D’APRES MINES-PONTS 2008 ÉPREUVE COMMUNE PC/PSI Par rapport au corrigé initiale , j’ai rajouté la question 3 et la question 11 ( propriétés élémentaires des coe¢ cients de Fourier) , j’ai modi…é un petit peu la seconde partie pour retirer les sous espaces propres et j’ai rajouté les indications à la …n du problème. I. Préliminaires 1. On reconnaît les polynômes d’interpolation de Lagrange. On véri…e la relation : 8(i; j) 2 [[0; k]]2 , Li (aj ) = Si 0, , k sont des scalaires tels que k X i Li ij 1 si i = j 0 si i 6= j = = 0, on a pour tout j i=0 k X i Li (aj ) = 0, soit j = 0 :La famille est libre. i=0 Comme elle est de cardinal k + 1 = dim (Ck [X]) c’est une base. k la famille (Li )i=0 est une base de E 2. Si P est un polynôme de Ck [X], sa décomposition dans la base (L0 ; ; Lk ) est P = k X i Li avec j i=0 k Les coordonnées de P dans la base (Li )i=0 sont les P (ai ) . = k X i Li (aj ) = P (aj ) i=0 Donc la matrice M demandée est M = (mi;j ) 2 Mk+1 (C), avec mi;j = aji 11 : 0 1 1 a0 ak0 B 1 a1 ak1 C B C B ak2 C M = B 1 a2 C : B . . .. C @ .. .. . A 1 ak akk 3. Si les (ai ) sont deux à deux distinctes la matrice précédente est une matrice de changement de base : elle est inversible Si ai = aj avec i 6= j la matrice a deux lignes égales (Li+1 = Lj+1 ) elle n’est pas inversible. II. Fonctions polynomiales 4. Dans le sujet initial cette question …gure après le calcul des matrices qui suit. Ce qui laisse deux plan au choix : celui qui utilise , comme ci dessous, les propriétés des polynômes , ou bien celui qui utilise les polynôme carctéristique. Si P est un polynôme propre de d , P 6= 0 et il existe un scalaire tel que P 0 = P .En comparant les degrés on a 0 une absurdité si 6= 0; P et P étant de degrés di¤érents.La seule solution possible est donc = 0 et P 2 C0 [X] . Un polynôme constant non nul véri…e bien P 0 = 0P d admet une seule valeur propre 0 et on a alors P constante non nulle Si P est un polynôme propre de ta , P 6= 0 et il existe un scalaire tel que P (X + a) = P (X) . En regardant les coe¢ cients dominants on trouve = 1 .P est donc périodique de période jaj (car a 6= 0 ) . L’équation P (x) P (0) = 0 admet donc une in…nité de racines (tous les na , n 2 Z ) et est donc P (x) P (0) est le polynôme nulle. ta admet une seule valeur propre 1 et on a alors P constante non nulle j X j j i i a X i i=0 8 < j (Ta )i;j = : i 5. Soit j 2 [[0; k]]. On a ta (X j ) = (X + a)j = Par ailleurs, d(X j ) = j X j 1 par la formule du binôme de Newton.On a donc : 0 si i > j 1 j i a si i 1 pour tout j 2 [[1; k]], donc di;j = 0 si i 6= j i si i = j 1 1 j ce qui donne les matrioces : 0 0 B B 0 B B D=B 0 B B . @ .. 0 1 0 0 2 .. . .. . .. . 0 0 0 0 1 0 .. C . C C C 0 C C C k A 0 1 a B 0 1 B B B Ta = B 0 0 B B . @ .. 0 0 et a2 2a .. 1 .. . ak kak 1 k k a 2 .. . . .. . 0 1 2 1 C C C C C : C C A 6. Si F = f0g , F est un sous espace vectoriel stable de E: Si F 6= f0g alors l’ensemble des degrés des polynômes de F est un sous ensemble non vide de N majoré par k . Il admet donc un plus grand élément p et il existe un polyôme P de F de degré p:F étant stable par d , P 0 = d(P ) est élément de F , et plus généralement P (j) est élément de F (par récurrence si P (i) 2 F alors P (i+1) = d P (i) 2 F ). Par dé…nition de p on a F Cp [X] , mais la famille des P (i) p i=0 est une famille échelonnée en degré, donc une base de Cp [X] , donc Cp [X] = Vect P (i) et comme les P (i) sont dans F on a Cp [X] , donc l’égalité. F . On a la double inclusion Réciproquement les Cp [X] sont stables par d . Les sous-espaces vectoriels Ci [X] (0 i k), ainsi que f0g, sont les seuls sous espaces stables par d Il y en a donc k + 2 . di (P ) est de degré k i pour i i! Pour j 2 [[0; k]], on obtient facilement 7. Le polynôme k, la