Prise en charge de l’urticaire chronique
Prise en charge psychologique : elle est indispensable au traitement, compte-tenu de
l’importante altération de la qualité de vie des patients, surtout en cas d’angio-œdèmes
(crainte de l’asphyxie). Plusieurs facteurs participent à diminuer la qualité de vie : visibilité
des lésions, prurit très invalidant et responsable d’insomnie, survenue imprévisible de
l’éruption, …. Des retentissements graves sur la vie socioprofessionnelle sont souvent
constatés.
Dans près de la moitié des cas, l’UC est associée à de l’anxiété, à des troubles émotionnels, à
un syndrome dépressif.
Des séances d’éducation thérapeutique sont de plus en plus souvent proposées pour
améliorer l’adhésion thérapeutique et la prise en charge globale.
A l’officine :
1. Rassurer le patient.
2. Apporter des explications simples et faciles à comprendre sur l’origine de la maladie.
3. Aider le patient à identifier les facteurs déclenchants ou aggravants.
4. Expliquer le bon usage des médicaments utilisés.
Suppression des facteurs aggravants ou favorisants l’urticaire, s’ils ont pu être identifiés.
Traitement médicamenteux :
- Les antihistaminiques anti-H1 de 2e génération9 sont la base du traitement, prescrits
initialement à la posologie mentionnée dans l’autorisation de mise sur le marché (1
comprimé / jour). Le traitement anti-H1 est efficace dans 50 à 80 % des cas, mais il faut un
délai d’action de 4 à 8 semaines pour que l’UC soit contrôlée.
A l’officine :
1. Veiller à une bonne observance du traitement par le patient.
2. Rechercher s’il n’y a pas de prise continue ou intermittente de corticoïdes, de
consommation excessive d’AINS, de caféine ou d’alcool.
La conférence de consensus française (2003) préconise, en première intention et en
monothérapie, les anti-H1, de préférence de 2e génération pendant 4 à 8 semaines. En cas
d’échec à l’issue de cette période, il est proposé de remplacer l’anti-H1 par une autre
molécule de 2e génération ou d’associer, le soir, un anti-H1 de 1ère génération,. L’efficacité du
traitement est réévaluée toutes les 4 à 8 semaines. En cas d’échec de cette 2e ligne de
traitement, il est proposé de recourir à un autre anti-H1, seul ou en association.
La réunion de consensus d’experts à Berlin en novembre 2012 (4e International Consensus
Meeting on Urticaria) à l’issue de laquelle de nouvelles recommandations européennes
devraient paraître, préconise :
première ligne : anti-H1 de 2e génération à la dose minimale efficace préconisée
dans l’AMM, pendant 2 semaines ;
9 Bilastine, cétirizine, desloratadine, ébastine, féxofénadine, lévocétirizine, loratadine, mizolastine, rupatadine, bilastine.
Chez l’enfant, les anti-H1 utilisables sont la cétirizine 10 mg/mL, solution buvable, la desloratadine 0,5 mg/mL, solution
buvable, la loratadine 1 mg / mL), sirop.