
2. Sémiologie de l’urgence. 
 
 
 
 
Généralités sur la sémiologie aux Urgences : Outre les services d'Urgences et de Réanimations, on peut 
avoir affaire à des urgences partout à l’Hôpital ou même dans un cabinet de ville. Il n'y a pas de structure 
spécifique et exclusive où on peut les rencontrer. 
 
 
Quelque chose de particulier et très caractéristique de la sémiologie de l’urgence, c’est le principe de 
l’évaluation immédiate (en maximum 1 minute) et on regarde 3 choses AVANT L’EXAMEN CLINIQUE : 
 
 -  Le symptôme d’appel au motif d’admission (exemple : un patient qui est admis aux urgences, on 
demande au patient lui-même ou à son entourage de quoi il s’agit, pourquoi est-il admis aux 
urgences ?) 
-  La 1ère impression clinique : ce n’est pas l’examen clinique, c’est notre première impression qui 
va être subjective, se base sur une première inspection puisqu’on voit le patient, on voit comment 
il est, on déduit les premières informations (faut-il réagir tout de suite ou peut-on attendre ?) 
-  Les constantes vitales (Tension, Pouls, Fréquence cardiaque...) relevées systématiquement dès 
l’accueil du patient. 
 
 
 
L’entretien et l’examen clinique. 
 
 
L’enquête clinique est similaire à une chasse aux informations. L’entretien directement avec le patient est 
souvent compromis car si l’état du patient ne permet pas l’entretien, on ne pourra pas en tirer beaucoup 
d’informations. 
En urgence, l’entretien est moins ouvert, les questions et les examens sont focalisés sur l’appareil défaillant 
(= schéma général de sémiologie désorganisée). En plus, il faut faire face à une situation. 
 
 
 
 
La relation médecin/patient est dominée par le sentiment d’urgence. Notre attitude envers le patient, dans 
le cadre de l’urgence, est directive et limitée à l’essentiel ; c’est une attitude qui est un peu différente par 
rapport à l’attitude d’écoute, d’échanges ouverts… 
 
 
 
 
Pour l’examen clinique, la conduite diagnostique s’accompagne aussi d’une conduite thérapeutique. La 
séquence classique est remplacée simultanément par une conduite diagnostique et thérapeutique qui est 
ciblée sur l’appareil défaillant. 
 
 
 
 Priorité aux signes de gravité, aux mesures thérapeutiques de sauvetage. Dans la sémiologie 
d’urgence, on peut dire que l’examen clinique et la thérapeutique se mélangent, étape par étape. Dès 
l’évaluation immédiate, il se peut qu’on voie déjà comment mettre en place une thérapie tout de suite, pour 
sauver le patient avant de poursuivre ensuite les différentes étapes (examen clinique). Les évaluations 
cliniques doivent être répétées et il y a même une surveillance continue au score qui est nécessaire lors de 
la prise en charge.