VIGI-PHARMA Bulletin d`informations pharmaceutiques Service

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VIGI-PHARMA
N° 2 / Janvier 2005
Bulletin d’informations pharmaceutiques
Service Pharmacie
Centre Hospitalier Spécialisé du Jura
Rédacteurs : Christel Chalmendrier (Poste 1284) et Guy Martin (Poste 1397)
EDITORIAL
Voici enfin le Numéro 2 de
VIGI-PHARMA, numéro
que
vous
attendiez
sûrement avec impatience !
Trêve de plaisanterie,
l’emploi du temps chargé
de ce premier mois de
l’année explique le retard,
veuillez nous en excuser.
Que Madame le Dr
Françoise Rocquel nous
pardonne aussi pour avoir
omis son nom dans la liste
des
membres
du
COMEDIMS
rappelée
dans le 1er numéro.
Mais profitons de cet
EDITO pour souhaiter à
chacun une très belle
Année 2005, que celle-ci
soit pleine de sérénité et de
moments heureux.
Et bien sûr, n’hésitez pas à
nous faire part de vos
réactions quant à nos
écrits ! A Bientôt.
Ne pas confondre SMR et ASMR
SMR = Service Médical Rendu : Appréciation non chiffrée qui tient compte de l’efficacité et
des effets indésirables du médicament, et de la gravité de la pathologie dans laquelle il est
indiqué. Le SMR ne compare pas le médicament, en terme de Bénéfice/Risque, aux autres déjà
disponibles.
ASMR = Amélioration du Service Médical Rendu : Appréciation qui tient compte du niveau
d’efficacité et des effets indésirables du médicament, des alternatives thérapeutiques et de la
place du médicament dans la stratégie thérapeutique par rapport à ceux jugés comparables et
déjà disponibles. L’ASMR est cotée en 6 niveaux :
I : Progrès thérapeutique majeur
II : Amélioration importante en terme d’efficacité thérapeutique et/ou de réduction des effets
indésirables
III : Amélioration modeste en terme d’efficacité thérapeutique et/ou de réduction des effets
indésirables
IV : Amélioration mineure en terme d’efficacité et/ou d’utilité
V : Absence d’amélioration avec avis favorable au remboursement
VI : Avis défavorable au remboursement.
SMR et ASMR sont cotées par la Commission de la Transparence. Un médicament peut avoir
une ASMR différente pour chacune de ses indications.
Seule l’ASMR permet de comparer un nouveau médicament à ceux déjà disponibles dans
l’indication revendiquée. Autrement dit : Un médicament peut avoir un rapport
Bénéfice/Risque favorable, mais ne rien apporter de plus aux patients que les autres
médicaments de sa classe déjà commercialisés.
Pour avoir une petite idée :
RISPERDAL CONSTA LP*: ASMR IV par rapport à la Rispéridone orale
ZYPREXA 10 mg* inj : ASMR V par rapport aux traitements médicamenteux des états
d’agitation aiguë et des troubles du comportement.
CRMDM- Commission Prescrire mieux/ www.chu-tours.fr/crmdm
Avis de la Commission de la Transparence/ http://afssaps-prd.afssaps.fr
Prescrire, 2000, n°210
Personnes âgées : Vérifier la fonction rénale !
Il est important de connaître la fonction rénale pour adapter la posologie des médicaments à marge thérapeutique étroite
ayant une élimination rénale exclusive ou prédominante. Avec l’âge, la créatinémie seule devient un mauvais indicateur de
la fonction rénale : un taux normal est souvent faussement rassurant chez une personne âgée. Pour estimer la
clairance, on peut utiliser la formule simplifiée de Cockcroft ou bien le nomogramme de Kampmann. Elle peut aussi être
estimée par le laboratoire d’analyses, il suffit de préciser âge, sexe et poids du patient. Au CHS du Jura, les feuilles
d’analyses prévoient cette détermination : cocher Cockcroft femme ou homme et préciser le Poids.
Prescrire, 2003, n°242
Prescrire et dispenser un médicament à une personne âgée, guide édité par le Ministère du travail et des Affaires Sociales, 1996
Risque de Syndrome sérotoninergique avec le Tramadol (TOPALGIC*, CONTRAMAL*)
L’interaction entre le tramadol et les antidépresseurs inhibiteurs de la Sérotonine ou avec la venlafaxine (Effexor*) ou le
Minalcipran (IXEL*) expose à un risque de convulsions ou de syndrome sérotoninergique. Ceci s’explique par le fait
que le tramadol possède aussi des propriétés d’inhibition de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine.
Prescrire, 2003, n°244
VIGI-PHARMA, N°2, Janvier 2005, Page 1
Médicament sous surveillance : Le Pergolide (CELANCE*) et à propos des médicaments dérivés de
l’ergot de seigle en général.
