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Les premiers liens d’attachement
Bibliographie :
« Le nourrisson, la mère, le psychanalyste »
« L’attachement »
« Le bébé et sa mère »
« De la pédiatrie à la psychanalyse »
I. Les premiers liens : relations parent/enfant
Dès la naissance bébé est une personne et il va en prendre conscience au fur et à
mesure de ses rencontres avec le monde.
L’enfant baigne dans les mots -> trans-générationnel
Infans =celui qui ne parle pas
Cet enfant là est à la fois faible et démuni mais aussi riche de capacités et de
potentialité. Il va réaliser ses capacités au fur et à mesure de :
- sa croissance physique
- de sa maturité biologique
- de ses progrès moteurs, perceptifs, cognitifs,
- du développement du langage
- du développement affectif et relationnel
-> Ces 5 points sont en constante interaction
La découverte par les parents des compétences de leur bébé facilite la mise en place
des interactions et le processus d’attachement
WINNICOTT : « Un bébé ça n’existe pas » si on veut décrire un bébé on décrit le bébé
+ ma personne qui est en relation avec lui.
Ce quelqu’un d’autre est la fonction maternelle. Cette fonction est le plus souvent
occupée par la mère biologique, mais elle peut être tenue par la mère adoptive, le papa.
Autour de la fonction maternelle il y a des personnes significatives (papa, grand-mère…)
1. Attachement
De nombreuses recherches ont montré qu’au début de sa vie tout bébé a besoin d’un
contact intense avec sa mère. Cet attachement primaire du bébé est la recherche vitale
et innée d’une sécurisation et d’une protection.
Chez l’humain le développement de l’enfant ne commence pas à la naissance. Toutes les
relations entre femme et le bébé qu’elle porte et quelle attend, le vécu de cette femme.
Tout cela se mêle et contribue à former in utero les premiers liens affectifs. Ces
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premiers liens sont plus ou moins harmonieux, adéquats. Ils se transformeront après la
naissance.
Les sons, odeurs, les sensations, les regards, le toucher soutiennent les interactions et
fondent la communication.
Des liens sélectifs se forment à la base de l’attachement.
Attachement = lien affectif développé par une personne envers une autre. C’est une
relation qui lie deux personnes à travers la valorisation et l’importance qu’elles ont l’une
pour l’autre.
FREUD : l’attachement se développe à partir de la répétition d’expériences de
satisfaction
BOWBLY : avait repéré 5 comportements (succion étreinte action de suivre du
regard puis physiquement pleurs sourire) de base chez le bébé en disant que le bébé
nait avec un besoin de contact et qu’il dispose de modèles comportementaux pour
maintenir et accroitre la proximité de la mère.
Le lien d’attachement mère enfant est la première construction de la relation sociale.
WINNICOTT : La mère a besoin d’être une mère suffisamment bonne (mais elle ne peut
pas être parfaite). Elle va développer sa préoccupation maternelle primaire c’est-à-dire
sa façon à elle d’être la mère de son enfant. Elle s’adapte sur un mode actif aux besoins
de son enfant et à l’évolution de ses besoins.
Winnicott a défini trois concepts :
- Holding = maintient et soutient
La mère protège bébé des dangers physiques, elle tient compte de sa sensibilité auditive
visuelle, sensitive. A travers les soins quotidiens elle apporte la sécurité, elle est
rassurante, c’est une protection de son enfant qu’elle met en place à travers le soutient
et le maintient. C’est une façon de porter son bébé physiquement et psychiquement (elle
créé un environnement pour pas qu’il soit pris dans des angoisses).
Dépendance absolue jusqu’a environ 6 mois car il dépend de quelqu’un mais il ne le sait
pas, après dépendance relative car il sait qu’il est dépendant.
