L’ESSOR DU COMMERCE MONDIAL FAVORISE LA CROISSANCE
qLes avantages du libre-échange
La croissance du commerce mondial passe par l’adoption de dispositions visant à éli-
miner toute entrave à la circulation des marchandises et des capitaux (fiche 62). Ce sont
ces dispositions que les nouveaux pays industrialisés du Sud-Est asiatique ont depuis
longtemps appliqes; les succès quils ont rencontrés semblent prouver que le libre-
échange favorise la croissance économique.
En effet, les exportations aboutissent à une entrée de devises qui donne lieu à une
distribution accrue de revenus. Il en découle une hausse de la demande et/ou de
l’épargne qui apporte de nouvelles sources de financement dinvestissements. Leffort à
l’exportation se traduit aussi par la recherche de compétitivi, et dans un contexte
concurrentiel, celle-ci sobtient par des gains de productivisources de croissance
économique.
De plus, le développement des échanges engendre des investissements complémen-
taires (par exemple d’infrastructures de communication, de distribution…). Les importa-
tions de biens d’équipement s’accompagnent fréquemment de transferts de
136
COMMERCE MONDIAL
ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE
60
De 1945 à 1975, l’essor du commerce mondial est allé de pair avec une crois-
sance économique des pays industrialisés. Aujourd’hui encore, la croissance du
commerce mondial se poursuit. Pourtant, on assiste à une multiplication des
conflits commerciaux entre nations et à des tendances au protectionnisme.
UNE CROISSANCE ET DES EXPORTATIONS SOUTENUES
Coe du Sud 871 5,3 40
Malaisie 210 5,1 114
Philippines 334 4,0 49
Thlande 421 3,2 65
France 1438 2,1 27
Source : PNUD (Programme des Nations unies pour le développement),
Rapport mondial sur le développement
humain
, 2004.
Ce tableau donne pour quatre pays d’Asie du Sud-Est et, à titre de comparaison,
pour la France, le PIB (produit intérieur brut) en 2003, le taux de croissance annuel
du PIB entre 1994 et 2003, ainsi que le taux d’exportation en 2002
(en pourcentage du PIB).
PIB en 2003 Taux de croissance Taux
Pays en milliards annuel du PIB d’exportation
de $ PPA de 1995 entre 1994 et 2003 en 2002
technologie qui évitent d’effectuer de
lourdes dépenses de recherche et de
veloppement. Ces transferts de tech-
nologie permettent aux économies
importatrices de moderniser leur appa-
reil productif.
qLes inconvénients
du protectionnisme
Dans le libre-échange, ce que vendent
les uns est une source de revenu qui per-
met d’acheter aux autres. Aussi, un pays
qui adopte des politiques protectionnistes
voit les marcs étrangers se fermer à ses
entreprises. En outre, le protectionnisme
fensif visant à protéger des secteurs
vieillissants et menacés par la concur-
rence internationale s’apparente à une
« mise sous perfusion » de secteurs non
compétitifs; cela provoque un effet d’évic-
tion par rapport à des secteurs à rentabilité plus élevée et crée une classe dentrepreneurs
disposant dune rente de situation. Du reste, les importations correspondent souvent à des
besoins internes que le système productif national ne peut pas satisfaire, ou qu’il satisfait
dans des conditions de prix ou de qualité moins inressantes pour les agents écono-
miques. Lapplication de mesures protectionnistes fausse la concurrence entre les
secteurs; cela nencourage plus les entrepreneurs à faire preuve d’innovation. Par ailleurs,
lorsque les achats de produits étrangers informent sur la rareté des produits, ils consti-
tuent des signaux efficaces de ce quil faut produire.
LE PROTECTIONNISME EST PARFOIS INDISPENSABLE
qLes inconvénients du libre-échange
À partir du moment où léconomie est ouverte sur lextérieur, une partie de la demande
suppmentaire se porte sur des produits importés, ce qui limite les effets dune politique
de relance. La contrainte extérieure, mesurée par la dépendance dune économie à légard
des autres, empêche chaque État de contler le niveau des taux dintét, puisque le libre-
échange suppose la libre circulation des marchandises et des moyens de régler les
échanges, cest-à-dire des capitaux.
qLes avantages du protectionnisme
Au XIXesiècle, léconomiste allemand Friedrich List développe lie quil faut protéger
les industries naissantes incapables daffronter la concurrence internationale, car trop fra-
giles. Des auteurs tels que Nicolas Kaldor (disciple de Keynes) ont élargi cette analyse en
sugrant la protection d’industries vieillissantes. Ce protectionnisme fensif permet
denrayer le déclin dactivités menacées de disparition.
137
L’échec du libéralisme
en Afrique
En se conformant aux prescriptions des
économistes liraux (voir fiche 62), de
nombreux pays de la zone d’Afrique sub-
saharienne se sont spécialisés dans la
production de produits primaires. Mais la
chute des cours de ceux-ci, provoquant
une gradation des termes de l’échan-
ge, a généré une perte de recettes d’ex-
portation handicapant lourdement le fi-
nan cement d’investissements nouveaux.
De plus, cette spécialisation dans des
produits à faible valeur ajoutée a accru
l’écart de développement entre ces
pays et les pays développés et a plongé
les premiers dans la dépendance des
seconds.
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