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2. Signes cliniques
A. Pour les chocs froids :
Une fois la tension prise et l’état de choc diagnostiqué (TA systolique inférieure ou égale à 90 mmHg)
Vasoconstriction artérielle (choc hypovolémique et cardiogénique)
On aura en périphérie une vasoconstriction :
Des marbrures visibles au niveau des extrémités (mains, pieds, chevilles, genoux...). Plus le choc est
important, plus les marbrures s’étendent.
Extrémités froides et cyanosées (se voit au niveau des extrémités)
Hypotension artérielle systolique avec un pincement de la différentielle : la différence entre la PAS et
la PAD va être diminuée
Tachycardie réflexe avec une élévation de la FC (> 100/min) pour compenser l’hypotension. Il s’agit
de l’état de choc initial. En phase décompensé si l’état de choc n’est pas pris en charge directement,
l’étape secondaire sera d’avoir une normo, voir une bradycardie. Il s’agit d’un signe de gravité
extrême car le patient est en train de se mettre en arrêt cardiaque.
B. Pour les chocs chauds
Vasodilatation artérielle (choc septique et anaphylactique)
- Signes cliniques :
Extrémités chaudes
Une hypotension artérielle
Elargissement de la pression différentielle
→ Défaillance multiviscérale : atteinte systémique.
Etant donné que l’on a une diminution de la perfusion vasculaire de tous les organes, ils vont tous être
atteints et on aura des signes multiples :
Atteinte respiratoire : une polypnée avec une FR > 25/min, avec des sueurs en cas d’atteinte
respiratoire aiguë (on va avoir une hypercapnie qui va entrainer des sueurs puis des troubles de la
conscience)
Atteinte de la perfusion rénale : On a une défaillance hémodynamique généralisée, ainsi le rein filtre
moins, ce qui entraine une oligoanurie en cas d'IR aiguë (diurèse horaire< 20ml). Cette oligoanurie
peut être réflexe ou bien la conséquence ultime de l’hypotension dans le cadre d’un choc
hypovolémique ou hémorragique. Entraine une insuffisance rénale aiguë
Atteinte hépatique : Signe d’insuffisance hépatocellulaire en cas de défaillance hépatique. On aura des
troubles des facteurs de la coagulation et un ictère.
Atteinte neurologique (cas les plus graves) pour les patients dans le coma ou avec un score de Glasgow
assez bas : Agitation (lié à l’hypercapnie), angoisse, voire un coma, ou troubles psychiques
divers lié à l’hypotension cérébrale.
Purpura dans le cadre des infections grave (saignements au niveau cutané qui ne s’effacent pas à la
pression), hémorragies aux points de ponction en cas de défaillance hématologique
Atteinte de la lignée hématologique, diminution des plaquettes.
Donc, il faut reconnaître le choc pour pouvoir ensuite orienter notre traitement. Le traitement symptomatique