Service de Pharmacologie Clinique
Centre Régional de Pharmacovigilance et d Information sur les Mé
dicaments
Institut de biologie
Hôtel Dieu
9, quai
Moncousu
44093 Nantes cedex 1
Tél. : 02.40.08.40.96
Fax : 02.40.08.40.97
E-
mail : pharmacovigilance@chu
-
nantes.
fr
Sommaire
VigiNantes n°7
Juin 2010
Numéro 7
1
n° ISSN : 1959
-
2167
Responsable :
Pr
Pascale JOLLIET
Gwenaëlle VEYRAC
Et toute l équipe du CRPV
Pharmacologie du jour : L Afssaps
décide la contre indication des médicaments
mucolytiques
chez l enfant de moins de deux ans p. 2
Pharmacologie : Vigabatrin, taurine et toxicité rétinienne p. 3
Information de
l
Afssaps
Attention aux erreurs de d
é
livrance!
Point d
information sur la
recommandation de l
EMA de retrait de l
AMM de
Parfenac
® (
bufexamac
) p. 4
Suspension des autorisations de mise sur le march
é
retrait des m
é
dicaments contenant du
benfluorex
sibutramine p. 5
dicaments et grossesse :
Anti
TNF
et grossesse p. 6
ASMR de nouveaux m
é
dicaments p. 7
Br
è
ves : Interactions
tamoxif
è
ne
et
fluox
étine ou
parox
étine
: Association d
é
conseill
é
e p. 8
Un simple mot !
Cest l été !
Chers Confrères,
Un déménagement et une réorganisation ont perturbé la parution de début dannée, nous nous en excusons et le Centre
Régional de Pharmacovigilance de Nantes a le plaisir de vous adresser le numéro 7 de son bulletin dinformation sur le
bon usage des médicaments,
VigiNantes
.
Nous espérons que la lecture de ce bulletin vous plaît. N hésitez pas à exprimer vos souhaits de voir certains sujets de
pharmacologie et de pharmacovigilance traités et à nous donner v
os impressions sur les thèmes qui vous intéressent.
Le CRPV reste bien sûr à votre disposition pour toutes vos questions sur le bon usage du médicament et vos
notifications deffets indésirables. Nous tenons à souhaiter la bienvenue à Maud
Llacuna
et Anne-
Lise
Ruellan
qui
viennent de rejoindre notre équipe.
Cordialement
Le CRPV de Nantes
VigiNantes n°7
Juin 2010
L Afssaps
décide la contre indication
des m
é
dicaments
mucolytiques
,
mucofluidifiants
,
licidine
®
chez l
enfant de
moins de deux ans
2
L Agence Française de
curit
é Sanitaire des Produits
de Santé (AFSSAPS) a
cid
é de contre-indiquer, chez
l enfant de moins de deux ans, l utilisation des
dicaments
mucolytiques
(
carbocist
é
ine,
ac
é
tyl
-
cyst
é
ine),
mucofluidifiants (benzoate de
glumine
) et
de
l Hé
licidine
®.
Ces médicaments, qui ont pour objectif de fluidifier les
cr
étions bronchiques, peuvent en effet aggraver dans
certains cas un
surencombrement
bronchique, en raison
de la faible capacité des nourrissons à tousser pour
é
liminer les s
é
cr
é
tions produites.
Depuis le 29 avril 2010, ces médicaments ne sont plus
livr
és en pharmacie pour les enfants de moins de
deux ans.
Les AMM ont donc été
modifi
ées et les spécialité
s
strictement indiquées chez le nourrisson (
ac
é
tylcyst
é
ine
100 mg) sont retirées du marché. Pour les autres
sp
é
cialit
és, les adaptations des conditionnements et des
notices interviendront au plus tard le 1er juillet 2010.
En attendant, les pharmaciens ont remis dès le 29 avril
2010 un document d information aux parents lors de
chaque demande ou prescription de
dicaments
mucolytiques
,
mucofluidifiants
et
d Hé
licidine
®. Les
professionnels de santé
concern
és ont déjà été
pr
é
venus
par courrier de cette d
é
cision.