Le pergolide est un agoniste dopaminergique dérivé de l’ergot de seigle, commercialisé en France sous le nom de
CELANCE* par les laboratoires Lilly depuis 2000. Il est indiqué dans le traitement de la Maladie de Parkinson en
monothérapie (extension d’AMM obtenue en 2003) ou en association avec la Lévodopa (AMM initiale). Récemment un
communiqué de presse de l’AFSSAPS fait état d’une augmentation du taux de notification des cas de valvulopathies
cardiaques chez des patients traités avec ce médicament. Une réévaluation du rapport bénéfice/risque du pergolide a alors
été pratiquée et a conduit à des modifications des indications, des modalités de prescription et de suivi du traitement par
CELANCE* (cf lettre aux prescripteurs).
La survenue de ces valvulopathies cardiaques s’intègre dans le cadre large des fibroses dues aux dérivés de l’ergot de
seigle. La localisation la plus fréquente rapportée est la fibrose rétropéritonéale mais il existe aussi des localisations
pleuropulmonaire, péricardique ou valvulaire. Si le risque de fibrose semble très faible, les conséquences rénales, pulmonaires
ou cardiaques sont parfois graves (obstruction urétérale ou vasculaire, atteinte de la fonction respiratoire, retentissement
cardiaque).
En pratique, tout signe clinique rénal, cardiaque ou pulmonaire évocateur d’une fibrose, chez un patient traité au long cours
par un dérivé de l’ergot de seigle doit faire penser au rôle éventuel du médicament.
Sans oublier les risques d’interactions médicamenteuses auxquels il s’ajoute, ce risque d’effet indésirable grave n’est pas
acceptable pour des produits dont d’efficacité n’a pas été démontrée : ceux « proposés dans » le déficit cognitif et
neurosensoriel du sujet âgé et le traitement de l’hypotension orthostatique iatrogène.
Les médicaments impliqués : Bromocriptine (PARLODEL*), Dihydroergocristine (dans ISKEDYL*), Dihydroergotamine
(SEGLOR*), Dihydroergocryptine (dans VASOBRAL*), Dihydroergotoxine (dans HYDERGINE*), Ergotamine (dans
MIGWELL*), Lisuride (DOPERGINE*), Méthysergide (DESERNIL*), Nicergoline (SERMION*), Pergolide
(CELANCE*).
Communiqué de presse/AFSSAPS/Janvier 2005
Prescrire, 2002, n°231
La Saga des COXIBS
Sélectionné
pour
vous :
Long term outcome
of treating
schizophrenia.
T.H. Turner. BMJ, 2004,
329, 1058-1059.
Sur l’intérêt et la
nécessité de réaliser des
études de devenir des
patients
atteints
de
schizophrénie
sur
plusieurs décades et non
plus que sur quelques
mois.
Article
disponible
sur
demande.
Deux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) du groupe des coxibs ont été mis sur le marché
français en 2000 : le rofécoxib (VIOXX*) et le célécoxib (CELEBREX*) dans l’indication
soulagement des symptômes de l’arthrose ou de la polyarthrite rhumatoïde. Ils offraient (soidisant) une meilleure tolérance gastrique par rapport aux AINS classiques. Quatre ans plus tard de
révélations sur les manipulations d’un essai en défauts méthodologiques d’un autre essai, de
données de pharmacovigilance devenant de plus en plus conséquentes en réévaluation de ces
produits par les Agences du médicament, il a bien fallu se rendre à l’évidence : par rapport aux
AINS conventionnels ils n’apportent aucun avantage sur le plan de la tolérance gastrique mais
surtout ils présentent même un risque accru sur le plan cardio-vasculaire et sur le plan de la
tolérance cutanée.
VIOXX* est alors retiré du marché en Septembre 2004 et trois mois plus tard un essai du
célécoxib en prévention des polypes colorectaux est interrompu devant un excès de risque
cardiovasculaire ; l’AFSSAPS rappelle alors aux prescripteurs les règles de bon usage du
CELEBREX*.
Il est ainsi bon de rappeler que lorsqu’un AINS est jugé nécessaire, il est préférable d’utiliser un
produit commercialisé depuis longtemps et pour lequel les risques digestifs semblent les plus
modérés à doses usuelles : Diclofénac (VOLTARENE*) ou Ibuprofène (ADVIL*, BRUFEN*…).
Communiqués de presse/AFSSAPS/Décembre 2004
Prescrire, 2004, n°253
Olanzapine injectable (ZYPREXA* IM) : Lettre aux prescripteurs
Suite aux signalements d’effets indésirables graves, dont plusieurs d’évolution fatale, le
laboratoire Lilly et les Agences du médicament rappellent à l’ensemble des professionnels
concernés les règles de bon usage de cette spécialité.
Communiqué de presse/AFSSAPS/Novembre 2004
VIGI-PHARMA, N°2, Janvier 2005, Page 2
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