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Données sur le PIB du Québec au T2 de 2016 : L’expansion économique se poursuit
Selon les comptes rendus économiques publiés mardi dernier par l’Institut de la statistique du Québec, la croissance du PIB réel du
Québec a ralenti, passant d’un taux de 2,8 % d’un trimestre à l’autre annualisé au T1 de 2016 à 0,8 % au T2 de 2016 (voir le graphique
ci-dessous). Sur 12 mois, le rythme de l’expansion demeure stable (1,4 %), ce qui s’avère être exactement le rythme de croissance
observé, en moyenne, depuis 2011.
La ventilation du PIB réel en principales composantes illustre différentes dynamiques de croissance. Pour commencer, le principal
point faible demeure les exportations vers d’autres pays; elles ont nettement reculé au T2 de 2016 pour un deuxième trimestre de suite
(-7 % t/t annualisé; -3,4 % sur 12 mois). Il est plutôt inhabituel que les exportations internationales reculent tandis que la demande
extérieure augmente (comme l’indique la mesure de l’activité étrangère de la Banque du Canada, en hausse d’un taux annualisé de
1,2 % par rapport au trimestre précédent et de 1,8 % sur 12 mois; voir le graphique ci-dessous). Cette exception à la règle est
attribuable en grande partie à la volatilité du segment de l’aérospatiale : le volume d’aéronefs (-26 % depuis le début de l’année) et des
pièces d’aérospatiales (-6 % en cumul annuel) vendus à l’échelle internationale ont fléchi après avoir inscrit des gains substantiels en
2015.
Par conséquent, nous ne sommes pas excessivement préoccupés par la récente faiblesse des exportations internationales étant
donné qu’elle n’est pas généralisée. Par exemple, les exportations de produits miniers, d’électricité, de papier, de produits
alimentaires, de bois d’œuvre et de produits chimiques sont toutes en hausse depuis le début de l’année. Par contre, un secteur où le
ralentissement est plus susceptible de persister est celui de l’aluminium, le principal secteur d’exportation de la province. Les volumes
des exportations d’aluminium ont chuté de 19 % depuis le début de l’année, en raison d’une offre excédentaire de la Chine qui
continue de peser sur les conditions du marché mondial dans le secteur.
Contrairement aux exportations internationales, la tendance des exportations interprovinciales, souvent négligée, a été plus favorable à
la croissance dernièrement. Le volume des exportations interprovinciales a renoué avec une croissance positive (+1,1 % depuis le
début de l’année) grâce à une demande soutenue de l’Ontario et à la diminution progressive des effets négatifs en Alberta causée par
le choc pétrolier.
De plus, la situation économique des ménages au Québec a continué de s’améliorer dans son ensemble. La croissance des dépenses
de consommation a ralenti par rapport au trimestre précédent pour s’établir à 0,9 % (t/t annualisé), mais demeure à l’intérieur de la
fourchette habituelle de 1 à 2 % sur 12 mois observée depuis 2011. La ventilation par catégorie de dépenses révèle que les dépenses
liées à la consommation discrétionnaire et non discrétionnaire ont augmenté à un rythme similaire.
L’autre bonne nouvelle est que l’amélioration des conditions du marché du travail favorise à la fois les dépenses de consommation et
l’épargne des ménages. La hausse du revenu disponible a été respectable au T2 de 2016 (3,7 % d’un trimestre à l’autre annualisé;
2,5 % sur 12 mois), ce qui a contribué à maintenir le taux d’épargne des ménages au-dessus de 4 % (4,5 % au T2 de 2016). Le taux
d’épargne des ménages du Québec est plus élevé qu’ailleurs au pays, en partie parce qu’il est relativement plus abordable de devenir
propriétaire ici que sur les dispendieux marchés de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et de l’Alberta. Autrement dit, les ménages au