Cette décision fait suite à plusieurs cas
d encombrement respiratoire et d aggravation de
bronchiolite
aigu
ë du nourrisson (enfant de moins de 2
ans) rapportés avec les
dicaments
mucolytiques
,
mucofluidifiants
et
l Hélicidine®. Une enquête de
pharmacovigilance a alors été mise en place pour
examiner leurs effets indésirables dans cette caté
gorie
d âge. Parmi les 70 cas rapportés de complications
respiratoires lié
es
à l aggravation de l
encombrement
bronchique, plus de la moitié sont survenus chez des
nourrissons âgés de moins d un an. La majorité de ces
cas
était grave et a
cessit
é une hospitalisation. Chez
le nourrisson, en raison d une moindre capacité à
é
liminer les s
é
cr
étions bronchiques spontanément par la
toux, leur administration peut entraîner un
surencombrement
bronchique.
L
Afssaps
rappelle que la toux est un symptôme fré
quent
chez le nourrisson (enfant de moins de 2 ans), le plus
souvent associé à une infection des voies respiratoires.
C est un réflexe naturel et indispensable de défense de
l organisme. En dehors de certains signes de gravité
(g
êne respiratoire, difficultés importantes à s
alimenter)
qui doivent orienter vers une consultation médicale, des
mesures simples et non médicamenteuses sont
recommand
ées pour améliorer le confort de l
enfant
(lavage du nez au sérum physiologique, hydratation,
ration de la chambre et
éviction du tabac). Si la toux se
prolonge plus de 4-5 jours sans amélioration, un avis
dical est n
é
cessaire pour en rechercher la cause.
Dans le prolongement de l évaluation des
dicaments
mucolytiques
, l
Afssaps
a mis en uvre une r
éé
valuation
des médicaments utilisés dans la prise en charge de la
toux et des troubles de la
cr
étion bronchique chez le
nourrisson, en particulier les antitussifs aux propriété
s
antihistaminiques. Les résultats de cette r
éé
valuation
devraient
être disponibles en septembre 2010 et seront
accompagn
és d une mise au point sur la prise en charge
dicamenteuse de la toux chez l
enfant.
L
Afssaps
a
é
labor
é ces messages clés avec la
collaboration de MG France, de la Confédération des
syndicats médicaux français (CSMF), du Syndicat des
médecins libéraux (SML), d Union Généraliste, du
Regroupement des sociétés scientifiques de
decine
géné
rale (RSSMG), et de l
Ordre des m
é
decins.
Vigabatrin, taurine et toxicité rétinienne
VigiNantes n°7
Juin 2010
3
Il est indiqué aussi bien chez les enfants que chez les
adultes, en
monoth
é
rapie
dans le traitement des spasmes
infantiles (syndrome de West) et en association avec un
autre traitement antiépileptique dans le traitement des
é
pilepsies partielles r
é
sistantes, avec ou sans g
éné
ralisation
secondaire, lorsque toutes les autres associations
th
érapeutiques appropriées se sont révélées insuffisantes
ou mal tolérées (1). Compte tenu de la gravité
de
l
affection,
l
ASMR
obtenue par le
vigabatrin
est
importante de niveau II dans le cadre de la straté
gie
th
érapeutique utilisée dans l épilepsie rebelle (2). Cette
mol
écule a également montré une efficacité dans le
traitement de la
spasticit
é
associ
é
e
à des lésions de la
mo
ëlle é
pini
ère, dans le syndrome de l homme raide, et
dans la sclérose en plaques, mais actuellement ces
indications n
ont pas d
AMM en France.
Le
vigabatrin
pr
é
sente une bonne tol
é
rance. Cependant des
anomalies du champs visuel à type de ré
tr
é
cissement
essentiellement (RCV) ont été
rapport
ées avec une
pr
évalence importante (environ un tiers des patients).
L effet semble irréversible, même après arrêt du
traitement. Un examen ophtalmologique est donc
cessaire
avant le début du traitement puis un suivi tous
les 6 mois pendant la durée du traitement compte tenu du
caract
ère habituellement asymptomatique des anomalies
observ
é
es (3).
En raison des effets indésirables du
vigabatrin
, celui-
ci
n est indiqué qu en dernière intention dans le traitement
symptomatique des épilepsies partielles rebelles, mais
reste toutefois un traitement préventif de premiè
re
intention dans le syndrome de West en raison du peu
d
alternatives th
é
rapeutiques existantes.
De nombreuses théories ont été
avanc
ées pour expliquer
cette toxicité. L une d elles est une toxicité rétinienne
photo
-dépendante, hypothè
se
é
tay
ée par l absence de
toxicit
é ophtalmique chez des animaux maintenus dans
l obscurité
pendant la dur
é
e du traitement.
