Question 1. Comparer les résultats obtenus (document 1b). Que peut-on déduire de la quasi superposition
des courbes Glu 4 et Glu 5 ?
Plus la concentration initiale en substrat est élevée, plus la pente de la courbe est forte en début d’expérience
(pensez à annoter le document fourni). Or, cette pente correspond au nombre de molécules d’éthanol formées par
unité de temps, c’est-à-dire à la vitesse de la réaction. On peut donc dire que plus [S]0 est élevée, plus Vi est
importante.
La quasi-superposition des courbes Glu4 et Glu5 suggère qu’au-delà d’une certaine concentration pour [S]0, la Vi
n’augmente plus : on atteint une vitesse maximale Vmax. Celle-ci traduit une saturation de l’enzyme, que l’on peut
interpréter comme étant liée à la formation d’un complexe enzyme – substrat.
Question 2. Analysez et interprétez les résultats obtenus avec les différents substrats (document 2b).
Glucose et saccharose donnent les mêmes résultats : de l’éthanol est produit par fermentation, or le saccharose est
un dioside qui comprend un glucose et un fructose. On peut proposer que les levures possèdent une enzyme
permettant de cliver la liaison osidique entre glucose et fructose et que ce dernier peut être lui aussi utilisé pour
réaliser la fermentation alcoolique.
Avec le maltose, la fermentation est possible, même si l’utilisation de tout le substrat est un peu plus lente. Comme le
saccharose, le maltose est un dioside, mais il associe deux molécules de glucose. Si la levure possède une enzyme
lui permettant d’hydrolyser le saccharose, elle peut également hydrolyser le maltose (c’est la même liaison qui relie
les deux monomères). On peut alors faire l’hypothèse que c’est le transporteur transmembranaire du substrat qui met
en jeu des transporteurs différents, ce qui expliquerait le délai dans l’utilisation du maltose.
Une légère production est constatée avec le galactose, mais on peut faire l’hypothèse qu’il s’agit en fait de l’utilisation
de traces d’autres substrats qui n’auraient pas été correctement nettoyés après les autres expériences, le galactose
ayant une configuration spatiale différente de celle du glucose (position du OH sur C4), il ne peut pas être reconnu
par l’enzyme (spécificité de substrat).
Il n’y a pas de production significative d’éthanol avec le lactose ou l’amidon : les levures n’utilisent pas ces substrats
pour réaliser la fermentation alcoolique.
Pour le lactose, qui est lui aussi un dioside, les deux monomères (glucose + galactose) sont reliés par une liaison b
1,4 : on peut faire l’hypothèse que la levure ne peut pas importer ou hydrolyser ce substrat (sinon cela libérerait du
glucose et donc de l’éthanol serait produit).
Pour l’amidon, polymère de glucose, la liaison est de même nature que dans le saccharose, c’est donc sans doute un
problème de transport dans la cellule de cette grosse molécule.
Une légère production est constatée avec le galactose, mais on peut faire l’hypothèse qu’il s’agit en fait de l’utilisation
de traces d’autres substrats qui n’auraient pas été correctement nettoyés après les autres expériences, et que la
levure ne serait pas capable de transporter à travers sa membrane et/ou de catalyser l’utilisation du galactose.
Question 3. Quelle réaction est ainsi mise en évidence ? L’enzyme qui la catalyse est-elle cytosolique ou
extra-cellulaire (justifiez) ?
L’hydrolyse du saccharose libère du glucose. C’est donc cette réaction que l’on cherche ici à mettre en évidence.
La filtration de la suspension supprime les levures, il ne reste que le milieu dans lequel elles étaient préalablement
maintenues. On constate que dans ce milieu, l’ajout de saccharose est suivi par l’apparition de glucose. On peut en
déduire que ce milieu contient l’enzyme capable d’hydrolyser le saccharose. Comme les levures ont été éliminées,
cela signifie que cette enzyme est extra-cellulaire.
On peut donc proposer qu’après l’hydrolyse du saccharose, les levures importent le glucose et le fructose libéré pour
les utiliser et réaliser la fermentation alcoolique.
Question 4. Quelle réaction cherche-t-on à mettre en évidence ici ? L’enzyme qui la catalyse est-elle
cytosolique ou extra-cellulaire (justifiez) ?
De la même façon que précédemment on cherche à mettre en évidence l’hydrolyse du maltose.
Or ici les résultats sont négatifs, ce qui montre qu’il n’y a pas d’enzyme extra-cellulaire catalysant cette hydrolyse.
Comme les levures sont capables d’utiliser ce substrat, on peut proposer que l’enzyme catalysant l’hydrolyse a une
localisation cytosolique.
Il doit donc exister un transporteur du maltose qui permet l’entrée de ce substrat dans la cellule, hypothèse que nous
avons déjà formulée plus haut, et qui explique la cinétique différente constatée sur le graphique.