ÉDITORIAL Mise à jour sur les carcinomes du col utérin Update on cervical carcinomas “ A M. Rodrigues P. Cottu M. Rodrigues P. Cottu Institut Curie, Paris. vec 530 000 cas par an, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent au monde chez la femme, mais également la quatrième cause la plus fréquente de décès par cancer. Même si son incidence est en baisse régulière depuis quelques décennies en France, cette tumeur touche toujours environ 3 000 femmes et entraîne quelque 1 000 décès par an. Le cancer du col de l’utérus affecte des femmes jeunes, âgées de moins de 50 ans dans la moitié des cas, ce qui peut avoir des effets catastrophiques, avec un coût humain, social et économique très élevé. Les principales avancées dans son traitement ont concerné l’adjonction de la chimiothérapie concomitante à la radiothérapie, avec une amélioration de la survie globale à 5 ans de 6 %, mais aussi le développement des doublets à base de platine en phase avancée, qui ont permis d’atteindre les 12 mois de médiane de survie. Ces dernières années ont vu l’apparition d’avancées diagnostiques et thérapeutiques peut-être moins spectaculaires mais tout aussi importantes, avec l’arrivée des vaccins préventifs anti-HPV, l’utilisation de la PET-TDM pour l’évaluation du stade, l’amélioration des techniques d’irradiation et, plus récemment, l’arrivée des antiangiogéniques et des immunothérapies thérapeutiques. L’ensemble de ces éléments devrait entraîner une diminution de l’incidence de ce cancer, une meilleure curabilité et devrait favoriser l’émergence de nouvelles séquences thérapeutiques. L’objet de ce numéro spécial de La Lettre du Cancérologue est de faire le point sur ces avancées récentes, afin d’éclairer l’avenir de la prise en charge de ce cancer. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts avec le sujet abordé. ” Nous vous souhaitons une bonne lecture ! AVIS AUX LECTEURS Les revues Edimark sont publiées en toute indépendance et sous l’unique et entière responsabilité du directeur de la publication et du rédacteur en chef. Le comité de rédaction est composé d’une dizaine de praticiens (chercheurs, hospitaliers, universitaires et libéraux), installés partout en France, qui représentent, dans leur diversité (lieu et mode d’exercice, domaine de prédilection, âge, etc.), la pluralité de la discipline. L’équipe se réunit 2 ou 3 fois par an pour débattre des sujets et des auteurs à publier. La qualité des textes est garantie par la sollicitation systématique d’une relecture scientifique en double aveugle, l’implication d’un service de rédaction/révision 362 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXIII - n° 9 - octobre 2014 in situ et la validation des épreuves par les auteurs et les rédacteurs en chef. Notre publication répond aux critères d’exigence de la presse : · accréditation par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) réservée aux revues sur abonnements, · adhésion au SPEPS (Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé), · indexation dans la base de données INIST-CNRS, · déclaration publique de liens d’intérêts demandée à nos auteurs, · identification claire et transparente des espaces publicitaires et des publirédactionnels en marge des articles scientifiques.