Une
équipe Française a é
tudi
é les effets d
une
suppl
é
mentation
en taurine chez le Rat et la Souris traité
s
par
vigabatrin
(4).
Les r
é
sultats de leurs
études montrent :
Un déficit en taurine associé à une exposition à
la
lumi
ère entraîne une potentialisation de la dégéné
rescence
des photorécepteurs. Or la concentration plasmatique de la
taurine est significativement inférieure chez les rats traité
s
(p<0.05%) par rapport aux témoins, ce qui n est pas
retrouv
é pour la plupart des autres acides aminés. Dans
cette m
ê
me
é
tude, le dosage plasmatique de la taurine chez
6 enfants trait
és depuis 6 mois par le
vigabatrin
montraient
des concentrations de taurine inférieures aux valeurs
normales chez 5 des 6 enfants.
L existence d une corrélation entre l amplitude de
l é
lectror
é
tinogramme
photopique, la densité des cônes et
le taux plasmatique en taurine (r= 0.818, p=0.0038%).
La diminution de la toxicité rétinienne chez le Rat et la
Souris gr
â
ce
à
une
suppl
é
mentation
en taurine.
Un d
éficit en taurine semble donc être un facteur de risque
chez les patients trait
é
s par
vigabatrin
.
Des
études portant sur l
association fixe de
vigabatrin
et de
taurine sont actuellement en cours chez l
Homme.
Réfé
rences bibliographiques
1- Vidal® 2010
2- HAS
3- AFSSAPS, lettre aux prescripteurs adressée par les
laboratoires
Aventis
, 10/09/2002
4- Firas J. et al.
Taurine
deficiency is a cause of
vigabatrin
-induced retinal
phototoxicity
. Ann.
Neurol.
2009 ; 65 : 98
-107
Le
vigabatrin
(
Sabril
®) est un
antiépileptique qui agit en
augmentant la concentration en
GABA par inhibition sélective et
irr
éversible de la GABA-
transaminase, enzyme responsable
du catabolisme du GABA. (1)
VigiNantes n°7
Juin 2010
4
Information de l Afssaps
Attention aux erreurs de délivrance !!
LAMICTAL
® et LAMISIL® : une erreur à l
origine
de crises convulsives et de r
é
actions cutan
é
es graves
Depuis juillet 2007, cinq cas graves d
effets
ind
ésirables lié
s
à la délivrance erronée de
Lamictal
®
(
lamotrigine
) à la place de
Lamisil
® (
terbinafine
), ou
inversement, ont été
rapport
és. Ces confusions ont eu
des conséquences graves pour les patients concerné
s,
qui ont développé des réactions cutané
es
à type de
syndrome de Steven Johnson, de Lyell ou autre
réaction d
hypersensibilit
é. Ces manifestations sont
des effets connus de la lamotrigine. Elles surviennent
en général au cours des premières semaines de
traitement. Leur survenue est favorisée, notamment,
par des posologies initiales de
Lamictal
®
(
lamotrigine
)
é
lev
ées ou lorsque le sché
ma
d augmentation des doses n
est pas respect
é.
cemment,
à l inverse, du
Lamisil
® (
terbinafine
) a
été dé
livr
é à la place de
Lamictal
® (lamotrigine). Le
patient traité
par
lamotrigine
depuis 2001, a présenté
trois crises épileptiques durant une seule nuit, huit
jours après le début de la prise de
Lamisil
®, (le
patient n avait jamais pré
sent
é de crises aussi
fr
é
quentes) (1).
Lettre aux professionnels de santé
Afssaps 22
mars 2010.
PREVISCAN
® et PRESERVISION® : une
confusion
à l
origine de troubles h
é
morragiques
Le 30 juin dernier, l
Afssaps
a signalé six cas graves
d effets indésirables associé
s
à la délivrance erroné
e
de
Pr
é
viscan
® (
fluindione
)
à la place du complé
ment
alimentaire
Pr
é
servision
®. Ces confusions ont eu des
cons
équences graves pour cinq patients, hospitalisé
s
suite
à l apparition de manifestations
morragiques,
à type d hématurie macroscopique, épistaxis, mélé
na,
ou hématomes. Une transfusion sanguine a été
cessaire chez l
un de ces patients (2).
Ces observations concernent des patients âgés de 66 à
86 ans,
é
galement trait
és pour deux d entre eux par un
anti-thrombotique. L erreur de délivrance a conduit à
l administration, chez ces patients, de 2 à
3
comprim
és par jour de
Pr
é
viscan
®, au lieu du
Pr
é
servision
® initialement prescrit par des
decins
ophtalmologistes.
