CORRECTION INTERROGATION N˚5 EXTRAIT SUJET CCP 2014 - PSI IV. Un résultat inattendu IV.1.1 t 7→ sin(t) est continue sur ]0, 1] et tend vers 1 en 0. Elle est donc prolongeable en une fonction t R1 continue sur le segment [0, 1] et 0 f existe (intégrale classique). IV.1.2 On opère une intégration par partie en primitivant sin en − cos et en dérivant t 7→ 1t en t 7→ − t12 . On obtient directement : Z x Z x sin(t) cos(t) cos(x) dt dt = cos(1) − − t x t2 1 1 On a cos(t) = O(1/t2 ) au voisinage de +∞. C’est donc (comparaison à Riemann) une fonction intégrable t2 au voisinage de +∞. L’intégrale du membre de droite admet donc a fortiori une limite quand x → +∞ (intégrabilité entraı̂ne existence d’intégrale). De plus, cos(x)/x → quand x → +∞ (car cos est bornée). Finalement, on a l’existence de : Z +∞ Z x Z +∞ sin(t) cos(t) sin(t) dt = lim dt = cos(1) − dt x→+∞ t t t2 1 1 1 IV.1.3 On a de même : x Z 1 1 cos(2t) dt = t 2 Z x cos(2x) sin(2t) − sin(2) + dt x t2 1 t 7→ sin(2t) = O(1/t2 ) au voisinage de +∞. C’est donc (comparaison à Riemann) une fonction intégrable t2 au voisinage de +∞. Comme à la question précédente, on a l’existence de Z +∞ Z +∞ cos(2t) sin(2t) sin(2) dt = − + dt t 2 t2 1 1 IV.1.4 On a sin2 (t) t = 1 2t − cos(2t) 2t et donc : Z x 1 sin2 (t) ln(x) dt = − t 2 Z 1 x cos(2t) dx 2t et cette quantité tend vers +∞ quand x → +∞. R +∞ sin2 (t) Ainsi, l’intégrale généralisée 1 dt est divergente. t 2 2 Comme sint (t) ≥ 0, ceci revient à dire que t 7→ sint (t) n’est pas intégrable sur [1, ∞[. Or, | sin | ≥ sin2 ≥ 0 et donc t 7→ | sin(t)| n’est pas intégrable non plus sur [1, +∞[. Et comme cette fonction est positive, t R +∞ | sin(t)| ceci revient à dire que l’intégrale généralisée 1 dt diverge. t IV.2.1 t 7→ 1/t est de classe C 1 sur [x, 1] pour x > 0. On peut donc poser le changement de variable u = 1/t. Il indique que : Z 1 Z 1/x 1 1 sin(u) f (x) = sin dt = du t u x t 1 Z +∞ sin(u) Avec les questions précédentes, f est prolongeable par continuité en 0 en posant f (0) = du u 1 IV.2.2 Rg est continue sur ]0, 1], ]0, 1] est un intervalle qui contient 1. Par théorème fondamental, −f : x x 7→ 1 g(t) dt est une primitive de g sur ]0, 1]. Comme g est de classe C ∞ sur ]0, 1], −f , et donc f , l’est aussi. On a vu (ou imposé par choix de f (0)) la continuité en 0. IV.2.3 Le même calcul que plus haut donne : Z 1 Z |g(t)| dt = x Lycée de l’Essouriau - Les Ulis 1 1/x | sin(u)| du u PSI CORRECTION INTERROGATION N˚5 On a vu que l’intégrale de u 7→ | sin(u)| n’existe pas sur [1, +∞[. Comme cette fonction est positive, u son intégrale entre 1 et a tend vers +∞ quand a → +∞. Ainsi : Z 1 |g(t)| dt = +∞ lim x→0+ IV.3. Pour t ∈]0, 1], on a f 0 (t) x = −g(t) et donc 1 + (f 0 (t))2 = 1 + t12 sin2 1t . Ainsi : Z 1s 1 2 1 dt ∀x ∈]0, 1], λ(x) = 1 + 2 sin t t x On en déduit que : Z 1 |g(t)| dt ∀x ∈]0, 1], λ(x) ≥ x et par comparaison : lim λ(x) = +∞ x→0+ Ceci signifie que la courbe représentative de la fonction f continue sur le segment est [0, 1] est infinie ! IV.4. Rappelons que pour toute fonction ϕ : [a, b] → R2 ; t 7→ (x(t), y(t)) de classe C 1 , on a par définition la longueur de l’arc paramétré entre les instants t = et t = b qui est : Z bp L(f ) = (x0 (t))2 + (y 0 (t))2 dt a Or ici x(t) = t et y(t) = f (t) et ce sont bien deux fonctions de de classe C1 Z bp 1 + (f 0 (t))2 dt. donc L(f ) = a I. Quelques exemples de calculs de longueurs I.1. Si f : t √ ∈ [0, 1] 7→ t, le graphe de f est le segment d’origine (0, 0) et d’extrémité (1, 1) et sa longueur est 2. C’est cohérent avec : Z 1√ √ L(f ) = 2 dt = 2 0 I.2. On a ici Z L(f ) = 1q 1 + sh2 (t) dt = Z 0 t I.3.1. On a f 0 (t) = − √1−t et donc 1 + (f 0 (t))2 = 2 Z L(f ) = 0 + f (t)2 I.3.2. Comme I.4. On a cette fois : Z |ch(t)| dt = 0 t2 1 √ 1/ 2 √ 1 ch(t) dt = sh(1) 0 1 . 1−t2 Ainsi, √ dt π 1/ 2 dt = [arcsin(t)]0 = 4 1 − t2 = 1, la courbe de f est un huitième du cercle unité et sa longueur est Z L(f ) = 2π 8 = π4 . 1p 1 + 4t2 dt 0 Un changement de variable u = 2t puis u = sh x donne successivement : Z Z −1 q Z −1 1 2p 1 sh (2) 1 sh (2) 2 2 2 L(f ) = 1 + u du = 1 + sh (x) ch x dx = ch x dx 2 0 2 sh−1 (0) 2 0 On linéarise ch2 (x) = 21 (1 + ch 2x) et ainsi sh−1 (2) Z −1 1 sh (2) 1 1 L(f ) = (1 + ch 2x) dx = x + sh 2x 4 0 4 2 0 √ 2 On connait par cœur une forme logarithmique de argsh : x 7→ ln(x + x + 1) (ou on retrouve par le calcul) et finalement : √ √ 5 1 L(f ) = + ln(2 + 5) 2 4 Lycée de l’Essouriau - Les Ulis PSI