Dans quelle mesure le recours au protectionnisme est-il souhaitable ?
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Le protectionnisme est un ensemble de mesures visant à protéger l’économie nationale contre la
concurrence extérieure. On distingue le protectionnisme tarifaire qui comprend l’ensemble des
taxes, comme les droits de douane, versées par les importateurs et le protectionnisme non tarifaire
qui inclut les quotas fixant un montant maximal d’importations, des normes techniques sur la
fabrication des produits importés ainsi que les subventions aux entreprises nationales.
Dégager la problématique l’énoncé du sujet suppose de discuter du bien-fondé des politiques
protectionnistes. Effectivement, dès le xixe siècle, l’économiste allemand Friedrich List défend la
théorie du « protectionnisme éducateur » comme moyen de développer les industries naissantes.
Cependant, il considère que le protectionnisme doit être provisoire. Ainsi, d’une manière plus
générale, on peut se demander quelles sont les conditions, pour une économie nationale, justifiant
des mesures protectionnistes. Mais le sujet implique également de mesurer les limites de ces
mesures.
plan
Introduction
I. La nécessité de mener une politique protectionniste
1. Protéger les industries naissantes (document 2)
2. Protéger les industries vieillissantes (document 1).
Ainsi, le protectionnisme apparaît souhaitable pour protéger les industries naissantes ou vieillissantes.
Cependant, il doit être temporaire (court ou moyen terme) car il peut avoir des effets négatifs pour
l’ensemble de l’économie mondiale.
II. Les mesures protectionnistes doivent être provisoires
List le reconnaissait : le protectionnisme doit être temporaire car il a des conséquences dépressives
sur la croissance économique et il implique un certain nombre de coûts.
1. Les effets négatifs du protectionnisme sur la croissance : constats (doc3)
.La crise actuelle, commencée en 2008, semble confirmer les effets négatifs de la baisse des
exportations sur la croissance. Si on constate que sauf pour l’année 2001, la variation des
exportations est toujours supérieure à celle du PIB, la baisse des exportations accentue la
baisse de la production mondiale. En effet, en 2009, les exportations ont baissé de 12 % alors
que le produit intérieur brut mondial baissait de 3 % (document 3).
2. Les coûts du protectionnisme
ne sont pas incitées à baisser leurs prix et à innover. De plus, les entreprises peuvent
connaître une hausse de leurs coûts de production se traduisant par une baisse de la
compétitivité des économies nationales. Le niveau de l’emploi diminue, entraînant une hausse
du chômage provoquant une spirale déflationniste.
d’où la consommation s’en trouve pénalisée.