Conseil Général des Hauts de Seine Espaces Naturels Sensibles Expertise écologique des mares et étangs en forêt domaniale de Meudon Etat initial 2001-2002 et mesures de gestion Synthèse Frédéric Arnaboldi, ONF Etude de la végétation Arnaud Tositti & Sylvain Frénais, ONF Expertise odonatologique Jean-Louis Dommanget & Thomas Williamson & Marc Levasseur, Société Française d’Odonatologie Inventaires batrachologiques Florent Yvert & Nicolas Pruvost, Société Herpétologique de France – Biodiversita Propositions de gestion et encadrement des travaux Frédéric Arnaboldi & Arnaud Tositti & Simon Birckel, ONF Office National des Forêts – Agence Yvelines - Hauts de Seine 27, rue Edouard Charton 78 000 Versailles Rapport de fin de contrat réalisé par l’ONF - Cellule d’Appui Ecologique, décembre 2002 1 Sommaire du rapport Introduction p1 1-Méthodologie p2 11-Inventaires de la végétation p2 12-Echantillonnages odonatologiques 13-Inventaires batrachologiques p3 p4 2-Résultats bruts p6 21-La flore 22-Les Odonates 23-Les Amphibiens p6 p8 p9 3-Intérêt patrimonial p 10 31-La flore 32-Les Odonates 33-Les Amphibiens p 10 p 10 p 11 4-Fiches de gestion des mares intraforestières p 12 41-Recommandations générales 42-Fiches de gestion p 12 p 13 Site 24 : Mare double parcelle 14 Site 25 : Dépressions et mares temporaires parcelle 14 Site 15 : Mare aux Faisans parcelle 39 Site 16 : Mare parcelle 38 Site 17 : Mare parcelle 34 Site 20 : Mare de l’étang de Meudon parcelle 22 5-Bilan écologique des étangs Site 18 : Étang de Villebon parcelle 24 Site 19 : Étang de Meudon parcelle 23 Site 22 : Étang de Trivaux parcelle 17 Site 23 : Étang de la Garenne parcelle 13 p 14 p 17 p 22 p 25 p 26 p 29 p 33 p 34 p 36 p 38 p 40 Remarque générale sur la diversité spécifique des étangs p 43 6-Programme d’actions p 44 Conclusion p 45 Bibliographie et travaux consultés p 46 2 ________________________________________________________________________________________________ Espaces Naturels Sensibles Expertise écologique des mares et étangs en forêt domaniale de Meudon (Hauts de Seine) Etat initial 2001-2002 et mesures de gestion ________________________________________________________________________________________________ Introduction Le Conseil Général des Hauts de Seine a commandité auprès de l’Office National des Forêts, Agence de Versailles, une expertise écologique des zones humides incluses dans les Espaces Naturels Sensibles de son département (ENS 92). Pour ce faire, l’ONF a inclus dans cette étude deux partenaires associatifs et scientifiques. Biodiversita, en liaison avec le Muséum National d’Histoire Naturelle, a réalisé un inventaire des Amphibiens des étangs et mares de la forêt, en 2001. La Société Française d’Odonatologie a, quant à elle, entrepris en 2002 l’échantillonnage odonatologique des mares et étangs inclus dans les ENS 92. Sur ces mêmes sites, la Cellule d’Appui Ecologique de l’ONF s’est chargée des relevés floristiques au cours de la saison de végétation 2002. En outre, elle a assuré la synthèse globale des inventaires et la rédaction des propositions d’interventions sur les mares, compte tenu de son expérience pour ce genre d’opérations. A travers l’étude de groupes indicateurs et révélateurs de la richesse ou du potentiel des zones humides intraforestières, les objectifs de cette expertise sont : - de diagnostiquer l’état des mares et étangs des ENS 92, de hiérarchiser l’importance des sites, d’évaluer les besoins de gestion conservatoire, voire de restauration, de définir le type de travaux, de les matérialiser sur le terrain, de mettre en œuvre fin 2002, une première tranche de travaux, d’encadrer la réalisation technique de ces travaux, sur le terrain (fin 2002 et 2003). Ce document présente le bilan écologique des zones humides classées en ENS et propose pour chaque mare les interventions nécessaires. Le problème des étangs n’a pas pu être abordé ici, compte tenu de la situation