La dyspLasie anaLe page 3 de 5
sensation de pression dans l’anus, une nouvelle
bosse, des démangeaisons ou un écoulement.
Toutefois, ces symptômes ne sont pas
spéciques au cancer anal, car ils sont souvent
associés à d’autres affections.
Diagnostic
Les examens médicaux réguliers, y compris
une évaluation de l’anus, aident à détecter
précocement les cancers peu développés,
mais pas la dysplasie anale. Un frottis anal
peut aider à détecter la dysplasie, mais le test
Pap est susceptible de manquer les lésions.
Les patients qui sont atteints de douleurs,
de saignements anaux ou d’autres malaises
chroniques devraient subir un examen du
canal anal.
L’examen du canal anal peut s’effectuer de
plusieurs façons. Lors d’un examen digital, le
médecin insère un doigt ganté dans le canal
anal an de détecter des bosses. L’anuscopie
permet de visionner la muqueuse du canal
anal à l’aide d’un dispositif (anuscope) muni
d’une lumière vive. Enn, il existe une sorte
d’anuscopie spéciale appelée anuscopie à
haute résolution (AHR); cette dernière se sert
d’un amplicateur pour fournir des images
plus détaillées de la muqueuse. Pendant cette
intervention, on rehausse l’apparence des
lésions en appliquant d’abord sur la muqueuse
une mince couche de vinaigre dilué. L’AHR
n’est pas largement accessible.
On peut diagnostiquer une dysplasie du canal
anal à l’aide d’un frottis anal et d’un test
Pap, tout comme on le fait pour détecter le
cancer du col utérin chez les femmes. On
insère un coton-tige dans l’anus pour prélever
des cellules qui sont ensuite examinées au
microscope an de détecter des changements
précancéreux. Chez les personnes qui courent
un risque élevé de cancer anal, le test Pap anal
et l’AHR devraient être réalisés annuellement
lorsque les installations nécessaires existent.
Quoique utile, le test Pap peut générer des
résultats « faussement négatifs » (ou des
« faux négatifs »). Autrement dit, le rapport
de laboratoire pourrait indiquer un résultat
« normal » même si une dysplasie est détectée
dans le canal anal par l’ARH. Le test Pap
peut aussi donner un résultat « faussement
positif » (ou un « faux positif ») — le rapport
de laboratoire fait état d’une dysplasie, mais
l’ARH n’en détecte aucune.
La dysplasie ne peut être détectée par examen
digital parce que les lésions en question
ne peuvent être senties au toucher, bien
que certaines verrues plus grandes puissent
être repérées par le doigt. De plus, la
tomodensitométrie (scan) et l’IRM (imagerie
par résonance magnétique) ne permettent
pas de détecter les dysplasies, mais peuvent
détecter le cancer. D’autres examens,
notamment la sigmoïdoscopie et la coloscopie,
ne permettent pas d’examiner adéquatement
le canal anal. Il ne faut pas présumer qu’on a
subi un dépistage du cancer anal parce qu’on a
fait l’objet d’une coloscopie.
Si une lésion ou autre anomalie est détectée
dans le canal anal, il se peut que le patient
soit dirigé vers un spécialiste des maladies
anorectales. Dans le cadre de son évaluation,
le spécialiste pourrait choisir d’effectuer une
biopsie anale (il s’agit de prélever un petit
fragment de tissu à l’intérieur du canal anal).
Ensuite, les pathologistes examineront le tissu
au microscope an de conrmer ou d’écarter
un diagnostic de dysplasie.
Dans certains cas, lorsque la dysplasie est
présente à l’extérieur de l’anus, il est possible
de la détecter en écartant les fesses. Souvent,
les lésions apparaissent sous forme de zones
cutanées foncées ou de zones humides roses
qui démangent. Une biopsie permet de poser
le diagnostic.
Résultats des tests
Plusieurs termes médicaux sont utilisés pour
décrire les résultats des tests utilisés pour
dépister la dysplasie anale.