Avec la montée en puissance des moyens de reproduction

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Conférence internationale
« Piratages audiovisuels.
Les réseaux souterrains de la mondialisation culturelle »
Appel à communications
Carism, Institut français de Presse
Université Paris II
18-19 juin 2009
Salle des conférences
391, rue de Vaugirard, 75015 Paris
Avec la montée en puissance des moyens de reproduction numériques, le thème du
piratage audiovisuel, cinématographique, musical ou informatique a vu, depuis la seconde
moitié des années quatre-vingt-dix, se développer une abondante littérature s’inquiétant des
atteintes que celui-ci porte aux droits de propriété intellectuelle.
L’objectif de la conférence est de s’éloigner du terrain à partir duquel est communément
pensé le piratage depuis la fin de la décennie quatre-vingt-dix celui du téléchargement
illicite dans les pays veloppés pour cerner le phénomène dans toute la variété de ses
manifestations, en privilégiant les terrains des pays du Sud et de l’Est.
Il s’agit de cerner les structures de l’ombre, les acteurs pirates et les flux clandestins qui
organisent largement, dans nombre de ces pays, la circulation des mots, des sons et des
images. Dans quelle mesure, en Afrique subsaharienne, au Maghreb, dans les pays du Proche
ou du Moyen-Orient, en Asie, en Amérique latine, ou encore en Europe centrale et orientale et
en Russie, les produits pirates représentent-ils, pour des millions de consommateurs, un
moyen majeur d’accès aux contenus des industries culturelles internationales ?
Appréhender les réseaux de l’économie informelle de la communication dans les pays du
Sud et de l’Est suppose d’en étudier les différents relais, y compris ceux que sont susceptibles
d’organiser les populations émigrées dans les différents pays du Nord qui, à partir de leurs
lieux de sidence, tissent des liens tant économiques que sociaux avec leurs pays d’origine.
C’est ainsi que la conférence propose de cerner aussi les relais de ces seaux de l’économie
informelle qui, au Nord, par le truchement des populations issues de l’immigration, peuvent
contribuer à la rediffusion des produits pirates à l’attention de leurs pays ou régions d’origine.
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Le but est de mieux cerner l’économie souterraine de la communication : quels en sont les
principaux acteurs, les pôles de production, les réseaux, nationaux et transnationaux, de
distribution ? Quels sont les catalogues qui circulent en son sein ? Comment cette économie
informelle s’articule-t-elle avec l’économie officielle de la communication ?
Il s’agit de mieux identifier les facteurs économiques, mais aussi sociaux, politiques et
culturels alimentant le développement de cette économie informelle. Comment et pourquoi les
populations du monde y ont-elles recours ? Par quels usages, individuels ou collectifs, ces
produits sont-ils appropriés ?
L’objectif est au-delà d’entendre comment l’accès aux produits piratés répond aux
défaillances des médias locaux. Cet accès ne constitue-il pas une manière de détourner les
restrictions, tant économiques ou culturelles, pesant sur l’offre médiatique ou culturelle
locale ? De même est-il important de percevoir de quelle façon le développement de
l’économie informelle peut-il répondre aux contrôles politiques auxquels sont soumis, dans
certains pays, les moyens de communication locaux, contrôles qui valorisent les fruits
médiatiques ou culturels défendus.
Étudier l’économie informelle de la communication au Sud, à l’Est et au Nord, c’est alors
cerner les contours de ce que certains nomment la « mondialisation par le bas », à laquelle
donnent corps par leurs pratiques transnationales quotidiennes les populations, forme de
mondialisation qui est partiellement opposée, mais aussi inextricablement liée à la
« mondialisation par le haut » qu’articulent États, organisations multilatérales et entreprises
transnationales.
Loin de ne s’intéresser qu’aux réseaux parallèles de diffusion des produits pirates, la
conférence se propose d’étudier également les stratégies mises en place par les États, par les
organisations multilatérales ou par les entreprises transnationales pour combattre le commerce
informel des produits médiatiques et culturels.
Soumission d’une proposition
La langue principale de la conférence sera le français. Des communications en anglais
seront également acceptées.
Toute proposition de communication devra être envoyée à l’adresse :
[email protected], La proposition comprendra les éments suivants :
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- Sur la première page : le nom du ou des auteur(s), les coordonnées postales et
téléphoniques, le courrier électronique, le statut, l’équipe de recherche, le département,
l’établissement de rattachement du ou des auteur(s), ainsi que le titre de la communication.
- Sur la deuxième page : le titre de la communication et une proposition de 500 mots.
Les propositions de communication feront l’objet d’une évaluation en double aveugle par
les membres du comité scientifique.
Publication
À l’issue de la conférence, un ouvrage sera publié qui reprendra les principales
communications, augmentées pour l’occasion.
Calendrier
- Date limite pour l’envoi des propositions : 1er mars 2009.
- Retour vers les auteurs : 1er avril 2009.
Comité scientifique
- Philippe Bouquillion, professeur, UFR Culture et Communication, Université Paris VIII
- Larbi Chouikha, professeur, Institut de Presse et des Sciences de l’Information,
Université de la Manouba, Tunisie
- Claudia Feld, chercheuse à l’Instituto de desarrollo económico y social du Consejo
nacional de investigaciones científicas y técnicas, Argentine
- Éric George, professeur, École des médias, Université du Québec à Montréal, Canada
- Jostein Gripsrud, professeur, Département Media Studies, Université de Bergen, Norvège
- Josiane Jouët, professeur, Institut français de presse, Université Paris II
La conférence s’inscrit dans le cadre d’un projet sur « L’économie souterraine de la
communication », coordonné par Tristan Mattelart au sein du Centre d’analyse et de
recherche interdisciplinaire sur les médias (Carism), et financé, en 2007-2009, par l’Institut
des Sciences de la Communication du CNRS et par l’Université Paris II.
Pour toute information, merci d’envoyer un mail à : [email protected]
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