de ces milieux : zones avec forte pression touristique, intérêts paysagers… Si des travaux pouvant améliorer la capacité d’accueil des étangs de Meudon sont envisageables, ils doivent être connectés à une étude plus large, liée à l’accueil du public (campagne d’information, restriction de l’accès à certaines portions de berges pour lutter contre l’érosion…). En outre, l’importance des mesures de gestion à mettre en œuvre sur les mares, révélées ci après dans ce rapport, ne permet pas d’envisager des opérations sur les étangs, au regard de l’enveloppe budgétaire consacrée à ce projet. Aussi, il nous a paru plus opportun d’intervenir sur les sites les plus en périls, afin de reconstituer rapidement un archipel de mares aptes à maintenir voire enrichir la biodiversité des ENS 92, sachant que certaines populations d’espèces n’ont été trouvées que dans ces mares. 3 1- Méthodologie 11- Inventaires de la végétation En 1999, le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien indiquait à l’Office National des Forêts que les milieux humides (boisements humides, étangs, mares et berges), de la forêt domaniale de Meudon représentaient un tiers de l’intérêt floristique du massif, bien qu’ils en occupent à peine 5%. Par conséquent il conviendrait d’agir prioritairement en faveur de ces habitats (Arnal, 1999). Liste des mares et étangs inventoriés : Site 15 : Parcelle 39 Mare aux Faisans. Site 16 : Parcelle 38 une mare. Site17 : Parcelle 34 une mare. Site 18 : Etang de Villebon. Parcelle 24 Site 19 : Etang de Meudon. Parcelle 23 Site 20 : Mare de l’étang de Meudon. Parcelle 22 Site 22 : Etang de Trivaux. Parcelle 17. Site 23 : Etang de la Garenne. Parcelle 13. Site 24 : Parcelle 14 double mare. Site 25 : Parcelle 14 double mare. La description des mares s’articule autour de relevés phytosociologiques, selon la méthode de Braün-Blanquet, et dans la mesure du possible de la cartographie des faciès végétaux. La technique des relevés phytosociologiques Méthode qui consiste à donner des coefficients de recouvrement aux différentes plantes rencontrées. A chaque coefficient correspond une fourchette ou un taux de recouvrement qui représente la proportion de la surface occupée par chaque espèce : +, présence infime 1, < 5% 2, 5%-25% 3, 25%-50% 4, 50%-75% 5, 75%-100% Ce type d’inventaire permet de suivre la composition floristique d’un point de vue qualitatif et quantitatif. Cartographie de la mare Pour cette phase il s’agit plus exactement de la localisation des faciès de végétation « homogènes ». Le but est de reporter sur un croquis les limites des groupements végétaux de sorte à : - représenter leur superficie, - localiser les espèces végétales rencontrées sur la mare. Cela permet d’observer dans le temps l’évolution des unités de végétation (progression/régression) et de constater l’apparition ou la disparition d’espèces dans l’unité. En outre, le recensement par coefficient d’abondance facilite le suivi de la fluctuation du recouvrement des espèces, soit la quantité d’espace partagé par chaque espèce au sein de la surface occupée par le faciès de végétation. 4 Une fois les unités de végétation repérées sur la carte, le cartographe effectue un relevé floristique par « polygone » (surface occupée par une unité de végétation). A chaque polygone est affecté un nom ou un numéro (schéma ci-contre), lequel renvoie à une fiche comportant l’inventaire floristique. Il est bon de rappeler que les coefficients d’abondance attribués aux espèces sont relatifs aux surfaces occupées par les espèces dans le polygone et non sur l’ensemble de la mare. 12- Echantillonnages odonatologiques L’expertise odonatologique concerne 11 milieux aquatiques de la Forêt domaniale de Meudon : 5 étangs et 6 mares (dont deux doubles). En raison de la courte période d’étude (un an uniquement), il fut nécessaire dans la mesure du possible de prendre en considération les stades imaginaux et larvaires