pertinence des outils cognitifs pour le diagnostic précoce de schizophrénie que avaient d’excellents résultats scolaires contre 3 % seulement chez les sujets sains (21) ; et dans la population islandaise, Karlsson (23) a trouvé un haut niveau de performance scolaire (en particulier en mathématiques) parmi les sujets psychotiques et leurs apparentés sains. Il est donc possible que certaines prédispositions intellectuelles soient également associées au risque de développer une schizophrénie. Cela pose aussi la question des tâches cognitives que l’on utilise et de savoir si elles sont adaptées à l’exploration des troubles cognitifs associés à la schizophrénie. QUELLES TÂCHES COGNITIVES UTILISER ? La plupart des groupes de recherches utilisent des batteries cognitives regroupant des tâches neuropsychologiques classiques qui ont été développées pour des populations très différentes, notamment de sujets cérébrolésés. Il sera intéressant dans l’avenir de développer des tests plus spécifiques des perturbations cognitives rencontrées chez les patients schizophrènes, en explorant peut-être des processus plus élémentaires. Il serait également intéressant d’utiliser des échelles subjectives [par exemple échelle SSTICS (38) ou échelle SCoRS (24)] qui permettent d’explorer les troubles que le sujet met lui-même en avant dans ses difficultés quotidiennes : peut-être ces troubles pourront-ils ainsi être appréhendés de façon plus précoce que ceux mis en évidences dans des tâches classiques standardisées. CONCLUSION Il est important de diagnostiquer précocement les difficultés cognitives des sujets schizophrènes, et ce dès le premier épisode. Mais à ce jour, aucune caractéristique cognitive ne permet de prédire, avec une sensibilité et une spécificité suffisantes, l’évolution vers la schizophrénie dans la population générale. Il est possible néanmoins que certaines de ces caractéristiques se révéleront utiles pour aider à prédire l’évolution vers une schizophrénie chez des sujets à « très haut risque », et leur association avec les données cliniques, d’imagerie cérébrales structurales et fonctionnelles et de neurophysiologie, pourraient permettre d’améliorer leur pouvoir prédictif. Tsuang et al. (41) et Faraone et al. (12) proposent quant à eux déjà l’introduction d’une nouvelle catégorie diagnostique, la schizotaxie, qui associe des caractéristiques cliniques (en particulier des symptômes négatifs) et neuropsychologiques, et correspondrait à une prédisposition à développer une schizophrénie qui relèverait d’une prise en charge thérapeutique y compris médicamenteuse par antipsychotiques. Cependant, comme le soulignent Sarfati et Hardy-Baylé (35) : « le traitement préventif des sujets qui présentent une accumulation de facteurs de risque, y compris des facteurs cognitifs, associés à la schizophrénie est basé sur une approche statistique du S 891 P. Vidailhet risque… », le passage à une évaluation individuelle du risque étant encore aléatoire. Références 1. ADDINGTON J, ADDINGTON D. Cognitive functionning in first-episode schizophrenia. Rev Psychiatr Neurosci 2002 ; 27 : 188-92. 2. BILDER RM, GOLDMAN RS, ROBINSON D et al. Neuropsychology of first-episode schizophrenia : initial characterization and clinical correlates. Am J Psychiatry 2000 ; 157 : 549-59. 3. BOWIE CR, HARVEY PD. Cognition in schizophrenia : impairments, determinants, and functional importance. Psychiatr Clin North Am 2005 ; 28 : 613-33. 4. BREWER WJ, FRANCEY SM, WOOD SJ et al. Memory impairments identified in people at ultra-high risk for psychosis who later develop first-episode psychosis. 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