famille B1 est échelonnée en degrés c’est donc une base de E = Ck [X] k j dj (P ) X (i + 1)(i + 2) = j! j! i=0 (i + j) pi+j X i = k j X i+j j i=0 pi+j X i : La matrice R = PB (B1 ) = (rij ) 2 Mk+1 (C) est donc donnée par 8 0 si i + j > k + 2 < i+j 2 rij = pi+j 2 si i + j k + 2 : j 1 0 1 p 0 p1 p2 pk B p1 2p2 kpk 0 C B C k(k + 1) B C p2 pk 1 0 0 C : R=B B C 2 B . .. C @ .. . A pk 0 0 0 La matrice R est symétrique car : si i + j > k + 2 ri;j = rj;i si i + j k + 2 , rj;i = i+j 2 pi+j i 1 2 = (i + j i+j 2) 2 (i 1) pi+j 2 = i+j 2 pi+j j 1 8. La formule de Taylor pour les polynômes donne, pour j 2 [[0; k]], P (X + ja) = k X P (i) (X) i=0 i! (ja)i = k X i=0 On en déduit la matrice U = MB1 (S) = (uij ) 2 Mk+1 (C) avec uij = a(i 2 1) (j 1)(i 1) j i ai di (P ) : i! 2 = ri;j 0 B B B U =B B @ 1 0 0 .. . 1 a a2 1 2a 4a2 1 ka k 2 a2 .. . 0 ak 2k ak k k ak 1 C C C C : C A La matrice U est inversible car U est la transposée de la matrice V étudiée à la question 3 en prenant ai = i a pour i 2 [[0; k]] ; elle est donc inversible puisque V est inversible quand les (ai ) sont deux à deux distincts. On en déduit que la famille S est une base de l’espace vectoriel E. 9. On a Q = PB (S) = PB (B1 ) PB1 (S) = RU . Q = RU 10. Raisonnement analogue à celui de la question 5 : les sous-espaces vectoriels Ci [X] (0 i k) et f0g sont stables par ta Si F est un sous-espace vectoriel de E stable par ta distinct de f0g, il existe un polynôme P de degré maximal p dans F : on a par construction F Cp [X] donc dim(F ) p + 1: De plus les p + 1 polynômes P (X), ta (P ) = P (X + a), , tpa (P ) = P (X + pa) appartiennent à F et forment un sysytème libre de F d’après la question 8, donc dim(F ) p + 1 . On a donc égalité des dimensions et donc égalité des sous espaces. Les sous-espaces vectoriels Ci [X] (0 i k), ainsi que f0g, sont les seuls sous espaces stables par ta III. Fonctions continues, 2 -périodiques 11. Evident car l’application 7! Z 2 est une forme linéaire. 0 cn (ek ) = 1 2 Z 8 1 ei(n k)t > > = 0 si n 6= k < 2 i(n k)t Z 2 k) dt = > 1 > : dt = 1 si n = k 2 0 2 ei(n 0 12. Si 'a n’est pas injective , il existe deux entiers distincts n et m tels que eina = eima : (n m) a est donc un multiple 2k a 2Q de 2 . Il existe k entier tel que (m n) a = 2k . On a donc = n m a a p Réciproquement si 2 Q , il existe deux entiers p 2 Z et q 2 N tels que = . On a donc 2qa = 2p donc q 2qai 0 e = 1 = e . 'a (2q) = 'a (0) avec 2q 6= 0 donc a n’est pas injective. 'a injective () Plus généralement avec les notations précédentes si a = a 2 =Q p alors pour tout entier relatif n q 'a (n + 2q) = eina+2ip = a (n) 2q est une période de ' . 13. On calcule avec le changement de variable C 1 bijectif y = x + a: Z 2 Z a+2 1 1 inx cn (ta (f )) = f (x + a) e dx = f (y) e 2 2 0 a Z a+2 1 = eina f (y) e iny dy 2 a 3 in(y a) dy Mais la fonction t ! f (t)eint est 2 périodique donc l’intégrale est indépendante de la période de calcul. Z 2 in(y a) f (y) e dy = Z a f (y) e in(y a) dy + = Z a+2 f (y) e in(y a) dy a+2 in(y a) f (y) e Z a+2 f (y) e in(y a) dy 2 a 0 0 Z dy a les deux intégrales Z a f (y) e in(y a) 0 dy et Z a+2 in(y a) f (y) e dy étant égales. 2 cn (ta (f )) = eina cn (f ) 14. Soit f 2 E une fonction non nulle et un scalaire telle que ta (f ) = f . On a donc pour tout n 2 Z cn (ta (f )) = cn ( f ) = cn (f ) (linéarité vue à la question 11) . Or cn (ta (f )) = eina cn (f ) . f 2 E est non nulle donc d’après le résultat admis, il existe un entier n tel que cn (f ) 6= 0. Donc en prenant cette valeur de n on peut simpli…er par cn (f ) et donc = eina Réciproquement, si il existe n 2 Z tel que = eina , alors la fonction en est vecteur propre de ta pour la valeur propre (véri…cation évidente : en (x + a) = eina en (x)). Les valeurs propres de ta