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Ralentissement et perturbation diffuse des activités intellectuelles :
˗ Il y a une distractibilité majeure (difficulté à se concentrer)
˗ Les capacités de concentration et l’empan verbal sont réduits
L’empan verbal : On demande au patient de répéter une suite de chiffres, lettres ou mots qu’on lui a
précédemment dit, soit de façon directe (dans l’ordre, du début à la fin) ou indirecte (dans l’autre
sens, c’est-à-dire de la fin au début) et on augmente au fur et à mesure. Ce test permet de tester la
mémoire à court terme et la concentration. Il y a des barèmes selon le niveau socio-culturel. Les
étudiants en médecine ont globalement un empan verbal supérieur à 15, alors qu’en cas de
pathologie, les patients ne dépasseront pas 4. Cela nécessite de l’attention essentiellement.
Désorientation temporo-spatiale : Si on leur demande le lieu où ils se trouvent ou la date du jour,
ils ne sauront pas répondre. Il y a aussi une incapacité à se rappeler des événements récents (plus de
mémoire à court terme).
Langage : Il est réduit ou incohérent mais, est morphologiquement normal (une difficulté à parler
mais, sans problème de syntaxe), à la différence de d’autres syndromes neurologiques, où il va y
avoir un trouble phasique (remplacement d’un mot par autre, une syllabe par une autre syllabe). Ici,
il est donc morphologiquement normal mais, difficilement compréhensible (ralentissement, sans
perte de vocabulaire).
Troubles psychosensoriels : Ils sont inconstants et caractérisent le delirium : hallucinations
(perceptions sans qu’il y ait d’objet : on perçoit quelque chose alors qu’il n’y a rien) ou des illusions
(perceptions déformées : prendre un parapluie pour un animal féroce) visuelles ou plus rarement
auditives (modification du volume).
Elles sont non critiquées, c’est-à-dire que les patients vont avoir du mal à critiquer leur illusion. Une
hallucination critiquée est une hallucination perçue avec un regard critique : le patient voit des
choses, mais est capable de dire qu’elles n’existent pas.
Troubles de la vigilance : La plupart du temps, il s’agit d’accès de somnolence diurnes. La vigilance
est fluctuante et diminuée (obnubilation ou stupeur). Il peut y avoir une inversion du rythme
veille/sommeil.
Un syndrome confusionnel est réversible.
Devant tout syndrome confusionnel, il faut toujours rechercher une étiologie car il y a forcément
une cause.
Chez les personnes âgées, lorsqu’on est confronté à un syndrome confusionnel, une fois sur deux, il va
s’agir d’une rétention aigue d’urine ou d’un fécalome. Finalement, il suffit de lever l’obstacle au niveau
urinaire ou des selles pour régler le problème.
Mais dans d’autres cas, il va s’agir d’intoxication exogène (médicamenteuse, alcoolique) ou
métabolique, d’urgence chirurgicale, d’infarctus du myocarde,…
Au niveau neurologique, il peut s’agir d’une encéphalite infectieuse ou encore d’une hémorragie
méningée et au niveau psychiatrique, cela peut être une bouffée délirante aigue.