Psychologie et développement de l'enfant Ce qui se développe chez un humain : - le corps - la motricité - l'intelligence - le langage - les affects ressentis bruts (les émotions = sens que l'on met sur les ressentis) : opération qui s'effectue dès la naissance Un être humain c'est : contenu psychique corps relations familiales relations sociales (schéma de la poupée russe dont l'appareil psychique est la dernière poupée ) limite entre monde interne et monde externe. Plus que le mot même que l'on peut dire à l'enfant, il s'agit plutôt de porter son émotion, de donner du sen à ses affects, de le rassurer sur son ressenti. Pour l'enfant comme pour l'adulte, on peut observer un phénomène de recherche d'enveloppe annexe, de besoin de s’isoler, de s'entourer (musique à fond, casque audio, fauteuils cocons…) L'intelligence et le développement intellectuel capacité à pouvoir s'adapter à son environnement peu à peu l'enfant se rend compte qu'il peut avoir de l'influence sur le monde qui l'entoure, le contrôler, le maîtriser, ainsi que les autres personnes qui font partie de son monde puisqu'au fur et à mesure de son expérience il se construit une représentation du réel, une image de son monde. Le développement affectif maturation de la qualité de la relation que va mettre en place l'enfant avec le monde : ce que ce monde comporte d'éléments agréables et désagréables. Cet évolution de la relation au monde est aussi appelé l'investissement libidinal (libido = plaisir). sexualité infantile (terme Freudien qui renvoie tout simplement à la prise de plaisir) Dès qu'un comportement se répète, c'est qu'il y a quelque chose d'indigeste, qui ne prend pas sens : l'enfant répète alors son comportement pour arriver à saisir, à comprendre et dépasser ce qui se passe. Un enfant qui ne tient pas en place en classe n'est pas forcément hyper actif : c'est un enfant qui avant toute chose est anxieux, angoissé, cela dû au fait que son appareil de pensée n'arrive pas à contenir certains maux : un corps qui essaie de contenir c'est un corps en mouvement. Dessiner c'est mettre en forme : peu à peu l'enfant va nommer ses peurs grâce à l'adulte qui cherche à le rassurer. Le jeu : un des meilleurs moyens pour libérer ses fantasmes, digérer des problématiques de l'enfance. Le sport : décharge physique et apprentissage des codes La musique, le dessin mais surtout les histoires : on ouvre une porte à ses pulsions qui tapent, mais on balise en même temps les choses : c'est un lâcher pulsionnel. Les concepts fondamentaux de la psychanalyse donnent une cartographie de l'appareil psychique : 1ère topique Freudienne : elle définit 3 zones de l'appareil psychique : - le conscient = la pensée, sert à maîtriser/comprendre le monde - le préconscient = sorte de zone tampon dans laquelle les deux autres se mélangent : rêverie… - l'inconscient : il contient le pôle pulsionnel de la personnalité dirigé par le principe de plaisir. Il comporte aussi les processus qui, par les mécanismes de refoulement, sont maintenus hors de la conscience. C'est le réservoir de la libido et de l'énergie psychique, ses contenus sont d'une part innés et d'autre part refoulés et acquis. C'est le domaine de l’instinctif, du biologique. Cet inconscient est dynamique et influence constamment le comportement et l'expérience. Ce qui n'est pas pensé est agi ou refoulé. Mais ce n'est pas en allant chercher la cause du pourquoi qu'on va aider l'enfant, c'est surtout en respectant ses limites. S'il a mis des barrières ce n'est pas pour rien. Gérer l'angoisse de l'autre n'est pas possible. Tout le risque est même de devenir un instrument de support ou de compensation de l'angoisse de l'autre. (ON NE GERE RIEN ! La gestion est une histoire de chiffres, pas d'êtres humains). Un coin cocon pourrait être une bonne solution, un refuge, pour se mettre à l'écart sans s'isoler. Quand on est fatigué, les barrières que sont les trois précitées laissent échapper des choses : c'est le cas du lapsus. Le rêve est l'expression favorite de l'inconscient : c'est une scène de théâtre sur laquelle viennent jouer des éléments inconscients de manière déguisée : éléments très bruts, très crus qui se mélangent avec un contexte très banal. 2ème topique Freudienne : (zones plus précises que les trois premières) - le ça (ce qui est étrange, altère => condition humaine : on a un étranger en nous) ==> se situe dans l'inconscient, le ça est un contenant, un réservoir pulsionnel. La pulsion c'est de l'énergie à l'état le plus brut, le plus instinctuel, c'est la première énergie qu'on utilise en venant au monde. Il fonctionne sur le principe de plaisir et relève de l’inné. - le moi : résultante de l'interaction entre moi et surmoi. "moi peau" Didier Anzieu (à dev) - le surmoi : c'est ce qui définit les lois, les interdits (notion de réalité qui s'oppose au plaisir du ça) C'est une sorte de gendarme à domicile. Acquis : la loi s'intériorise progressivement au cours du développement de l'enfant, de ses expériences d'impossible et d'interdit, et du contact avec les représentants de la loi (adultes, parents qui sont des représentants "fiables" : c'est l'adulte qui est parole) culpabilité = gyrophare du surmoi. Les trois crimes suprêmes / interdits universels : - le parricide : tuer le porteur de loi, s'attaquer à la loi, - l’inceste - le cannibalisme : interdit de dévoration, de s'approprier l'autre Dès que le ça est un peu trop parlant, le surmoi vient réguler (limiter, humaniser, lutter contre le ça animal) un peu en imposant un cadre, un compromis et inversement : quand on est trop dans le surmoi, on brime trop le principe de plaisir et l'on écrase le pulsionnel, donc la libido (le ça). Généralement quand on est dans l'extrême on bascule d'un extrême à l'autre. • Contenir n'est pas enfermer : c'est protéger • Une attitude autoritaire enferme • Une attitude laxiste ne contient pas du tout • Une attitude démocratique est entre les deux (terme de sociologie) Les histoires qui font peur peuvent permettre aux enfants de loger leurs peurs difformes dans une forme définie. Il faut que l'enfant s'approprie cette peur, qu'il la comprenne, la pense… Ce qui est destructeur c'est l'incapacité à se représenter une angoisse. C'est la réalité qui relance l'angoisse, pas l'imaginaire. Bien souvent les symptômes sont compensatoires : il n'existe pas un seul comportement que l'on met en place qui n'aie pas une certaine valeur, une "utilité". Ils permettent peut-être malgré tout de tenir la "structure". • décompensation : décompensation psychique. Il s'agit d'un terme tiré du vocabulaire de la médecine organique : dans certaines maladies, des troubles, comme par exemple une insuffisance cardiaque peuvent être pendant un certain temps « compensés » : c'est à dire qu'ils existent potentiellement, mais que leurs conséquences néfastes n'apparaissent pas du fait de défenses, de ressources qui les équilibrent. Quand cet équilibre est rompu, le trouble va se manifester, il ne sera plus "compensé" par autre chose, la maladie sera dite "décompensée".) • http://www.relation-aide.com/articles/description.php?id=176&cat=29 Un symptôme doit être compris par rapport au sujet qui le porte ! Un autiste se sent menacé par le fait d'être éclaté : c'est une angoisse de morcellement, (morcellement de l'enveloppe). Ils recherchent donc à se rassembler (balancement parce que rythme régulier) et révèlent une dépendance aux contenants annexes (lumière du néon, métronome...)