afin d’obtenir un maximum d’informations. Les secteurs prospectés sont les suivants : - Site 15 : Mare aux Faisans. Parcelle 39 (à l’ouest de la N 118). - Site 16 : Mare sans nom. Parcelle 38 (à l’ouest de la N 118 et proche du terrain de sport). - Site 17 : Mare sans nom. Parcelle 34 (à l’ouest de la N118, proche du carrefour des Moulins). - Site 18 : Etang de Villebon. Parcelle 24 (à l’est de la N 118). - Site 19 : Etang de Meudon. Parcelle 23 (idem). - Site 20 : Mare de l’étang de Meudon. Parcelle 22 (idem). - Site 21 : Etang de Chalais. Milieu privé, non étudié. - Site 22 : Etang de Trivaux. Parcelle 17. (à l’est de la N 118). - Site 23 : Etang de la Garenne. Parcelle 13. (idem). - Site 24 : Mares sans nom. Parcelle 14. (idem). Mare double. - Site 25 : Mares sans nom. Parcelle 14. (idem). Dépressions et mares temporaires. Méthodologie adoptée Recherches bibliographiques et exploitation des données disponibles y compris celles de l’Inventaire cartographique des Odonates de France (SFO/INVOD) et celles du programme « Analyse et informatisation des informations odonatologiques françaises contenues dans la littérature » (SFO/BINVOD). Les recherches bibliographiques ont été menées au niveau du département des Hauts-de-Seine, donnant malheureusement une seule référence qui, du reste, ne concerne pas la partie « Hauts-de-Seine » de la forêt domaniale de Meudon. Les données INVOD, peu importantes, ne concernent que l’étang de Villebon. Expertise odonatologique : identification des imagos et si possible récolte des exuvies et des larves d’Anisoptères. Les exuvies furent identifiées dans le laboratoire de la SFO. Les larves mises en élevage au siège de la SFO. Les missions ont été réalisées en semaine entre le lundi et le vendredi, avec deux à trois spécialistes afin de permettre le contrôle des différents milieux en une seule journée. 5 Ces inventaires ont été menés de juin à fin septembre 2002 avec trois observateurs : Thomas Williamson, Marc Levasseur et Jean-Louis Dommanget. Les mauvaises conditions climatologiques du printemps et du début de l’été ont réduit les chances d’observer un nombre important d’imagos au cours de la saison. Toutefois, le premier contrôle du mois de juin a été réalisé lors de conditions climatiques très favorables à l’activité des adultes, ce qui a permis de noter la présence de quelques espèces dont deux peu fréquentes, en général, en Ile-de-France. Les deux autres contrôles réalisés en fin de saison ont mis en évidence l’autochtonie de quelques espèces. Malgré tout, certains spécimens larvaires, toujours en élevage à la SFO, n’ont pas encore été identifiés. Inventeur ayant participé au programme INVOD : Commune de Meudon (Hauts-de-Seine) Noms codes Morin Didier. 0150 Les identifications ont été réalisées à l’aide des travaux de Aguesse (1968) d’Aguilar & Dommanget (1998) et Wendler & Nüss (1997). Les noms scientifiques complets des espèces (avec les auteurs et années de description) sont figurés. 13- Inventaires batrachologiques Les inventaires ont été conduits dans 22 sites de la forêt domaniale de Meudon, dont des secteurs hors ENS 92 (département des Yvelines), par Florent Yvert et Nicolas Pruvost, Société Herpétologique de France (SHF) et association Biodiversita. Pour les ENS 92, 7 localités ont été prospectées : - Site 15 : Mare aux Faisans. Parcelle 39. - Site 16 : Mare sans nom. Parcelle 38 - Site 17 : Mare sans nom. Parcelle 34 - Site 19 : Etang de Meudon. Parcelle 23. - Site 20 : Mare de l’étang de Meudon. Parcelle 22. - Site 22 : Etang de Trivaux. Parcelle 17. - Site 23 : Etang de la Garenne. Parcelle 13. - Site 24 : Mares sans nom. Parcelle 14. Méthodologie adoptée Recherches bibliographiques La forêt de Meudon a fait l’objet aux XIXe et XXe siècles de prospections assidues par des batrachologues locaux, qui éditèrent notamment des catalogues. Leur analyse donne une image de la diversité en batraciens de cette forêt et de ses abords, dans un contexte d’urbanisation très très différent d’aujourd’hui. Méthodes de prospection Les prospections ont été orientées en fonction des documents fournis par l'Office National des Forêts et la carte IGN au 1 : 25 000. Seuls quelques sites de reproduction potentiels (mares, étangs) étaient figurés. 