Si la glycolyse se fait en présence d’O2, le glucose donne 3ATP sans déchets
(cycle de Krebs). Plus on fournit d’O2 pendant l’effort et plus la réaction
énergétique sera facilitée et sans déchet ; il est donc très important de bien
respirer et d’apprendre à respirer lors de l’effort.
Par contre si la glycolyse se passe sans O2, le glucose donne aussi 3ATP
mais produit un déchet qu’on appelle l’acide lactique qui est à l’origine des
crampes dans les efforts prolongés.
- lorsque l’effort est très prolongé (marathon par exemple), les réserves en
glycogène s’épuisent. De façon à maintenir la glycémie à un taux normal et
permettre un bon fonctionnement des cellules, l’organisme fabrique du
glucose à partir de certaines graisses, qu’on appelle les triglycérides
- ces triglycérides sont présents dans le sang, mais surtout dans les cellules
graisseuses (les adipocytes). Les TG sont capables en présence d’oxygène
de fabriquer des acides gras. Ces acides gras sont capables de se
transformer en présence d’oxygène en glucose qui se transforme en ATP :
c’est une réaction très énergétique : pour 3 acides gras, on aboutit à la
libération d’un nombre très important d’ATP (entre 130 et 163 ATP!). Cela
explique pourquoi l’activité physique sert à la fois normaliser les triglycérides
dans le sang et à consommer les graisses des cellules adipeuses.
Les conséquences de l’activité physique :
1) la consommation d’énergie : les efforts intenses et très courts de moins
d’une minute (soulever une charge, piquer un sprint pour attraper son bus,
etc.) vont consommer la créatine en réserve dans nos muscles (voie des
phosphagènes). Les efforts importants entre 1 et 2 mn environ (courir sur 200
mètre par exemple) vont consommer les réserves en glycogène de nos
muscles. Ce n’est que pour les efforts prolongés (plus de 4 minutes) que les
graisses vont commencer à être consommées
2) le développement musculaire : il se fait par la répétitivité des entraînements
comme au cours des exercices de musculation ; on ne fabrique pas du muscle
en mangeant
3) la consommation d’oxygène : la réserve d’oxygène est inépuisable
puisqu’elle se trouve dans l’air que nous respirons. Mais plus l’effort
provoquera un essoufflement, plus le système fonctionnera en anaérobie,
avec, on l’a vu la production de déchets dont l’acide lactique à l’origine des
crampes des sportifs de haut niveau
4) la consommation d’eau : l’ATP utilisé se transforme en gaz carbonique et en
eau … donc l’effort est producteur d’eau mais elle est très insuffisante pour
compenser les pertes en eau au cours de l’exercice physique. Donc quand on
fait du sport, il faut s’hydrater avant, pendant et après l’effort.
L’entraînement apprend à l’organisme à économiser son stock de glycogène et à
mieux utiliser les acides gras … de façon à conserver de la réserve lors d’effort
intense : c’est l’exemple du marathonien qui accélère en fin de course.
Les besoins énergétiques quantitatifs et qualitatifs