sont donc exactement les nombres complexes de la forme eina pour n décrivant Z 15. remarque : le résultat admis est une conséquence de Parseval .si f est continue par morceaux sur R , 2 périodique on a: Z 2 +1 X 1 2 2 jcn (f )j jf j = 2 0 k= 1 On prouve d’abord que h est la fonction nulle si et seulement si tous ses coe¢ cients de Fourier sont nuls. : Si h est nulle , on a une somme de réels positifs nulle . donc tous les termes cn (h) sont nuls. Si tous les coe¢ cients de Fourier cnb (h) sont nuls , on a l’intégrale d’une fonction continue positive qui est nulle . La fonction h est donc nulle sur [0; 2 ] , donc sur R par période. Il su¢ t alors de prendre h = f a g pour avoir le résultat. p est rationnel alors 2q est une période de la suite 'a donc ei(n+2q)a = eina et donc en+2q est aussi dans q le sous espace propre associé à la valeur propre eina . Or les deux fonctions en et en+2q forment un système libre . donc le sous espace propre est de dimension 2 a Si est irrationnel alors si f véri…e ta (f ) = eina f on a pour tout entier m : Si = eima cm (f ) = cm (ta (f )) = eina cm (f ) Or ' est injective donc m 6= n ) eima 6= eina ) cm (f ) = 0 Les deux fonctions continues f et cn (f )en ont donc les mêmes coe¢ cients de Fourier. Elle sont donc égales. les sous espaces propres sont des droites si et seulement si 16. Les p + 1 fonctions tia (f ) famille est liée . p i=0 a est irrationnel appartiennent à F de dimension p: le cardinal est strictement supérieur à la dimension, la 9( p j )j=0 6= (0) ; p X j j ta (f ) =0 j=0 Or par récurrence sur j : cn tja (f ) = einja cn (f ): vrai si j = 0 et 1 . Si cn tja 1 (f ) = ein(j 1)a cn (f ) alors cn tja (f ) = cn ta (taj 4 1 ) = eina cn tja 1 (f ) = einja cn (f ): Par la linéarité vue à la question 11 on a donc 0 1 p p X X j @ A cn = j ta (f ) j=0 j j cn ta (f ) = j=0 On a donc bien : p X j einja cn (f ) j=0 0 p X 8n 2 Z , @ j j=0 1 einja A cn (f ) = 0 . p 17. Soit f 2 F . Soient ( i )i=0 les scalaires non tous nuls de la question 16. On a donc cn (f ) = 0 ou p X j einja = 0 . j=0 Dans le second cas eina est racine du polynôme P (X) = p X j X j . Ce polynôme admet un nombre …ni de racines . On j=0 peut donc poser 0 si P n’a pas de racine du type eina 1 + max jnj ; eina soit racine de P sinon. Nf = On a donc : jnj Nf ) p X j j=0 einja 6= 0 ) cn (f ) = 0: p 18. F est de dimension …nie p .Il existe donc une base (fi )i=1 de F , Soit N = maxfNf1 ; Pour tout entier relatif n tel que jnj N , on a cn (fj ) = 0 pour tout j 2 [[1; p]] donc, par linéarité si g= p X j fj alors cn (g) = j=1 On a cn (h) = N X N , Soit alors h = résultat admis. et donc F N X k= N G j cn (fj ) = 0 N X N ) cn (g) = 0 ck (g)ek , k= N ck (f )cn (ek ) = k= N p X j=1 9N 2 N , 8g 2 F , n 19. Si g 2 F , on a cn (g) = 0 pour jnj ; Nfp g. ck (g) k;n = ( X cn (g) + 0 = cn (g) si jnj < N X . donc g = h 2 G d’après le 0 = 0 = cn (g) si jnj N En…n, G est stable par ta car pour les fonctions ek de la famille génératrice ta (ek ) = eika ek 2 G car 8x 2 R , ta (ek )(x) = eik(x+a) = eika eikx = eika ek (x) 20. Soit l’endomorphisme de G induit par ta . Il est diagonalisable puisque G admet une base (ek ) vecteurs propres de . N k N constituée de 21. Soit 0 l’endomorphisme de F induit par ta (et donc aussi par ). Comme c’est l’endomorphisme induit par un endomorphisme diagonalisable de G sur un sous-espace stable, il est lui aussi diagonalisable. On peut donc trouver une base de F constituée de vecteurs propres de 0 (et donc de , ou de ta ). Mais, comme est diagonalisable avec des valeurs propres toutes distinctes (les eika , N k N ), les vecteurs propres de sont tous colinéaires à des vecteurs ek avec k 2 [[ N; N ]]. Une telle base de F est donc de la forme (ek )k2S , avec S [[ N; N ]]. 5