sa position, elle devient partie intégrante des feuilles ou des racines

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CULO
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sa position, elle devient partie intégrante des feuilles ou des
racines. » Si Licbig admet qu'à l'aide des matériaux purement
inorganiques, la plante verte peut produire un hydrate de carbone, il admet aussi, on le voit, qu'elle produit en même temps,
et directement, une matière albuminoïde. M. Sachs lui-même,
tout en admettant que l'amidon est toujours un produit de synthèse des corpuscules chlorophylliens, et que toutes les matières
albuminoïdes de la plante se forment par combinaison de cet
amidon avec l'azote des azotates fournis par le sol, admet que
« le protoplasma des jeunes cellules n'a pas la propriété de produire lui-même des substances protéiques par assimilation,
aux dépens de combinaisons organiques ». « Cela, ajoute-t-il,
ne pourrait, en effet, pas se faire sans élimination d'oxygène, »
et l'on sait que les jeunes cellules encore incolores des tissus en
voie de formation n'éliminent pas du tout d'oxygène. M. Sachs
est donc lui-même obligé d'admettre que « le protoplasma des
jeunes cellules tire son albumine toute faite des tissus plus âgés ».
« Dans beaucoup de cas, dit-il [Physiol. végét., trad. fr., 3 7 0 ) ,
l'origine des matières albumineuses qui forment partout la base
du protoplasma, et qui doivent augmenter avec lui, n'est pas
douteuse; le protoplasma du point de végétation des racines, des
bourgeons et des pousses de différentes espèces, les tire évidemment des provisions accumulées dans les plantes
Pendant la
période de décroissance, certaines couches, s'étendant du réservoir jusqu'à l'organe qui croît, charrient constamment les substances albumineuses. Le protoplasma emploie une partie de ces
principes à la formation des nuclei, et une autre partie, plus
tard, à la formation de la chlorophylle;.... Des phénomènes analogues doivent se rencontrer dans les plantes déjà munies de
feuilles qui assimilent; les jeunes cellules des bourgeons, du
cambium, de l'extrémité des racines, ont constamment besoin
de matériaux pour la production du protoplasma
; elles les
tirent évidemment d'abord des cellules des faisceaux fibro-vasculaires, qui sont pleines de substances albumineuses, et dont on
peut suivre les séries depuis les organes les plus âgés jusqu'aux
plus jeunes. Ainsi, encore dans ce cas, le protoplasma reçoit les
matériaux nécessaires à sa croissance sous forme de substances
protéiques. »
Mais s'il est vrai, comme M. Sachs l'admet, que dans les
plantes vertes les jeunes cellules, c'est-à-dire les éléments doués
de la vitalité la plus considérable, sont incapables de faire la
synthèse des substances albuminoïdes, s'il est vrai qu'elles empruntent ces principes aux organes de réserve, où donc s'effectue
la synthèse des matières albuminoïdes? Est-ce dans les organes
de réserve? Mais, d'une part, ces organes ont une vitalité bien
moindre que les tissus jeunes; et, d'autre part, ils ont bien
moins que les organes verts à leur disposition la chaleur que
nécessite cette synthèse. Il y a donc bien des probabilités pour
que ce soit dans les organes verts que s'effectue la synthèse des
matières albuminoïdes, puisque c'est là qu'elle trouve les conditions les plus favorables à sa production. Si c'est là qu'elle
s'effectue, et M. Sachs lui-même n'est pas très-éloigné de le
croire lorsqu'il écrit : « Quant à leur origine, nous ne pouvons
pas dire positivement si elles sont produites dans les feuilles,
et simplement charriées depuis là jusqu'au point de végétation ; »
si, dis-je, c'est dans les parties vertes que se fait la synthèse
des matières albuminoïdes, par quel procédé peut-elle s'effectuer ? Est-ce, comme l'admettent tous les botanistes avec
M. Sachs, par combinaison des hydrates de carbone fixes, tels
que l'amidon et le sucre, produits synthétiquement par les
corpuscules chlorophylliens, avec l'azote des azotates du sol?
Nous nous garderions bien de le nier; mais M. Sachs luimême rend ce procédé de synthèse impossible, en affirmant que
l'amidon formé dans les corpuscules chlorophylliens est dissous
pendant la nuit et transporté dans les diverses parties de la
plante, et notamment dans les organes de réserve. Or nous venons de voir qu'il est peu probable que ce soit dans les organes
de réserve que se fasse la synthèse des matières albuminoïdes.
Si donc on admet que ce n'est pas dans les feuilles que l'amidon des corpuscules chlorophylliens est employé sur place à la
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synthèse des matières albuminoïdes, ces matières ne pouvant se
former que dans les organes verts, nous sommes forcément conduits à admettre qu'elles se forment par le procédé dont nous
avons parlé, c'est-à-dire directement ou à l'aide d'une série de
termes intermédiaires si fugaces, qu'ils sont insaisissables.