- Handling = maniement
Comment l’enfant est touché. Cela concerne les soins physiques et utilitaires donnés à
l’enfant. Mais aussi les soins affectifs : calins, bisous
La mère manipule le corps de son enfant de manière que soient satisfait ses besoins
physiologiques et qu’il puisse acquérir le sentiment d’habiter son corps. Il s’éprouve
comme vivant dans son corps. La relation entre la soma et le psyché s’établit
progressivement.
- Object presentive = la présentation de l’objet
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La mère introduit progressivement l’enfant à la réalité des objets environnants. L’objet
(sein, biberon…) doit être mis à disposition de l’enfant au moment où il en a besoin. Cela
créé un environnement facilitant qui évolue au fur et à mesure que le bébé grandit.
Toutes les interactions se tissent dans cet environnement facilitant.
2. Interactions
La relation du nourrisson avec son entourage est un processus bidirectionnel. Le bébé
est à la fois soumis aux influences de ses parents, totalement dépendant mais il entraine
chez des modifications et du changement.
Trois niveaux d’interactions :
- comportementales : manière dont le comportement de la mère et celui de
l’enfant vont s’agencer l’un par rapport à l’autre. Ces interactions mettent en jeu la
complexité des échanges visuels corporels et vocaux. Les interactions vocales
constituent un véritable cordon ombilical acoustique. Ces interactions sont le support
des interactions émotionnelles.
- affectives : caractérisée par l’influence réciproque de la vie émotionnelle de la
mère et de l’enfant. Tout deux font l’expérience d’une communication qui leur donne le
sentiment d’une intimité profonde. Le bébé se sent compris et accompagné dans ses
émotions. Ce qui compte c’est les mots mais aussi la prosodie, l’ajustement tonico-
postural.
- imaginaires et fantasmatiques : enfant imaginaire c’est l’enfant des rêveries,
c’est l’enfant que les parents imaginent pendant la grossesse -> l’enfant est chargé d’un
mandat transgénérationnel.
Le père et la mère doivent réconcilier l’enfant imaginaire avec celui de la vérité. On peut
parler d’une adoption réciproque.
Et puis il y a l’enfant fantasmatique qui est le produit des désirs anciens de maternité et
de paternité. Ces désirs se construisent pendant la femme et constituent un des aspects
de l’identification à la mère et au père.
Le processus d’attachement inclut des interactions réelles et fantasmatiques.
(Dimension de la réalité et de l’inconscient)
Le bébé possède un potentiel de communication infralangagier qui lui permet de
transmettre ses besoins et ses intentions.
La mère s’appuie sur la présence paternelle. La naissance d’un enfant transforme une
relation, on devient couple + parents
3. L’approche freudienne
-Importance de la qualité du rapport mère-enfant
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-La tété : à la satisfaction d’un besoin de manger, viennent s’associer :
Le plaisir lié à l’excitation de la zone érogène (bien-être, plaisir)
Le plaisir de la succion
Les sensations en rapport avec la présence maternel
L’apaisement d’être nourri
-Tout cela laisse dans la psyché des traces ménisques
Traces ménisque = terme freudien qui concerne l’inscription des impressions et des
événements dans le psychique. Elles sont invisibles, on ne s’en souvient pas, mais elles
sont là inscrites sur le corps
-Ainsi besoin, demande, plaisir et désir s’articule dès le début de la vie
Traumatisme affectif = ensemble de perturbation qui résulte d’un violent choc
émotionnel
-FREUD : « Toute la genèse de la personne, s’explique en fonction du développement de
la pulsion sexuelle, c'est-à-dire la libido ».
! Pour Freud la libido est un terme qui désigne l’énergie psychique du plaisir.
Cette énergie, présente dès la naissance, est à la base du développement de la
personnalité.
! La sexualité dans la théorie freudienne : elle ne désigne pas seulement les
activités et les plaisirs qui dépendent de l’appareil génital, elle désigne toute une série
d’action et d’activité qui sont présentent dès l’enfance et qui procurent un plaisir du à
l’assouvissement d’une besoin psychologique
--Le sexuel chez l’homme n’est pas réductible à au génital et bien sûr le psychisme n’est
pas réductible au conscient
--La phobie s’exprime symboliquement l’angoisse et mais aussi des signes (sueurs)
--Les émotions infantiles sont intenses, elles laissent une empreinte indélébile sur le
psychisme. Freud découvre que l’on peut supprimer des symptômes par la parole.
