COMMUNIQUÉ DE PRESSE Le gouvernement du Québec demeure POUR PUBLICATION IMMÉDIATE

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR PUBLICATION IMDIATE
Budget Bachand 2012
Le gouvernement du Québec demeure
insensible aux diculs de léconomie
Montréal, 20 mars 2012. Le ministre des Finances du gouvernement du Québec
avait laissé entendre qu’il déposerait un budget costaud, il déçoit. Ce budget reste
dominé par une perspective étroite: le retour à l’équilibre budgétaire pour 2013-2014,
peu importe ce qu’il adviendra dune croissance économique qui, le gouvernement le
reconnaît lui-même, donne déjà des signes de faiblesse. « Le ministre aborde lavenir
en mode défensif, comme si la réduction de la dette était le seul moyen d’imaginer
lavenir. Le Québec a pourtant les moyens de bouger. C’est désolant de constater que
rien nest prévu pour relever les grands dés de l’économie québécoise. On se réjouit
de la volondu gouvernement dintervenir dans l’industrie, mais on se désole de
constater que les mesures sadditionnent sans plan densemble », a déclaré l’économiste
et directeur général de l’IRÉC, Robert Laplante
« Nous réclamons une politique industrielle globale et cohérente, en particulier en
faveur des transports collectifs électriés. Or, rien de vraiment substantiel en matière de
transport collectif. Cest notre métropole qui va beaucoup sourir et lon se demande
comment on peut oser parler davenir sans se donner les moyens dun essor véritable »,
a fait remarquer le directeur général de l’IRÉC.
Un budget conrmant le choc tarifaire et lérosion du let de protection sociale
Le budget s’inscrit dans la lignée des choix discutables eectués lors des deux
exercices précédents. « Il ny a rien de bien glorieux à prévoir une augmentation des
revenus en provenance de la contribution santé qui passera à 200$ par personne cette
année. C’est une mesure régressive qui va à lencontre de nos exigences de justice so-
ciale. Il en va de même pour le maintien de la hausse des droits de scolarité. Il ne faut
pas se leurrer, les annonces principales de ce budget ont déjà été faites. La hausse des
tarifs d’Hydro-Québec, la hausse de la taxe sur le carburant, la hausse des tarifs pour
plusieurs services gouvernementaux, tout cela vient constituer le fondement de ce budget
», a constaté le directeur de l’IRÉC.
« Le gouvernement sentête dans des choix qui érodent notre let de protection
sociale. Létablissement du régime volontaire dépargne retraite va dans la direction
opposée à celle quil faudrait prendre en renforçant notre régime public. Pner des
solutions individuelles revient à laisser jouer les inégalités sociales. Cest lapplication du
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principe de lutilisateur-payeur à la sécurité de nos vieux jours. En outre, les employeurs
ne seront même pas tenus dy cotiser. Le slogan que nous répète sans cesse le ministre
- que chacun fasse sa juste part, selon l’anglicisme consacré – est plutôt mal choisi », a
fait remarquer Robert Laplante.
La déception est grande également en ce qui concerne les mesures touchant les
services aux personnes. « Il ny a rien de nouveau pour les Centres de la petite enfance
puisque le gouvernement annonce toujours les mêmes 15000 places. Pour les aînés,
il faut voir que derrière les montants avancés par le gouvernement, il ny a que 850
nouvelles places d’hébergement dans les CHSLD. En outre, le gouvernement conti-
nue de privilégier les solutions individualisantes plutôt que les réponses collectives en
privilégiant les crédits dimpôt pour les services daide à domicile plutôt qu’en misant
sur un plus fort développement des entreprises collectives de services d’aide à domicile
», a déploré l’économiste.
Plan Nord: des mesures inoensives
Enn, les mesures touchant lamélioration du Plan Nord et le modèle de perception
des redevances restent aussi timides qu’inoensives. « Ajouter 500 millions $ pour des
prises de participation, c’est encore nettement insusant quand on connaît lampleur
des moyens que requièrent les projets miniers de cette envergure. Cela condamne le
Québec à des rôles de subalterne. Les mesures annoncées ne laissent rien prévoir dune
ambition daccroître la transformation des matières premières. Enn, les mesures tou-
chant les redevances concernant le gaz de schiste et les hydrocarbures passent à côté
de l’essentiel: c’est la technologie dextraction qui est en cause. Avant de penser à en
tirer des revenus, il faut s’assurer quelle ne sera pas dévastatrice, ce qui est loin d’être
démontré », a précisé le directeur de lIRÉC.
Une profession de foi envers le marché
« Bref, a conclu Robert Laplante, ce budget ne porte pas une vision de l’avenir du
Québec, il demeure une profession de foi dans le marché. On comprend mal le mi-
nistre dy croire autant quand il prévoit lui-même une croissance faible. Nous avions
besoin dune intervention vigoureuse et imaginative de lÉtat, nous avons eu droit à un
exercice d’intendance. C’est insusant. C’est inadéquat. Il ny a dans ce budget rien
de mobilisateur ».
Pour connaître les résultats des travaux de l’IRÉC, voir www.irec.net
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