LES DIFFÉRENTES STRAGIES DE DÉVELOPPEMENT…
qLa promotion des exportations
Elle consiste à développer des activités exploitant un avantage relatif détenu par le pays,
par exemple une main-dœuvre bon marc, dans le but dexporter la production sur le mar-
ché mondial, en sappuyant sur une comtitivi-prix favorable. Cette stratégie suppose
donc un fort taux dextraversion (rapport entre les exportations et le PIB) et convient aux
pays caractérisés par un marché intérieur étroit. Les recettes dexportations sont censées
permettre un effort dinvestissement qui favorisera l’implantation dactivités à plus forte
valeur ajoutée (lindustrie lourde). On parle ici de stratégie de substitution dexportations.
qLa substitution d’importations
Appliqe par des pays dAmérique du Sud dès les années trente, cette stratégie est
fone sur le remplacement progressif sur le marché inrieur des importations de biens
de consommation par une production locale. Elle nécessite un protectionnisme éducateur,
cest-à-dire qui permette à des activités nouvelles de se velopper à l’abri de la concur-
rence internationale. Maintenant des prix élevés sur le marché intérieur, cette pratique per-
met dattirer des capitaux étrangers avec une perspective de profits élevés. Il est ensuite
possible soit de remonter les filières de production en veloppant des activités à qui la
production initiale fournit des débouchés, soit d’écouler la production sur les marchés
internationaux.
qLes industries industrialisantes
Illustrée par l’Algérie, cette stratégie est cope sur le mole soviétique de priorité à
lindustrie lourde. Il sagit de développer des activités situées en amont du système produc-
tif (sidérurgie, tallurgie, production énertique, chimie de base), car elles sont cen-
sées avoir des effets dentraînement sur le reste de l’économie. En effet, développer ces
activis permet de faire travailler des actifs qui constitueront le noyau du marché intérieur
des biens de consommation. De plus, elles dotent le pays des infrastructures industrielles
qui peuvent permettre lémergence dactivités en aval, par une descente de filre.
ET LEURS LIMITES
qLes dangers de l’extraversion
Les économies extraverties doivent avoir fait un choix judicieux de spécialisation inter-
nationale. En effet, dans les années soixante-dix, les économies dévelopes importatrices
152
LES STRATÉGIES
DE DÉVELOPPEMENT
68
Face aux analyses des économistes sur le sous-développement, les choix de
stratégie de développement opérés par les PED (pays en développement) ont
été le plus souvent dictés par les orientations idéologiques des régimes poli-
tiques prenant la relève du colonialisme.
de produits de base rentrent
en récession et diminuent
leur demande de produits
primaires. Les PED qui
avaient fait le choix de l’hy-
per spécialisation sur quel -
ques produits naturels
peuvent être confrontés à
une chute des cours, du fait
d’une production excéden-
taire. Ils sont alors touchés
par une détérioration des
termes de l’échange : leurs
recettes d’exportations sef-
fondrent, les obligeant à sap-
pauvrir pour maintenir le
même niveau d’importations
de biens d’équipement (dont
les prix montent). Ils sont également conduits vers le surendettement (voir fiche 54). Les
pays scialisés judicieusement, cest-à-dire sur des activités où la demande mondiale est
en hausse, par exemple des activités de montage dappareils électroniques, béficient de
déboucs croissants et reçoivent des capitaux occidentaux.
qLes désavantages de la substitution d’importations
Le protectionnisme favorise leveloppement dune industrie rentière, non compéti-
tive, prélevant un surplus sur les revenus agricoles, ce qui freine à la fois la modernisa-
tion du secteur primaire et le développement des autres activités de biens de
consommation. Pour mettre fin à cette situation, l’État est obligé de subventionner les
activis protégées, d un accroissement des dépenses publiques, en général finan-
cées par émission monétaire, provoquant ainsi une inflation élee. De plus, les biens
d’équipement étant toujours impors, la dépendance vis-vis de lextérieur ne diminue
pas et les importations sont de plus en plus cteuses, car l’inflation provoque une sous-
évaluation de la monnaie nationale.
qLes effets pervers de la priorité aux industries lourdes
Les industries lourdes cessitent des capitaux importants, des biens d’équipement
et des techniques de production ainsi quune main-d’œuvre hautement qualifiée, qu’il
nest pas toujours possible de trouver sur place. Elles accroissent donc la dépendance
vis-vis de lextérieur (financre, technologique et humaine) sans forment cer des
emplois. De plus, elles provoquent un ritable effet d’éviction sur les autres activités
puisquelles aspirent lessentiel des ressources du pays : leveloppement de l’industrie
des biens de consommation et de lagriculture est sacrifié au profit des industries en
amont. De plus, le quasi-monopole dont jouissent ces dernières sur le marché intérieur
ne favorise pas la recherche de compétitivité, donc les maintient dans des perfor-
mances sous-productives.
153
Source : Direction générale de lénergie et des matières premières.
Observatoire de l’énergie, 2004.
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2001
2002
2003
2004
100
150
200
250
434,40
180,14
120,02
157,92
85,75
222,48
195 193
223
272,80
218,74
72,27
300
350
400
450
50
0
PRIX DUNE TONNE DE PÉTROLE BRUT IMPORTÉ EN EUROS PAR TONNES
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