6 Dès le mois de mars 2001, la forêt fut parcourue en deux sorties, de nuit, à la lampe, pour détecter les espèces à migration précoce : tritons, Grenouille rousse et Grenouille agile, Crapaud commun. Ces sorties ont été par ailleurs l'occasion de découvrir de nouveaux sites de reproduction potentiels. En avril 2001, les sites retenus pour l’inventaire firent l’objet d’une prospection systématique de nuit, à la lampe. Cette période est propice à l'observations des tritons en phase aquatique. Au mois de mai 2001, les relevés furent entrepris de jour, au filet-troubleau, afin d'observer les individus en stades larvaires et les métamorphes. D'autre part, plusieurs écoutes nocturnes ont complété l’échantillonnage, à la recherche des Anoures à reproduction tardive (grenouilles "vertes", Rainette verte, Alyte accoucheur). Les prospections furent poursuivies au mois de septembre 2001, aux abords des sites de reproduction. Les recherches étant alors principalement concentrées vers les abris (souches, mousses...) utilisables en phase terrestre par les métamorphes et les adultes. Enfin, des discussions avec les riverains et usagers de la forêt permirent de recueillir des indices sur la présence certaines espèces. Toutes les espèces d'Amphibiens étant protégées sur le territoire national, cette étude a fait l'objet d'une demande préalable d'autorisation de "capture et de relâché d'espèces de faune protégées", auprès de la Préfecture. Collecte des données et synthèse des résultats Chaque site a fait l'objet d'une fiche de description portant les renseignements suivants: - date de prospection ; type de prospection (diurne/nocturne, prospection des bords et/ou du fond) ; espèces contactées ; stades de développement et abondance ; notes diverses sur le site : végétation, fréquentation, pollution... Ces résultats permettent, d'une part, de construire un tableau synthétique de présence et d'abondance des espèces par site (tableau de la diversité batrachologique par site) et d'autre part de regrouper les données en vue d'en extraire des conclusions quant aux nécessités d'aménagement, de gestion ou d'entretien des sites. Les catégories d'abondance ont été déterminées après synthèse des résultats et rendent compte de l'abondance relative des espèces dans la forêt de Meudon. L’abondance de chaque espèce fut estimée en établissant une moyenne des comptages effectués dans chaque site. Ainsi, considérons que: • la classe d'abondance 1 correspond à une population de 1 à 10 individus ; • la classe d'abondance 2 correspond une population de 2 à 50 individus ; • la classe d'abondance 3 correspond une population supérieure à 50 individus. Ces catégories n'ont en aucun cas un rôle quantitatif et permettent seulement de déterminer les principaux sites de reproduction pour chaque espèce. 7 2- Résultats bruts 21- La flore La flore des mares et étangs des ENS 92 de la forêt de Meudon présente seulement 67 espèces. Cette faible diversité chute à 22 espèces, pour les mares proprement dites. Une telle pauvreté s’explique, au niveau des étangs, par la présence de berges très abruptes, qui limitent les possibilités de développement des plantes inféodées aux zones de battement. Ce sont pourtant ces secteurs qui génèrent la plus grande richesse végétale au sein d’un étang. La fréquentation élevée des berges conduit à une érosion et surtout à un piétinement massif qui réduit le potentiel végétal. Enfin, la présence de substrats artificiels et les tontes régulières, réduisent les possibilités d’extension de la flore des étangs. D’autres facteurs limitant liés à l’eau, à l’importance et