INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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La politique économique du gouvernement Marois
Un point de départ
Montréal, 9 décembre 2013. Dans une note de recherche de l’IRÉC, quatre chercheurs de l’IRÉC
ont analysé la «Politique économique Priorité Emploi» dévoilé par le gouvernement Marois. «Nous
avons moins une politique économique globale, avec des objectifs clairs, qu’un ensemble de program-
mes et de mesures rassemblés autour d’orientations stratégiques bien armées. Cela ne veut pas dire
que ces programmes et ces mesures sont à rejeter. Au contraire, nos analyses conrment qu’ils consti-
tuent, pour nombre d’entre eux, un bon point de départ», expliquent les chercheurs Gilles L. Bour-
que, Pierre Gouin, Robert Laplante et Gabriel Ste-Marie.
L’une des grandes faiblesses de la politique, constatent les chercheurs, se trouve au niveau des eorts
qui permettraient d’assurer un véritable virage vers une économie verte. Le développement durable est
bien évoqué, mais ne joue pas un rôle structurant. «On cherche en vain un ensemble précis d’objec-
tifs et de moyens. À cet égard, les divers volets de Priorité Emploi, y compris celui sur l’électrication,
restent bien en deçà des intentions achées».
De plus, les chercheurs questionnent le cadre nancier de cet exercice de politique industrielle. «La
solidité de ce cadre est loin d’être démontrée, disent-ils. Le ministre des Finances n’a-t-il pas annoncé
qu’il remettra son objectif de décit zéro dans deux ans, du fait d’un décit attendu de 2,5 milliards $
pour l’année en cours? Comment pourra-t-il nancer ou justier le nancement de toutes les mesures
présentées dans cette politique?»
Analyse des quatre grands volets de la Politique économique Priorité Emploi
La note de recherche de l’IRÉC présente quatre analyses pour chacun des quatre grands volets de
Priorité Emploi: La note de recherche de l’IRÉC présente quatre analyses pour chacun des quatre
grands volets de Priorité Emploi: Politique industrielle québécoise2013-2017, Stratégie d’électrica-
tion des transports2013-2017, Plan de développement du commerce extérieur2013-2017, Politique
nationale de la recherche et de l’innovation2014-2019
Concernant la Stratégie d’électrication des transports 2013-2017 par exemple, le chargé de projet de
l’IRÉC Gabriel Ste-Marie salue la volonté du gouvernement de réduire l’intensité carbone de l’éco-
nomie québécoise, mais critique l’ampleur des engagements. «Cependant, plusieurs mesures ne sont
pas déployées à la bonne échelle. Pour développer l’industrie, la politique vise juste, mais pas assez
fort. De plus, la politique néglige le projet du monorail à grande vitesse. Le gouvernement se contente
d’annoncer une étude de préfaisabilité de 200000$. C’est bien peu comparativement au montant de
la stratégie de 516,1 millions $, sans inclure les autres projets annoncés qui ne sont pas comptabili-
sés».
En ce qui a trait à la politique d’ecacité énergétique du ministère des Ressources naturelles, le cher-
cheur de l’IRÉC, Gilles L. Bourque arme qu’il n’y a rien de très convaincant dans le virage vert. «Le
6 millions $ prévu pour la sensibilisation aux pratiques écoresponsables et le minuscule 4 millions $
injecté pour que les organismes publics, dit-il, mettent en place des pratiques d’acquisition écores-
ponsable pour augmenter leurs achats de produits et de services écoresponsables ne convaincront pas
grand monde. En fait, la politique industrielle du Québec aurait dû faire le choix beaucoup plus fort
de miser sur une véritable stratégie de reconversion écologique du système productif an d’engranger,
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