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Le code de déontologie commenté
éditorial
Le code
de déontoLogie?
des devoirs,
un atout.
Pourquoi mettre à l’honneur
le code de déontologie ?
Dans un monde en perpétuel mouve-
ment, le code de déontologie a-t-il
encore une raison d’être ? Est-il un
carcan empêchant toute évolution ?
La tentation est en effet grande au-
jourd’hui d’opposer les réalités éco-
nomiques aux règles déontologiques.
Il ne fait pourtant aucun doute que
notre code de déontologie a plus que
jamais sa place dans notre monde
moderne. Face aux inévitables et
nécessaires mutations techniques,
juridiques, économiques et profes-
sionnelles, il est pour tous, plus que
jamais, une valeur sûre.
Marqué par sa permanence, il offre
un repère précieux. Il énonce des
obligations, des droits, des recom-
mandations et des prohibitions qui
sont d’une brûlante actualité. Les
valeurs d’honneur, de probité, de
loyauté sont loin d’être dépassées !
Oui, contribuer à l’éducation du pu-
blic en matière sanitaire et sociale,
respecter le secret professionnel, se
former, veiller à assurer son indépen-
dance, s’interdire certains procédés
de recherche de clientèle, faire
preuve d’un égal dévouement… sont
encore et toujours de circonstance.
Cet ensemble de règles et de devoirs
professionnels, adopté par décret,
a valeur réglementaire. C’est une
norme juridique qui participe à
l’État de droit. Mais surtout, en pro-
longement de notre prestation de
serment, il guide notre comporte-
ment dans le respect de la vie et de
la personne humaine. D’inspiration
fondamentalement humaniste et
intimement lié à notre compétence
scientifique, il participe à la sécurité
de nos actes professionnels. Faisant
toujours primer l’intérêt du patient, il
est la base de la confiance que nous
porte le public. C’est notre meilleur
atout.
Pour toutes ces raisons, il m’a paru
utile, comme aux conseillers ordi-
naux, de (re)mettre le code de déon-
tologie à l’honneur et d’y apporter un
éclairage à l’aide d’exemple de juris-
prudences, c’est-à-dire de décisions
de justice. C’est d’ailleurs dans cette
même logique que l’Ordre propose
depuis la fin de l’année dernière une
base de jurisprudence en ligne.
En présidant le Conseil national de
l’Ordre des pharmaciens, je me suis
engagée à promouvoir la déontologie
et je m’y tiendrai. Non par devoir, mais
par conviction. Nos valeurs, au ser-
vice du patient, de l’intérêt général et
de la santé publique, sont la fierté de
notre profession. Et je sais que vous
partagez avec moi cette conviction.
Isabelle Adenot, président du Conseil
national de l’Ordre des pharmaciens
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