Université du Havre UFR des Sciences et Techniques Licence Sciences, Technologies, Santé (3ème Année)- Topologie Contrôle continu du 16 janvier 2013 - Durée : 3 heures. Aucun document n’est autorisé. Les calculatrices sont interdites. Exercice 1. 1. (a) Donner la définition d’une distance. (b) Montrer que toute distance sur un espace métrique est uniformément équivalente à une distance bornée. 2. (a) Soit (X, d) un espace métrique muni de sa distance d. Donner la définition d’une suite de Cauchy dans (X, d). Quand dit-on que l’espace métrique (X, d) est complet ? (b) L’espace Rn muni de la distance usuelle est-il complet ? (Répondre sans démonstration) (c) L’espace Q muni de la distance usuelle est-il complet ? (Répondre sans démonstration) 3. (a) Donner la définition d’un espace bien enchaîné. (b) Montrer que Q muni de la distance usuelle est bien enchaîné mais qu’il n’est pas connexe. 4. (a) Donner la définition d’une composante connexe. (b) Déterminer les composantes connexes de Q (muni de la topologie usuelle). Justifier votre réponse. Exercice 2. 1. Soit Pn (x) la suite de polynômes définie par la récurrence : P0 = 0, 1 Pn+1 (x) = Pn (x) + (x − Pn2 (x)) 2 1 (a) Montrer par récurrence que : 0 ≤ Pn (x) ≤ √ x et 0 ≤ √ √ 2 x √ . x − Pn (x) ≤ 2+n x (b) √ En déduire la convergence uniforme de la suite Pn (x) vers la fonction x sur [0, 1]. 2. Énoncer le théorème de Stone-Weierstrass (cas réel). 3. Soit (fn )n∈N la suite de fonctions définie sur R+ par : ∀n ∈ N, ∀x ∈ R+ , fn (x) = nex + xe−x . n+x (a) Montrer que la suite (fn )n∈N converge simplement vers une fonction f que l’on explicitera. (b) Montrer que la convergence est uniforme sur [0, 1]. (c) La convergence est-elle uniforme sur R+ ? Exercice 3. Soit (X, O) est un espace localement compact, c’est à dire que (X, O) est un espace topologique séparé dont tout point possède un voisinage compact. On ajoute à X un nouveau point noté w, w ∈ / X, et on pose : X∞ = X ∪ {w}. 1. Soit O∞ un ensemble de parties de X∞ défini par : U appartient à O∞ si U appartient à O ou bien si U est le complémentaire dans X∞ d’une partie compacte de (X, O). (a) Vérifier que O∞ est une topologie. (b) Montrer que (X∞ , O∞ ) est un espace séparé. (c) On veut maintenant montrer que X∞ est compact. Soit (Ui )i∈I un recouvrement ouvert de X∞ . Soit i0 ∈ I tel que w ∈ Ui0 . i. Pourquoi X∞ \Ui0 est-il compact dans X ? ii. En déduire que X∞ est compact . (d) Montrer que si X est compact alors w est un point isolé de X∞ . (C’est à dire qu’il existe un voisinage W de w dans X∞ tel que W ∩ X∞ = {w}.) (e) Montrer que si X est localement compact mais non compact alors X est dense dans X∞ . 2 2. Soit Y un espace compact et g : X → Y un homéomorphisme de X sur g(X) tel que Y \g(X) soit réduit à un point w0 . On définit l’application h de X∞ dans Y par : ( g(x) si x ∈ X, h(x) = (1) w0 si x = w. (a) Montrer que h est bijective de X dans Y . (b) Soit V un voisinage ouvert de w0 dans Y . Montrer que K = Y \V ⊂ g(X) est un compact de Y . (c) Montrer que X∞ \h−1 (V ) est un compact de X. En déduire que h est continue sur X∞ . (d) En déduire que h est un homéomorphisme. 3. Dans cette partie, on pose X = R. On munit X de sa topologie usuelle. (a) Montrer que R est localement compact mais non compact. (b) Soit S = {(x, y) ∈ R2 ; x2 + y 2 = 1}. On munit S de la topologie induite par celle de R2 . On définit k(x, y) sur S\(0, 1) par k(x, y) = x . Montrer que k est une bijection continue de S\(0, 1) dans R. 1−y 2 (c) Soit g une fonction de R dans R2 définie par g(x) = ( x22x+1 , xx2 −1 ). +1 Vérifier que k ◦ g(x) = x et en déduire que g est un homéomorphisme de R dans S\(0, 1). (d) Justifier que S est compact. En déduire que S = X∞ à un isomorphisme près. 3