la qualité des vases, la turbidité, entrent aussi certainement en compte. Pour les mares, la dynamique naturelle (comblement par accumulation de matière organique, assèchement précoce…) et une luminosité généralement insuffisante sont les principales causes de cette pauvreté. En outre, des actions anthropiques néfastes (dépôts d’ordures dans certains sites) créent des raisons supplémentaires qui contraignent le développement de la végétation aquatique et amphibie. Un maximum de 11 plantes est noté à la Mare aux Faisans, ainsi que dans le complexe de mares et dépressions humides du site 25. A l’heure actuelle la diversité floristique globale des mares de la forêt de Meudon est très faible et alarmante pour le gestionnaire. Il semble donc nécessaire de procéder à des travaux pour réhabiliter en priorité ces mares, interventions qui favoriseraient le retour d’une flore paludicole : mise en lumière des rives et des plans d’eau, reprofilage de berges, curage… Limites de l’interprétation des résultats L’inventaire de la flore des mares n’a fait l’objet que d’une visite par site. Pour cette raison, certaines espèces apparaissant en dehors de la période de relevé n’ont pu être inventoriées (ceci n’excuse pas la pauvreté des mares). Parallèlement, les suivis pluriannuels menés par l’ONF dans d’autres mares intraforestières (FD de Rambouillet), montrent que la composition floristique peut varier d’année en année, en fonction des facteurs écologiques et climatiques. Concernant l’aspect cartographique, beaucoup de mares n’étaient pas suffisamment structurées et/ou végétalisées pour élaborer une cartographie des faciès. En effet, le faible recouvrement et la trop grande dispersion des plantes sur les mares ont réduit la possibilité d’établir des polygones de végétation. Mise à part la Mare aux Faisans qui présentait deux unités concentriques de végétation bien distinctes, aucune mare n’a pu faire l’objet de cartographie cadrant avec le protocole d’étude. La liste récapitulative des plantes répertoriées dans les étangs et les mares est jointe ci-après. Pour chaque site, les espèces sont mentionnées en présence-absence. 8 Pa rc el l Pa e 14 rc :s el it le e 1 ét 24 an 4 : si g te d e ét 25 la an Ga g de r en Pa Tr ne rc iv el si au le te ét 22 x : 23 an s it : g e de site 2 ét M 20 2 an eu g do de n Pa Vi :s rc l le i el bo te le 19 n Pa 34 : rc si :s el t e it le 18 e m 38 17 ar :s e au it e x 16 fa is an s :s it e 15 Acer pseudoplatanus Agrostis stolonifera Alisma plantago-aquatica Alnus glutinosa Arctium minus Betula pendula Bidens (cl tripartita) Callitriche stagnalis Calystegia sepium Carex acutiformis Carex lasiocarpa Carex ovalis Carex pendula Carex remota Carex spicata Carex vesicaria Carpinus betulus Ceratophyllum demersum Corylus avellana Dactylis glomerata Epilobium hirsutum Equisetum sp Eupatorium cannabinum Fallopia japonica Frangula alnus Fraxinus excelsior Galium palustre Geum urbanum Glyceria declinata Glyceria fluitans Hedera helix Iris pseudacorus Juncus acutiflorus Juncus effusus Juncus inflexus Juncus tenuis Lemna minor Ligustrum vulgare Lonicera periclymenum Lotus uliginosus Lycopus europaeus Lysimachia vulgaris Lythrum salicaria Mentha aquatica Molinia caerulea Persicaria amphibia Petasites officinalis Phragmites australis Polygonum hydropiper Polygonum sp Potentilla anserina Ranunculus repens Ribes rubrum Rorippa sylvestris Rosa canina Rubus fruticosus Rumex hydrolapathum Salix cinerea Scirpus lacustris Scutellaria galericulata Solanum dulcamara Sparganium erectu Symphytum officinale Typha latifolia Urtica dioica Viburnum opulus TOTAL : X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 10 4 23 18 2 9 23 4 0 11 9 22- Les Odonates 12 espèces sont répertoriées en 2002, sur l’ensemble des sites prospectés. Rappelons que 3 années d’échantillonnages consécutifs sont nécessaires pour établir une liste complète de l’odonatofaune d’une zone humide. Aussi