Information destinée aux pharmaciens d
officine
Afssaps
28 juin 2010.
Réfé
rences bibliographiques
1-
Le
Loarer
F, Carr
é-
Gislard
D,
Baricault
S,
Bravard
P. Toxidermie
sévère due à une erreur de délivrance
dicamenteuse.
Ann
Dermatol Venereol
. 2009; 136 (4) : 364
-5.
2-
Prescrire 2009
; 29 (308)
: 436.
Il est donc recommandé aux pharmaciens d officine d être vigilants lors de la délivrance de
ces produits et de vérifier auprès du prescripteur l indication pour laquelle le médicament est
prescrit.
Point d information sur la recommandation de l EMA de
retrait de l AMM de Parfenac® (bufexamac)
Le
Parfenac
® est commercialisé depuis 1974 sous
forme de crème. Il dispose d une autorisation de mise
sur le marché (AMM) nationale et est seulement
disponible sur prescription médicale renouvelable.
Son principe actif, le
buf
é
xamac
, est un anti-
inflammatoire non sté
ro
ïdien indiqué en France dans
le traitement symptomatique du prurit provoqué
par
des manifestations inflammatoires cutan
é
es.
En France, en 1990, quatre enquêtes officielles de
pharmacovigilance ont port
é sur les effets indé
sirables
cutan
és du
buf
é
xamac
. Elles ont conduit en 1997, à
contre
-indiquer le
buf
é
xamac
dans l
ecz
éma de
contact, la dermatite
atopique
et les brûlures. Par
ailleurs, il est inscrit en 2002 sur la liste II des
substances vénéneuses, c est à dire disponible sous
prescription m
é
dicale seulement.
Malgr
é ces dispositifs, le nombre des effets indé
sirables
au niveau cutané est res important. L
ecz
éma est
actuellement l effet indésirable le plus observé, c est
pourquoi le bénéfice/risque du
buf
é
xamac
a
été
r
éé
valu
é par l agence européenne du
dicament
(EMA) en 2009.
En 2010, à la suite de cette r
éé
valuation, l EMA
recommande la suppression de toutes les autorisations
de mise sur le marché des médicaments contenant du
buf
é
xamac
en raison du risque important d allergies de
contact, parfois graves et plus important chez les
patients traité
s pour un ecz
é
ma.
Point d
information
Afssaps
23 avril 2010.
5
VigiNantes n°7
Juin 2010
.
Suspension des autorisations de mise sur le march
é
Le
benfluorex
est une substance active possédant une
activit
é hypoglycémiante par une amélioration de la
sensibilit
éàl
insuline. Une action au niveau h
é
patique
avec augmentation de la synthèse du glucogè
ne
a
é
galement
été évoquée. Néanmoins ce produit
n
influence pas la s
é
cr
é
tion d
insuline.
Ce principe actif est un composé
amph
é
taminique
tabolis
é
en
norfenfluramine
, comme la
fenfluramine
(PONDERAL
®) et la
dexfenfluramine
(ISOMERIDE
®), anorexigènes dont l Autorisation de
Mise sur le Marché
avait
été
retir
ée en 1997 en raison
des risques d hypertension artérielle pulmonaire
(HTAP) et de
valvulopathies
cardiaques.
Le
benfluorex
entre dans la composition de trois
sp
é
cialit
és pharmaceutiques : le
diator
®
commercialis
é en France depuis 1976 et dans celle de
deux génériques, mis sur le marché par les
laboratoires
Mylan
et
Qualimed
en octobre 2009.
Apr
ès une enquête de pharmacovigilance
alis
ée en
2005, portant sur les risques d hypertension arté
rielle
pulmonaire et de troubles neuropsychiques,
l information destinée aux médecins et la notice
patients ont
été ré
vis
é
es.
Au printemps 2007, après r
éé
valuation du rapport
bénéfice/risque du
benfluorex
, son indication dans le
traitement de certaines anomalies lipidiques, les
hypertriglyc
éridé
mies
, a été
supprim
ée. Ces
médicaments restaient indiqués comme adjuvants
au
régime adapté chez les personnes diabé
tiques
pr
ésentant une surcharge pondérale. 20% des
prescriptions se faisaient hors AMM en France,
notamment dans le cadre d
une simple perte de poids.
