de produits de base rentrent
en récession et diminuent
leur demande de produits
primaires. Les PED qui
avaient fait le choix de l’hy-
per spécialisation sur quel -
ques produits naturels
peuvent être confrontés à
une chute des cours, du fait
d’une production excéden-
taire. Ils sont alors touchés
par une détérioration des
termes de l’échange : leurs
recettes d’exportations s’ef-
fondrent, les obligeant à s’ap-
pauvrir pour maintenir le
même niveau d’importations
de biens d’équipement (dont
les prix montent). Ils sont également conduits vers le surendettement (voir fiche 54). Les
pays spécialisés judicieusement, c’est-à-dire sur des activités où la demande mondiale est
en hausse, par exemple des activités de montage d’appareils électroniques, bénéficient de
débouchés croissants et reçoivent des capitaux occidentaux.
qLes désavantages de la substitution d’importations
Le protectionnisme favorise le développement d’une industrie rentière, non compéti-
tive, prélevant un surplus sur les revenus agricoles, ce qui freine à la fois la modernisa-
tion du secteur primaire et le développement des autres activités de biens de
consommation. Pour mettre fin à cette situation, l’État est obligé de subventionner les
activités protégées, d’où un accroissement des dépenses publiques, en général finan-
cées par émission monétaire, provoquant ainsi une inflation élevée. De plus, les biens
d’équipement étant toujours importés, la dépendance vis-à-vis de l’extérieur ne diminue
pas et les importations sont de plus en plus coûteuses, car l’inflation provoque une sous-
évaluation de la monnaie nationale.
qLes effets pervers de la priorité aux industries lourdes
Les industries lourdes nécessitent des capitaux importants, des biens d’équipement
et des techniques de production ainsi qu’une main-d’œuvre hautement qualifiée, qu’il
n’est pas toujours possible de trouver sur place. Elles accroissent donc la dépendance
vis-à-vis de l’extérieur (financière, technologique et humaine) sans forcément créer des
emplois. De plus, elles provoquent un véritable effet d’éviction sur les autres activités
puisqu’elles aspirent l’essentiel des ressources du pays : le développement de l’industrie
des biens de consommation et de l’agriculture est sacrifié au profit des industries en
amont. De plus, le quasi-monopole dont jouissent ces dernières sur le marché intérieur
ne favorise pas la recherche de compétitivité, donc les maintient dans des perfor-
mances sous-productives.
153
Source : Direction générale de l’énergie et des matières premières.
Observatoire de l’énergie, 2004.