d’autres taxons sont tout à fait susceptibles de se développer dans les étangs, voire dans quelques mares de la forêt domaniale de Meudon. Pa rc el le 14 Pa rc :m el ar le es 14 pa si rc :m te el ar le 24 es 13 pa si rc :é te el ta le 25 ng 17 Pa d rc :é e el la ta le Ga n g 22 pa re de rc nn : m el T e ar ri le si v e 23 te a Pa u si x rc 23 t : e s ét el i te 20 le an 2 24 g Pa 2 de rc :é el M t le an eu 34 g Pa do d rc n e :m el si V ar te le ill eb e 38 Pa 19 s on it rc : e m el si 17 ar le te e 39 18 si te :M 16 ar e au x Fa is an s si te 15 Tableau de la diversité odonatologique par site Chalcolestes viridis Coenagrion puella Ischnura elegans Aeshna cyanea Aeshna mixta Anax imperator Anax parthenope Libellula quadrimaculata Libellula depressa Libellula fulva Orthetrum cancellatum Sympetrum striolatum diversité spécifique X X X X X X X X X X X X X X 1 3 3 5 2 X X X X X X X X X X X 11 X X X X X X X X X X X 9 0 0 2 Trois grands groupes de milieux se dégagent de ces résultats : - les étangs fortement anthropisés, très fréquentés par le public, dont la faune odonatologique reste peu diversifiée au vu de ces premiers résultats : sites 18, 19, 22 et 23. - les mares fermées, souvent très atterries dont la faune odonatologique est très faible ou nulle : sites 16, 17 et 24. - les mares ouvertes qui devraient présenter un intérêt odonatologique non négligeable : sites 39 et 25. Comme signalé précédemment, il sera sans doute délicat d’intervenir dans la Mare aux Faisans en raison, notamment, de sa fréquentation importante par le public. Par contre, les mares du site 25 peuvent faire l’objet d’une restauration originale en raison de leur situation privilégiée en zone de lisière et proches de zones très dégagées (terrains de sports de Meudon-la-Forêt). A noter également, mais ce n’est qu’une hypothèse, que l’Etang de Chalais (milieu privé, non géré par l’ONF) joue peut-être un rôle important en tant que « milieu source » pour nombre d’espèces, au sein du massif forestier. En effet, et bien qu’il n’ait pas fait l’objet de contrôle particulier, il s’avère qu’il paraît bien moins perturbé que les étangs publics étudiés et qu’il présente en outre une bien meilleure végétalisation (végétaux aquatiques, roselières, etc.) d’où une faune peut-être plus importante et diversifiée. 10 23- Les Amphibiens Données historiques 14 espèces sont citées de la forêt de Meudon, essentiellement entre 1876 et 1926. Le "Catalogue des Batraciens et Reptiles des environs de Paris", publié par Lataste en 1876, offre la première vue d'ensemble sur l’herpétofaune de la région parisienne et même le premier aperçu du statut de ses espèces. Ce catalogue mentionne 8 espèces de Batraciens dans le bois de Meudon : - - le Triton palmé, Triturus helveticus ; le Triton ponctué, Triturus vulgaris ; le Triton crêté, Triturus cristatus ; le Crapaud commun, Bufo bufo ; le Crapaud accoucheur, Alytes obstetricans ; la Rainette verte, Hyla arborea ; la Grenouille rousse, Rana temporaria ; la Grenouille verte, Rana esculenta. Il ajoute qu'il y a vu des accouplements de Grenouilles rousses dès le 19 février 1875, sous la glace, de Rainette verte et de Grenouille verte, le 9 mai de la même année. Il dit aussi qu'il a observé le Crapaud calamite, Bufo calamita, dans les carrières d'lssy. Un peu plus tard, Collin de Plancy (1878) indique des localités inédites pour l'Ile de France notamment à Meudon : observation de la Grenouille agile, Rana dalmatina, par Taton, celle du Pélodyte ponctué, Pelodytes punctatus, et la capture de larves de Pelobate brun, Pelobates fuscus, par Lataste et lui-même à l'étang du Tronchet. Il y signale à nouveau la Rainette verte (à Bellevue), le Triton palmé, et le Triton crêté. Billiard (1912) entreprend une deuxième revue des Amphibiens et Reptiles d’Ile de France mais il livre moins de détails que Lataste (1876). Il écrit cependant qu'on trouve le Pelobate brun "à l'époque des amours