En 2009, la notification de cinq nouveaux cas
d HTAP et de valvulopathies a conduit l
Afssaps
à
r
éé
valuer le profil d emploi du
benfluorex
. Ainsi, au
vu des données d
efficacit
é modeste dans la prise en
charge du diabète de type II et du risque é
lev
é
de
valvulopathies
, la balance bénéfice/risque dans
l indication actuellement validée d «adjuvant du
régime adapté chez les diabétiques avec surcharge
pondé
rale
»
a
été
jug
é
e d
é
favorable.
Il s agit d un travail d
enqu
ête de longue haleine de la
Pharmacovigilance Fran
ç
aise.
Retrait des médicaments contenant du
benfluorex Sibutramine
: suspension d
AMM
en janvier 2010
La
sibutramine, SIBUTRAL® était un sympathomimétique
indirect, commercialisé comme médicament de l obé
sit
é. Elle
agit par l intermédiaire de ses métabolites par inhibition de la
recapture
de noradr
é
naline et de s
é
rotonine au niveau central.
La
sibutramine
est commercialisée en France depuis juin
2001. Il s agit d un traitement d'appoint dans le cadre d'un
programme visant à
contr
ôler le poids des patients pré
sentant
une obé
sit
é nutritionnelle et un indice de masse corporelle
(IMC) supérieur ou é
gal
à 30 kg/m2. Il est également indiqué
chez les patients présentant un excès pondéral nutritionnel
avec un IMC supérieur ou é
gal
à 27 kg/m2 associé à
d'autres
facteurs de risque lié
s
à
l'ob
é
sit
é, tels qu'un diabète de type 2
ou une
dyslipid
é
mie.
L EMA a achevé l analyse des résultats de l étude SCOUT
(Sibutramine Cardiovascular Outcomes Trial). L é
tude
SCOUT avait pour objectif d évaluer l impact à long terme
de la sibutramine versus un placebo chez des patients obè
ses
ou en surpoids présentant des facteurs de risque
cardiovasculaires. Elle a inclu 9805 patients suivis pendant
plus de 5 ans. Les résultats montrent un risque plus é
lev
é
de
complications cardiovasculaires (accident vasculaire céré
bral
ou infarctus du myocarde) chez les personnes traitées par
sibutramine
par rapport à celles ayant reçu un placebo, en
particulier chez les personnes ayant des facteurs de risque.
Cependant, dans la mesure les personnes obèses ou en
surpoids présentent un risque cardiovasculaire accru par
rapport
à la population générale, l EMA a considéré que les
résultats de l étude pouvaient être extrapolés aux conditions
normales d utilisation de la
sibutramine
. Par ailleurs, la perte
de poids sous
sibutramine
s est révélée modeste dans cette
étude (-3.6kg comparé à -1.6kg sous placebo), et souvent, ne
s
est pas maintenue apr
è
s l
arr
êt du traitement.
Ces nouvelles données ont conduit l EMA à
consid
é
rer
comme défavorable le rapport bénéfice risque de la
sibutramine
et
à
recommander
à la Commission Europé
enne
de suspendre l autorisation de mise sur le marché
des
sp
é
cialit
és contenant de la
sibutramine
. Information
disponible sur le site de l
Afssaps
(communique du
21/01/2010).
Ces retraits nous rappellent que la connaissance des
propri
étés pharmacologiques des médicaments devrait
permettre l
anticipation de la survenue d effets indésirables et
am
éliorer la célé
rit
é de notre
action
: le
benfluorex
(
Mediator
®
)
était un produit possédant une structure
chimique
amph
é
taminique
proche de celle des amphé-
taminiques
anorexig
ènes (
fenfluramine
,
dexfenfluramine
)
retir
és voici 10 ans pour
valvulopathies
et HTAP.
Pour la
sibutramine
(
Sibutral
®) sympathomimétique indirect
prescrit chez des sujets ob
è
ses, d
éjà à risque de complications
cardiovasculaires, on pouvait s attendre à une augmentation
(+ 1,4 % par rapport au placebo) des infarctus, AVC, arrê
ts
cardiaques ou autres d
écè
s observ
és dans l
essai SCOUT.
Ces conclusions ont conduit
l
Afssaps
à demander la
suspension de mise sur le
march
é (AMM) des trois
médicaments contenant du
benfluorex
, avec un retrait
effectif le 30 novembre 2009
.
http://
www
.
afssaps
.
fr
/Infos
-
de
-
securite
/Lettres
-
aux
-
professionnels
-
de
-sante.
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