COMMUNIQUÉ DE PRESSE POUR PUBLICATION IMMÉDIATE Économie du Québec : une illusion dangereuse

publicité
INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
1030, rue Beaubien Est
Bureau 103
Montréal,Québec
H2S 1T4
514 380-8916
[email protected]
www.irec.net
POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Importante note d’intervention de l’IRÉC
Économie du Québec : une illusion dangereuse
Montréal, 7 août 2012. Pierre Gouin, un économiste chevronné et chargé de projet à l’Institut de recherche
en économie contemporaine (IRÉC) a fait des constats inquiétants sur la santé économique actuelle du Québec en consultant les Comptes économiques de l’Institut de la statistique du Québec. « Le fait que le Québec a
été moins durement frappé par la crise financière ne doit pas nous amenés à croire que l’économie du Québec
repose sur des bases solides. Ce serait entretenir une dangereuse illusion. La stagnation des exportations internationales du Québec depuis dix ans est le symptôme de déséquilibres importants », a déclaré Pierre Gouin à la
suite de la parution de la dix-neuvième note d’intervention de l’IRÉC qu’il a rédigée.
L’économiste a identifié deux faits économiques fort révélateurs : 1) la valeur des exportations a diminué
depuis dix ans et 2) il y a un endettement sans cesse croissant envers les non-résidents.
Valeur des exportations
Le chargé de projet de l’IRÉC constate que la valeur des exportations de biens et services a diminué de
4,5 % entre 2002 et 2011 tandis que la valeur des importations augmentait de 27,9 %. Un tel écart de croissance est observé autant pour les biens que pour les services. Le solde commercial du Québec avec l’extérieur
du Canada est passé d’un surplus de 6 milliards de dollars en 2002 à un déficit de 17 milliards en 2008, puis
de 23 milliards en 2011.
Il constate aussi un solde négatif avec des pertes d’emplois manufacturiers dans les secteurs du bois, du
meuble, du papier, du caoutchouc, des plastiques et des produits électriques. « Dans la majorité des pays développés, on a assisté à des interventions gouvernementales. L’intervention de l’État peut se justifier. Le Québec
ne peut pas se passer plus longtemps d’une politique industrielle bien conçue », a expliqué l’économiste.
Endettement accru envers les non-résidents
Les dernières données montrent que la demande intérieure s’est accrue en moyenne de 4,6 % par année
entre 2002 et 2011 tandis que le produit intérieur brut augmentait de seulement 3,7 %. Seuls l’investissement
des administrations publiques et la construction résidentielle ont affiché une croissance moyenne sensiblement
supérieure à la croissance du PIB.
Les derniers documents budgétaires indiquent que les immobilisations du gouvernement du Québec
ont augmenté depuis une dizaine d’années et que cela a entraîné une hausse importante de la dette publique
québécoise. « Une telle croissance au même rythme que l’économie n’est pas un problème, même si elle est
financée par la dette, mais le secteur public ne peut pas demeurer le principal moteur de croissance de l’économie sur une longue période. Une très grande rigueur est donc nécessaire dans l’appréciation de la situation
économique et financière actuelle du Québec si nous ne voulons nous retrouvés démunis dans quelques années
devant une soudaine flambée des taux d’intérêt par exemple», a conclu Pierre Gouin.
(30)
Pour informations : André Laplante, IRÉC, (514) 258-4798 (téléphone cellulaire)
Courriel : [email protected]
Documents connexes
Téléchargement