dans l'étang de Trivaux dans les bois de Meudon", qu'il a pris le Crapaud calamite, Bufo calamita, "dans le marais de la Garenne (Meudon)" et que pour le Triton alpestre, Triturus alpestris, "dans le bois de Meudon, on le trouve dans le fond de Morval, dans les trous à meulières de Sèvres". Dans une note ultérieure sur la présence du Pélodyte ponctué, Pelodytes punctatus, dans le nord de la France, Billard (1926) précise que ce Batracien a été capturé "par moi-même dans la plupart des étangs du Bois de Meudon". Donc, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, 14 espèces d'Amphibiens sont répertoriées dans la forêt de Meudon : 5 Urodèles, Triturus helveticus, Triturus vulgaris, Triturus cristatus, Triturus alpestris, Salamandra salamandra et 9 Anoures, Bufo bufo, Bufo calamita, Alytes obstetricans, Pelodytes punctatus, Pelobates fuscus, Hyla arborea, Rana dalmatina, Rana temporaria et Rana esculenta. Cela prouve que la forêt de Meudon fut à cette époque, pour les batraciens, une des forêts les plus prospectées de la région parisienne, avec celles de Fontainebleau, Bondy, Saint-Germain en Laye et Marly. L’inventaire 2001 n’a permis de retrouver que 6 des 14 espèces citées entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. 6 batraciens souvent communs aujourd’hui en Ile de France. Une prospection plus poussée est donc à envisager pour faire le point sur l’état de la diversité spécifique en Amphibiens. Les recensements menés en 2001 indiquent que la forêt de Meudon est certainement un des sites franciliens les plus importants pour la conservation d’une grenouille assez commune en Ile de France : Rana temporaria. A noter aussi la quasi absence de Rana dalmatina, grenouille quant à elle très commune en région parisienne ! 11 Triturus helveticus Triturus alpestris Bufo bufo Rana temporaria Rana dalmatina Rana Kl, esculenta X X X Diversité spécifique 3 :m 13 pa pa rc el le 14 le rc el Pa Pa rc el le 14 :m ar es si ar te 2 es 4 rc si :é el te ta le 25 ng Pa 17 rc de :é el ta l l ng a G pa e 2 ar 2 rc d en :m e el Tr ne le a re Pa iv 23 si a rc te ux : é site el 23 si l ta te Pa e 2 ng 20 4 rc 22 de :é el ta M le eu Pa ng 34 rc do : m de el n Vi le si a re te lle Pa 38 rc b s 19 i o : te el n m le si ar 17 t 39 e e 18 : m site ar 16 e au x fa is an s si te 15 Tableau de la diversité batrachologique par site X X X X X np X 4 X 1 X 2 0 np X X X X 1 1 X 4 np : indique que le site n’a pas été prospecté en 2001. 3- Intérêt patrimonial 31- La flore Si d’habitude les zones humides sont synonymes de diversité et réputées pour héberger de nombreuses espèces à forte valeur patrimoniale, force est de constater que ce n’est pas le cas à Meudon. Sur les 21 plantes identifiées, 1 est notée assez commun (Ceratophyllum demersum) 7 sont communes et 13 très communes. Les mares étudiées sont donc d’une grande pauvreté floristique, quantitativement et qualitativement. Cependant la plupart d’entre elles se trouvent en contexte fermé ce qui limite l’expression de la flore paludicole, principalement hôte de biotopes ensoleillés. Les mares les plus intéressantes des ENS 92 de la forêt de Meudon sont la Mare aux Faisans (site 15, parcelle 39) et le complexe de mares et dépressions humides du site 25 (parcelle 14). Sa situation est intéressante, car localisé dans un parquet de régénération, contiguë dans sa partie méridionale à un grand espace ouvert. Ces mares pourraient faire l’objet de travaux, visant à augmenter leur surface en eau et leur profondeur afin de les rendre plus fonctionnelles (Cf. Fiche de gestion). Pour la Mare aux faisans, le contexte touristique limite les possibilités d’interventions. 