--L’inconscient se développe par des symptômes, les lapsus, les rêves … toutes les
manifestations de la pensée s’expriment de façon symbolique par des allusions et des
déplacements
II. Structure de la personnalité
-De façon générale, une structure c’est une construction. C’est la manière dont un
ensemble est envisagé dans ses parties et son organisation (Freud et le cristal)
-Pour l’être humain, la structure psychique, selon l’hérédité en ce qui concerne certains
facteurs, est dès la naissance en fonction du mode de relation aux parents, en fonction
des frustrations, des traumatismes affectifs, des mécanismes de défense, le psychisme
s’organisme avec des lignes de clivage qui restent. Tant que le sujet ne subit pas de trop
fortes épreuves, la structure psychique tient.
Si à la suite d’un élément la structure craque, cela se fera selon une ligne de cliva prêt
établit depuis l’enfance
Freud : *Structure névrotique
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*Structure psychotique
1. L’appareil psychique
--Il est formé de processus psychiques. C’est la répartition et la circulation de l’énergie
pulsionnelle. --Cette énergie se manifeste par des forces qui exercent des poussées, qui
peuvent s’associer ou entrer en conflit (forces : pulsions de vie, pulsions de mort…)
--Ces échanges énergétiques font intervenir l’appareil psychique qui est constitué de
systèmes localisable : les topiques (= un lieu)
2. Les topiques
=
étude de la structure mentale dans une théorie des lieux. C’est une image de la
représentation psychique
Freud a travaillé à partir de 2 topiques :
• 1ère topique
Constitué de 3 systèmes : inconscient, préconscient, conscient
- Le conscient : c’est la partie la plus périphérique de l’appareil psychique. Il enregistre
des infos venant de l’extérieur. Il perçoit des sensations intérieurs de type
plaisir/déplaisir, c'est-à-dire que la conscience investie tout ce qui s’inscrit dans les
représentations (image, idée, souvenirs) à condition que ces représentations apportent
du plaisir et que ce plaisir soit autorisé, permis. Il y a un évitement du désagréable et
une régulation du principe de plaisir. C’est le siège des processus de la pensé, des
raisonnements, de l’attention
- Le préconscient : n’est pas présent normalement dans les champs de la conscience :
c’est en mémoire. On y trouve des données mobilisables volontairement (souvenirs,
connaissance…)
- L’inconscient : « le rêve est la voie royale de la découverte de l’inconscient » [Freud].
C’est le siège des pulsions, il comprend un noyau de pulsion et des produits de
refoulements exclus du champ de la conscience. C’est donc la partie la plus archaïque de
l’appareil psychique, la plus proche de l’appareil fonctionnel. Il a une logique spécifique :
le principe de plaisir. Il est le domaine de 2 ordres de forces : les pulsions de vie et les
pulsions de mort. Il est toujours très actif
--Entre ces 3 systèmes, il y a des frontières. L’énergie et la représentation ne circulent
pas sans contrôle, il y a des censures.
--Les censures sont fortement sévères entre le conscient et le préconscient c’est une
force active vigilante qui interdit à telle ou telle représentation de passer dans la
conscience : c’est une
résistance
.
--Il y a une autre censure entre le conscient et le préconscient : elle sélectionne plus
qu’elle ne réprime : c’est une
réticence
2ième topique
- Ca : c’est le pôle pulsionnel de l’appareil psychique, c’est le chao inorganisé
Il est constitué de l’ensemble des pulsions, des besoins biologiques, des désirs refoulés
et non satisfaits. Il est constitué d’éléments héréditaires et innés, et d’éléments
refoulés et acquis.
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