technologie qui évitent d’effectuer de
lourdes dépenses de recherche et de
développement. Ces transferts de tech-
nologie permettent aux économies
importatrices de moderniser leur appa-
reil productif.
qLes inconvénients
du protectionnisme
Dans le libre-échange, ce que vendent
les uns est une source de revenu qui per-
met d’acheter aux autres. Aussi, un pays
qui adopte des politiques protectionnistes
voit les marchés étrangers se fermer à ses
entreprises. En outre, le protectionnisme
défensif visant à protéger des secteurs
vieillissants et menacés par la concur-
rence internationale s’apparente à une
« mise sous perfusion » de secteurs non
compétitifs; cela provoque un effet d’évic-
tion par rapport à des secteurs à rentabilité plus élevée et crée une classe d’entrepreneurs
disposant d’une rente de situation. Du reste, les importations correspondent souvent à des
besoins internes que le système productif national ne peut pas satisfaire, ou qu’il satisfait
dans des conditions de prix ou de qualité moins intéressantes pour les agents écono-
miques. L’application de mesures protectionnistes fausse la concurrence entre les
secteurs; cela n’encourage plus les entrepreneurs à faire preuve d’innovation. Par ailleurs,
lorsque les achats de produits étrangers informent sur la rareté des produits, ils consti-
tuent des signaux efficaces de ce qu’il faut produire.
LE PROTECTIONNISME EST PARFOIS INDISPENSABLE
qLes inconvénients du libre-échange
À partir du moment où l’économie est ouverte sur l’extérieur, une partie de la demande
supplémentaire se porte sur des produits importés, ce qui limite les effets d’une politique
de relance. La contrainte extérieure, mesurée par la dépendance d’une économie à l’égard
des autres, empêche chaque État de contrôler le niveau des taux d’intérêt, puisque le libre-
échange suppose la libre circulation des marchandises et des moyens de régler les
échanges, c’est-à-dire des capitaux.
qLes avantages du protectionnisme
Au XIXesiècle, l’économiste allemand Friedrich List développe l’idée qu’il faut protéger
les industries naissantes incapables d’affronter la concurrence internationale, car trop fra-
giles. Des auteurs tels que Nicolas Kaldor (disciple de Keynes) ont élargi cette analyse en
suggérant la protection d’industries vieillissantes. Ce protectionnisme défensif permet
d’enrayer le déclin d’activités menacées de disparition.
137
L’échec du libéralisme
en Afrique
En se conformant aux prescriptions des
économistes libéraux (voir fiche 62), de
nombreux pays de la zone d’Afrique sub-
saharienne se sont spécialisés dans la
production de produits primaires. Mais la
chute des cours de ceux-ci, provoquant
une dégradation des termes de l’échan-
ge, a généré une perte de recettes d’ex-
portation handicapant lourdement le fi-
nan cement d’investissements nouveaux.
De plus, cette spécialisation dans des
produits à faible valeur ajoutée a accru
l’écart de développement entre ces
pays et les pays développés et a plongé
les premiers dans la dépendance des
seconds.