VIGI-PHARMA, N°2, Janvier 2005, Page
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Suite aux signalements d’effets indésirables graves, dont plusieurs d’évolution fatal
laboratoire Lilly et les Agences du médicament rappellent à l’ensemble des professionnels
concernés les règles de bon usage de cette spécialité.
Communiqué de presse/AFSSAPS/Novembre 2004
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Deux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) du groupe des coxibs ont été mis sur le marché
français en 2000
: le rofécoxib (VIOXX*) et le célécoxib (CELEBREX*) dans l’indication
soulagement des symptômes de l’arthrose ou de la polyarthrite rhumatoïde. Ils offraient (soi-
disant) une meilleure tolérance gastrique par rapport aux AINS classiques. Quatre ans plus tard de
révélations sur les manipulations d’un essai en défauts méthodologiques d’un autre essai, de
données de pharmacovigilance devenant de plus en plus conséquentes en réévaluation de ces
produits par les Agences du médicament, il a bien fallu se rendre à l’évidence : par rapport aux
AINS conventionnels ils n’apportent aucun avantage sur le plan de la tolérance gastrique mais
surtout ils présentent même un risque accru sur le plan cardio-vasculaire et sur le plan de la
tolérance cutanée.
VIOXX* est alors retiré du marché en Septembre 2004 et trois mois plus tard un essai du
célécoxib en prévention des polypes colorectaux est interrompu devant un excès de risque
cardiovasculaire ; l’AFSSAPS rappelle alors aux prescripteurs les règles de bon usage du
CELEBREX*.
Il est ainsi bon de rappeler que lorsqu’un AINS est jugé nécessaire, il est préférable d’utiliser un
produit commercialisé depuis longtemps et pour lequel les risques digestifs semblent les plus
modérés à doses usuelles : Diclofénac (VOLTARENE*) ou Ibuprofène (ADVIL*, BRUFEN*…).
Communiqués de presse/AFSSAPS/Décembre 2004
Prescrire, 2004, n°253
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T.H. Turner. BMJ, 2004,
329, 1058-1059.
Sur l’intérêt et la
nécessité de réaliser des
études de devenir des
patients atteints de
schizophrénie sur
plusieurs décades et non
plus que sur quelques
mois.
Article disponible sur
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Le pergolide est un agoniste dopaminergique dérivé de l’ergot de seigle, commercialisé en France sous le nom de
CELANCE* par les laboratoires Lilly depuis 2000. Il est indiqué dans le traitement de la Maladie de Parkinson en
monothérapie (extension d’AMM obtenue en 2003) ou en association avec la Lévodopa (AMM initiale). Récemment un
communiqué de presse de l’AFSSAPS fait état d’une augmentation du taux de notification des cas de valvulopathies
cardiaques chez des patients traités avec ce médicament. Une réévaluation du rapport bénéfice/risque du pergolide a alors
été pratiquée et a conduit à des modifications des indications, des modalités de prescription et de suivi du traitement par
CELANCE* (cf lettre aux prescripteurs).
La survenue de ces valvulopathies cardiaques s’intègre dans le cadre large des fibroses dues aux dérivés de l’ergot de
seigle. La localisation la plus fréquente rapportée est la fibrose rétropéritonéale mais il existe aussi des localisations
pleuropulmonaire, péricardique ou valvulaire. Si le risque de fibrose semble très faible, les conséquences rénales, pulmonaires
ou cardiaques sont parfois graves (obstruction urétérale ou vasculaire, atteinte de la fonction respiratoire, retentissement
cardiaque).
En pratique, tout signe clinique rénal, cardiaque ou pulmonaire évocateur d’une fibrose, chez un patient traité au long cours
par un dérivé de l’ergot de seigle doit faire penser au rôle éventuel du médicament.
Sans oublier les risques d’interactions médicamenteuses auxquels il s’ajoute, ce risque d’effet indésirable grave n’est pas
acceptable pour des produits dont d’efficacité n’a pas été démontrée : ceux « proposés dans » le déficit cognitif et
neurosensoriel du sujet âgé et le traitement de l’hypotension orthostatique iatrogène.
Les médicaments impliqués : Bromocriptine (PARLODEL*), Dihydroergocristine (dans ISKEDYL*), Dihydroergotamine
(SEGLOR*), Dihydroergocryptine (dans VASOBRAL*), Dihydroergotoxine (dans HYDERGINE*), Ergotamine (dans
MIGWELL*), Lisuride (DOPERGINE*), Méthysergide (DESERNIL*), Nicergoline (SERMION*), Pergolide
(CELANCE*). Communiqué de presse/AFSSAPS/Janvier 2005