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Anomalie constitutionnelle : touche toutes les cellules, y compris les gamètes, donc
transmissible (à la descendance).
Pour qu’une personne présente un marqueur de prédisposition, il faudra qu’il ait une
anomalie constitutionnelle génétique qui lui aurait été transmise par un apparenté.
NB : Les marqueurs de pré-disposition sont des marqueurs génomiques.
A) Démarche diagnostique des formes héréditaires
C’est-à-dire qu’on présente un risque statistique plus important que la population générale de
développer un cancer dès lors que l’on présente une mutation ou anomalie d’un gène).
Elle présente 3 étapes :
- Confirmer une prédisposition héréditaire chez une personne atteinte de cancer
- Identifier la mutation prédisposante
- Prise en charge adaptée du patient
B) Confirmer la prédisposition à un cancer héréditaire
Plusieurs critères permettent de supposer qu’un cancer est héréditaire :
- Sur des caractères histologiques ou génomiques de la tumeur
Exemple : Cancer colique (instabilité des microsatellites)
- Cancer médullaire de la thyroïde (gène Ret)
- Sur des critères purement génétiques
Lorsqu’on voit un nombre de cas similaires d’une même branche d’hérédité, on envoie le
patient chez le médecin généticien pour rechercher certaines prédispositions génétiques.
- Sur des critères communs aux formes avec prédispositions héréditaires
Par exemple la multifocalité (c’est lorsqu’un cancer a plusieurs foyers de localisation dans le
même organe)
C’est aussi la précocité de l’âge de survenue : cancers coliques HNPCC = cancer héréditaire
du côlon survenant avant 40 ans (mutation des gènes MMR)
C) Identifier la mutation
On cherche à identifier la présence ou l'absence des mutations les plus communes (exemple :
Ret pour le cancer médullaire de la thyroïde).
Chez une personne atteinte (cas index)
Si la mutation est retrouvée, on va la rechercher chez les apparentés (les apparentés sont les
descendants mais aussi les ascendants).
➔ Probabilité de 50% de retrouver cette mutation chez les apparentés au premier
degré (enfant, fratrie) car transmissible de manière automatique par les gamètes.
Pour identifier cette mutation, on peut le faire par :
- Séquençage direct du gène (quand on peut trouver un séquenceur)
- Par des méthodes d’amplification de type PCR = recherche délétion partielle ou
totale d’un gène