Enfin, si l'on objecte à l'opinion que nous venons d'émettre
qu'elle est purement hypothétique, il nous sera facile de r é pondre que l'opinion opposée n'est également qu'une hypothèse,
sur laquelle la nôtre a l'avantage de simplifier les phénomènes,
en établissant une analogie de plus entre les animaux et les
végétaux. Nous savons, en effet, que les animaux, dépourvus de
chlorophylle, n'ont pas la propriété de fabriquer des matières
albuminoïdes ; nous savons aussi que les végétaux incolores ne
peuvent pas non plus fabriquer ces matières à l'aide de matériaux
inorganiques, et que s'ils en font la synthèse à l'aide de matières
ternaires et d'azotates,ce n'estque dans des conditions spéciales
et défavorables à leur alimentation. Nous savons, au contraire,
qu'animaux et végétaux incolores fabriquent des quantités considérables de matières ternaires, par désassimilation de leurs
matières azotées.
Nous sommes ainsi conduits à voir, dans la fonction chlorophyllienne, l'instrument véritable de la synthèse des matières
albuminoïdes, et nous sommes amenés à considérer tous les
hydrates de carbone contenus dans le végétal, non comme des
produits de la synthèse chlorophyllienne, ainsi qu'on l'admet
aujourd'hui, mais au contraire comme des produits de désassimilation des principes quaternaires du végétal. Leur production
serait analogue à celle de la graisse et de la matière glycogène
des animaux, qui, comme on le sait, peuvent se produire avec
une alimentation complètement privée de matières ternaires, et
par conséquent résultent d'une désassimilation des principes
quaternaires des éléments dans lesquels elles se forment. Au
lieu de produire des matières ternaires, qui à leur tour serviraient à fabriquer des matières quaternaires, la synthèse chlorophyllienne donnerait, par une série ininterrompue d'actes encore
inconnus, des matières quaternaires solubles, qui, à leur tour,
en s'oxydant par la respiration, donneraient les matières ternaires, si abondantes dans les végétaux. Nous comptons établir celte manière de voir sur des faits précis, à l'aide d'une
série d'observations et d'expériences qui nous occupent en ce
moment. [L.]
ciiLOROPiiYLLOPiiYCE.13 (RABENH., Fl.eur.
Alg., sect. III, 1 ) .
Nom donné par M. Rabenhorst à l'une des grandes divisions naturelles d'Algues établies par cet auteur, et formée de plantes
aquatiques ou aériennes, uni- ou multicellulaires, réunies ou
solitaires. Ces Algues sont enveloppées dans un cylioderme non
siliceux, combustible, qui renferme de la chlorophylle, tantôt à
l'état d'érylhrophylle, ou rougeâtre, tantôt noirâtre, tantôt cendrée, et variable sous le spectroscope. Le nucléus est central ou
latéral. On trouve dans les cellules de l'huile et des grains d'amidon. Cette classe est composée de quatre ordres : les Coceoplnjceœ, les Zygophyceœ, les Siphophyceœ et les Neinatiphyceœ.
(Voy., pour ces ordres : RABENH., Fl. eur. Alg. — KUETZ.,
Spec. Alg.) [CH. M.]
CIILOROPHYTA (REICHB., Gonsp., 2 3 ; Ilandb., 1 3 5 ; Nom., 1 7 ) .
Division des Cryptogames, comprenant les Algues, lesMousseset
les Fougères. Pour Rabenhorst (Krypt., II, 2 , p . 1 ) , ce groupe ne
comprend que les Algues et les Mousses.
CHLOROPHYTUM (KER, in Bot.
Mag.,
t. 1 0 7 1 , 1 2 2 3 ) .
Genre
de Liliáceos, tribu des Anthéricées, et voisin des Phalangium,
dont il diffère par son périanthe persistant et par sa capsule
à trois lobes profonds, comprimés et veinés. Ce sont des herbes
à racines fasciculées, composées de fibres charnues ; à feuilles
radicales, linéaires-lancéolées ; à hampe ramifiée, terminée par
une inflorescence de fleurs penchées. On en connaît une dizaine
d'espèces, de l'Afrique tropicale et méridionale et de l'Australie.
(ENDL., Gen., n. 1 1 4 7 . — K . , Enum.,Vt,
G02.) [ T . ]
CHLOROPHYTUM (POHL). Synonyme de Borreria MEY.
CHLOROPSIS (HERB., Amar.,('A), 1 2 7 ) . Section du g. Agave.
CJIM)ROPTERIS(MONT., in Crypt.-Guyan., n. 3 9 ; Syll., 4 5 4 ) .
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