Le rôle du pharmacien doit être renforcé

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25. Septembre 2006
(Industrie pharmaceutique )
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Le rôle du pharmacien doit être renforcé
"Celui-ci doit avoir une véritable mission d'encadrement du patient, allant bien
au-delà de la distribution de médicaments", estime le Forum national Ofac 06.
"Le rôle du pharmacien devrait être davantage reconnu et promu dans les réseaux de soins", telle est
l'une des conclusions du Forum national OFAC 06 qui s'est tenu aujourd'hui à Montreux, rassemblant
plus de 350 professionnels du monde de la santé. "Celui-ci doit avoir une véritable mission
d'encadrement du patient, allant bien au-delà de la distribution de médicaments." Tout au long de ce
Forum, organisé par la Coopérative professionnelle pour les pharmaciens suisses (OFAC), de
nombreux intervenants du monde de la santé - pharmaciens, mais aussi médecins, offices fédéraux,
organisations faîtières, représentants de caisses maladie et des patients - ont été invités à débattre sur
la possibilité, en Suisse, d'élargir les fonctions du pharmacien dans l'accompagnement thérapeutique et
d'une manière générale de mieux répartir les tâches entre prestataires de soins dans le domaine de la
santé.
Position des pharmaciens: ils doivent être reconnus
Cette nouvelle répartition concerne particulièrement le pharmacien d'officine, à qui, dans de nombreux
pays voisins, les systèmes de réseaux de soins ont confié des tâches et des responsabilités allant bien
au-delà de celles qu'il assume actuellement dans notre pays.
Comme c'est déjà le cas dans plusieurs pays européens, le pharmacien suisse devrait être reconnu et
promu dans les réseaux de soins et donc jouer un rôle actif dans une future politique de "Managed
Care". Cela lui permettrait, grâce au dialogue et au partage de données avec les autres professionnels
de la santé, d'assurer un suivi optimal du traitement médicamenteux du patient, tout en ayant une vue
d'ensemble de son traitement.
Le réseau de soins permet au patient d'être au coeur du système et de bénéficier de l'interaction de
l'ensemble des professionnels de la santé. Quant au pharmacien, il peut, grâce au réseau, exercer
encore mieux son rôle de professionnel de la santé auprès du patient et d'interlocuteur auprès du
médecin. Il n'est pas inutile de rappeler que le pharmacien est l'un des seuls professionnels de la santé
qui est à disposition du patient, sans rendez-vous, tous les jours de la semaine. Le réseau abilis, qui a
déjà convaincu plus de 300 pharmacies en Suisse, pourrait bien être le premier pas vers l'intégration
des pharmaciens dans un réseau de soins plus vaste, plus efficace et plus économique à l'échelon
national.
Pour le Dr Peter Indra, vice-directeur de l'Office fédéral de la santé publique, la prise en charge intégrée
du patient aura une "influence majeure sur l'avenir de la pharmacie d'officine". L'expert, présent au
Forum, a ajouté que "le pharmacien joue un rôle capital dans le recours au générique qui connaît
aujourd'hui un boom extraordinaire".
Pas de loi du marché pour le système de santé
Il a également été question de l'approche des uns et des autres par rapport au système de santé.
Exprimant le point de vue des médecins, le Dr Jacques de Haller, président de la Fédération suisse des
médecins, insiste sui le fait que "les lois du marché ne doivent pas s'appliquer au système de santé les deux son simplement incompatibles". Il a également rappelé la nécessité d'approfondir le débat lié à
k pro-pharmacie, c'est-à-dire la dispensation de médicaments auprès de médecins dans certains
cantons. "C'est un système établi qui doit être réfléchi avec toutes ses contingences et dans sa réalité.
Elle constitue dans certains cantons un droit acquis, partie intégrante des revenus des médecins."
© L'AGEFI
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