rentabiliserait jamais. Il faudrait débourser environ 8,75G$ pour une ligne entre Montréal
et Québec. Par contre, le monorail rapide suspendu à moteurs-roues de l’ingénieur québécois
Pierre Couture coûte trois fois moins cher soit 3G$. De plus, un réseau de monorails rapides
suspendus à moteurs-roues est particulièrement bien adapté aux régions à faible densité de
population comme au Québec. L’implantation d’un tel réseau dans les principales villes du
Québec est évaluée à 12G$. «Le Québec se prémunit ainsi des envolés éventuelles du prix du
pétrole et augmente son indépendance énergétique, tout en diminuant les émissions de gaz à
eet de serre. Enn, ce type de monorail ore la possibilité de développer au Québec un nou-
veau créneau technologique à fort potentiel économique, pouvant être exporté partout dans le
monde», a indiqué Pierre Langlois.
Une stratégie globale d’indépendance énergétique
Robert Laplante et Gilles L. Bourque ont expliqué que l’hypothèse de la réorganisation
des infrastructures de transport comme pierre angulaire d’une stratégie d’indépendance éner-
gétique s’appuie tout aussi bien sur la nature de l’économie québécoise que sur les priorités à
servir pour en accroître la cohérence en structurant son espace économique par un réseau de
transport collectif électrié. «Les infrastructures de transport constituant un service public
essentiel à l’amélioration de la compétitivité des régions et au soutien de la mise en œuvre d’une
politique de diversication industrielle, le choix du transport n’a donc rien de fortuit. La visée,
ici, consiste à recadrer la discussion sur les avantages de l’électrication du transport dans une
perspective large».
« N’oublions pas, concluent-ils, que l’économie québécoise est une des mieux placées
au monde pour réaliser un changement de base énergétique. Riche d’un fabuleux patrimoine
hydro-électrique, d’une forêt boréale exceptionnelle, d’un territoire immense et particulière-
ment propice à la mise en valeur d’un gigantesque potentiel éolien, solaire et agroforestier, le
Québec peut, mieux que bien d’autres, recomposer son portefeuille énergétique et faire de cette
recomposition une occasion exceptionnelle de reconversion industrielle et de rétablissement de
sa balance commerciale. L’indépendance énergétique est à portée de main».
Un colloque sur l’indépendance énergétique en janvier 2011
An d’alimenter le débat public, l’IRÉC organise un colloque le 20 janvier prochain à
l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) de 8h30 à 12h30. Le thème sera
«L’indépendance énergétique et la mobilité durable : l’enjeu de l’électrication du transport
collectif».
Pour
connaître les résultats des travaux de l’IRÉC, voir www.irec.net
(30)
Pour informations; André Laplante, IRÉC, (514) 564-7955 ou 514-258-4798 (Cellulaire)
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