principe de l’utilisateur-payeur à la sécurité de nos vieux jours. En outre, les employeurs
ne seront même pas tenus d’y cotiser. Le slogan que nous répète sans cesse le ministre
- que chacun fasse sa juste part, selon l’anglicisme consacré – est plutôt mal choisi », a
fait remarquer Robert Laplante.
La déception est grande également en ce qui concerne les mesures touchant les
services aux personnes. « Il n’y a rien de nouveau pour les Centres de la petite enfance
puisque le gouvernement annonce toujours les mêmes 15000 places. Pour les aînés,
il faut voir que derrière les montants avancés par le gouvernement, il n’y a que 850
nouvelles places d’hébergement dans les CHSLD. En outre, le gouvernement conti-
nue de privilégier les solutions individualisantes plutôt que les réponses collectives en
privilégiant les crédits d’impôt pour les services d’aide à domicile plutôt qu’en misant
sur un plus fort développement des entreprises collectives de services d’aide à domicile
», a déploré l’économiste.
Plan Nord: des mesures inoensives
Enn, les mesures touchant l’amélioration du Plan Nord et le modèle de perception
des redevances restent aussi timides qu’inoensives. « Ajouter 500 millions $ pour des
prises de participation, c’est encore nettement insusant quand on connaît l’ampleur
des moyens que requièrent les projets miniers de cette envergure. Cela condamne le
Québec à des rôles de subalterne. Les mesures annoncées ne laissent rien prévoir d’une
ambition d’accroître la transformation des matières premières. Enn, les mesures tou-
chant les redevances concernant le gaz de schiste et les hydrocarbures passent à côté
de l’essentiel: c’est la technologie d’extraction qui est en cause. Avant de penser à en
tirer des revenus, il faut s’assurer qu’elle ne sera pas dévastatrice, ce qui est loin d’être
démontré », a précisé le directeur de l’IRÉC.
Une profession de foi envers le marché
« Bref, a conclu Robert Laplante, ce budget ne porte pas une vision de l’avenir du
Québec, il demeure une profession de foi dans le marché. On comprend mal le mi-
nistre d’y croire autant quand il prévoit lui-même une croissance faible. Nous avions
besoin d’une intervention vigoureuse et imaginative de l’État, nous avons eu droit à un
exercice d’intendance. C’est insusant. C’est inadéquat. Il n’y a dans ce budget rien
de mobilisateur ».
Pour connaître les résultats des travaux de l’IRÉC, voir www.irec.net
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Pour informations: André Laplante, IRÉC, (514) 380-8916 poste21
ou 514-258-4798 (Cellulaire)
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