comptabilité du gouvernement. L’économie informelle, généralement
non imposée, concerne habituellement des biens et services tels
que les garderies, les leçons particulières ou les transactions sur le
marché noir. (UNESCO, 2008). Les rapports de l’Organisation
de coopération et de développement économiques (OCDE)
montrent que l’économie illégale produit en moyenne 16,3%
du PIB, et 42,8% du PIB des pays en voie de développement
(OCDE, 2008). Il existe plusieurs types d’économie informelle,
les plus courants étant le travail illégal ainsi que les marchés
gris et les marchés noirs. Par ailleurs, la phase de transition que
connaissent certains pays européens a inuencé les diérentes
formes revêtues par l’économie informelle, et a également
favorisé toutes sortes de réformes au sein de l’administration
publique. De nouvelles formes de criminalité économique se
sont donc développées : par exemple, les ventes sur Internet
sont de plus en plus nombreuses. Parallèlement, des formes
de corruption inédites ont également fait leur apparition.
L’économie informelle est un domaine très vaste et varié. C’est
pour cee raison, mais aussi à cause de la variabilité des critères
et de l’absence d’une dénition unique, qu’il est dicile de
mesurer précisément l’importance de ce phénomène. Tout
pays désireux d’avoir une ‘économie de marché saine’ doit être
vigilant et méthodique dans sa façon d’observer l’ampleur de
l’économie illégale et son évolution. Comme nous l’avons déjà
évoqué, l’économie informelle revêt, le plus souvent, la forme
du travail illégal. Ce problème est malheureusement présent
dans toute la zone de l’Union européenne et, selon un rapport
de la Commission européenne (European Commission, 2008),
les chires augmenteraient tous les ans. Le travail illégal
touche plus particulièrement les domaines du bâtiment, du
commerce, de la restauration et du tourisme, de l’industrie
textile, des transports et, plus récemment, les services de
santé, l’enseignement privé, les transactions immobilières ou
les services liés aux aaires.
‘Qui participe à l’économie informelle ?’ Ceci est une question
fondamentale pour les chercheurs et tous ceux qui s’intéressent
à ce problème ; Shapland (2008) a fait remarquer que les
enquêtes menées en Grande-Bretagne avaient démontré que
les groupes impliqués dans l’économie informelle étaient les
migrants, les jeunes, les individus socialement exclus ainsi
que les jeunes sans papiers mais ayant des compétences et des
diplômes (les sans-papiers sont souvent qualiés et en bonne
santé – les contacts et les liens linguistiques/ethniques sont
primordiaux).
Lors de la réunion, une autre inquiétude concernant l’économie