tants par le λkassocié, sans modifier le sous-espace engendré. On a donc Im MA= Vect(X1, . . . , Xp).
Les vecteurs Xkforment aussi une base de vecteurs propres pour MA2, associés aux valeurs propres
λk2. Le même raisonnement montre que l’image de MA2est engendrée par ceux de ces vecteurs qui
sont associés à une valeur propre non nulle ; on en déduit Im MA2= Vect(X1, . . . , Xp) = Im MA.
b) La question précédente montre, grâce à la formule du rang, que Ker MAet Ker MA2ont même
dimension.
De plus, si X∈Ker MA, alors MA2X=MA(MAX) = 0, donc Ker MA⊂Ker MA2.
On en déduit que Ker MA= Ker MA2.
c) Soit X∈Ker A. Un calcul immédiat montre que 0
Xest dans Ker MA2, donc dans Ker MA
d’après la question précédente.
Mais on a vu en 1 que les éléments de Ker MAsont de la forme Y
0, donc X= 0. Par suite,
Ker A={0}, ce qui suffit à prouver que Aest inversible.
d) Notons ul’endomorphisme de C2ncanoniquement associé à MA2. Puisque MAest diagonalisable,
MA2l’est aussi, et donc aussi u.
D’autre part, la forme de la matrice MA2montre que le sous-espace Fde C2nengendré par les
npremiers vecteurs de la base canonique est stable par u; puisque uest diagonalisable, on sait
qu’alors l’endomorphisme ˜uinduit par usur Fl’est aussi.
Mais la matrice de ˜uest A, et donc Aest diagonalisable.
4) On a démontré : MAest diagonalisable ⇐⇒ Aest diagonalisable et inversible.
Problème (Centrale 2013 PSI – maths 2)
PARTIE I : Réduction des matrices réelles d’ordre 2
I.A -Généralités
I.A.1) Soit A∈M2(R),A=a b
c d.Un calcul rapide donne directement
χA(λ) =
a−λ b
c d −λ
=X2−(a+d)X+ (ad −bc) = λ2−tr(A)λ+ det A .
I.A.2) Le discriminant du polynôme caractéristique est donc ∆ = tr(A)2−4 det A.
– Supposons d’abord Adiagonalisable dans M2(C).
Alors, dans le cas ∆ = 0,Aadmet une seule valeur propre λ0(d’ailleurs, λ0est nécessai-
rement un réel puisque Aest à coefficients réels) ; étant diagonalisable, elle est semblable à
λ0I2, soit A=P−1(λ0I2)Pavec P∈GL2(C), d’où A=λ0I2.
– Supposons la propriété de l’énoncé réalisée, c’est-à-dire ∆6= 0 ou ∃λ0∈Ctq A=λ0I2.
– Dans le cas ∆6= 0, le polynôme caractéristique de Aadmet deux racines simples dans C,
donc Aadmet deux valeurs propres distinctes dans Cet est par suite diagonalisable dans
M2(C).
– Dans le second cas, Aest diagonale donc a fortiori diagonalisable.
Dans les deux cas, Aest diagonalisable ce qui montre l’implication cherchée.
I.A.3) Le raisonnement est similaire à celui ci-dessus ; il faut juste remarquer en plus que, lorsque
Aest diagonalisable dans M2(R), elle admet nécessairement 1ou 2valeurs propres réelles,
donc son polynôme caractéristique est scindé dans R[X]et a donc un discriminant positif (et
réciproquement).
I.B -Applications
2