32- Les Odonates D’une manière générale, il est encore prématuré d’apporter des conclusions sur la composition globale de la faune odonatologique de la Forêt domaniale de Meudon. Seuls de nouveaux contrôles apporteront des indications complémentaires plus précises en fonction des types d’habitats aquatiques étudiés. Cependant, en l’état des connaissances, il semble que la faune odonatologique ne soit pas très diversifiée et composée essentiellement d’espèces ubiquistes. A retenir toutefois les mentions d’Anax parthenope et de Libellula fulva, Odonates très peu communs dans les zones humides intraforestières de l’Ile de France. Sur le plan de la gestion, en dehors de la limitation de la sur-fréquentation par le public de certains plans d’eau (élément difficilement contrôlable dans une forêt urbaine) et des indications proposées plus loin dans ce rapport, il y a lieu, bien sûr, de prendre en compte les autres entités animales et végétales, caractéristiques ou non des milieux en question. 12 Contrairement aux Amphibiens (voir ci-dessous), les possibilités de colonisation par de nouvelles espèces de libellules sont importantes, compte tenu de la capacité de certaines d’entre elles (Anisoptères surtout), à effectuer de très grands déplacements. 33- Les Amphibiens Un inventaire ponctuel tel que celui entrepris dans le cadre de cette étude ne peut être exhaustif et certaines espèces peuvent avoir échappé aux observateurs. Les données contemporaines, collectées dans le cadre de l'atlas des amphibiens et reptiles de France à paraître, signalent les espèces suivantes présentes sur la maille d'inventaire correspondant à Meudon (maille de 10km/10km qui englobe les forêts de Meudon et Verrières) : - le Triton crêté Triturus cristatus se reproduit au bois de Verrières (B. Devaux, ONF, com. pers.). Par conséquent, sa présence reste possible en forêt de Meudon : pressions similaires sur les milieux, possibilité de population relictuelle dans un étang ( ?). - le Triton ponctué Triturus vulgaris est en régression dans l'Ouest de l'Ile de France, mais son observation en forêt de Meudon semble possible. Dans les mares forestières franciliennes, ce petit triton présente souvent des effectifs très faibles, par rapport au Triton palmé, espèce voisine (F. Arnaboldi ONF obs. pers). - l'Alyte accoucheur Alytes obstetricans : cette espèce pourrait être recherchée dans les jardins particuliers des communes environnantes. Le chant, très caractéristique, est émis par les mâles en avril-mai. La salamandre tachetée Salamandra salamandra n'est pas signalée sur la maille d'inventaire, mais elle pourrait pourtant être recherchée en forêt. Il serait intéressant de retrouver les sites signalés par Paratre. Les prospections devront se concentrer principalement sur la recherche des larves (photo ci-contre), de préférence en hiver. La perte de diversité spécifique constatée par rapport aux données historiques est due en grande partie à l'évolution de l'occupation du sol. Les possibilités de développement des batraciens sont pratiquement impossibles au sortir immédiat de la forêt de Meudon. Les populations étant isolées et séparées d’autres sites favorables par un tissu urbain dense. Les zones humides de la forêt de Meudon constituent donc en l’état les derniers bastions où elles peuvent se reproduire. A ce titre, la conservation des populations d’Amphibiens de la forêt domaniale de Meudon ne peut que s’appuyer sur le maintien d’habitats viables. Dans certains cas il faudra restaurer ces zones refuges, déconnectées des autres sites et devenant impropres au développement de certains Anoures et/ou Urodèles : disparition des herbiers aquatiques liée à un éclairement trop faible des mares, rétention d’eau insuffisante... 13 4- Fiches de gestion des mares intraforestières 41- Recommandations générales L’objectif des travaux de gestion préconisés ici n’est pas de créer des mares à libellules ou à grenouilles, mais de pérenniser, voire améliorer l’état des biotopes aquatiques et amphibies. En fait, il est très difficile d’agir directement au profit des populations de batraciens ou d’Odonates. Nous nous efforçons de maintenir voire de (re)créer des habitats acceptables pour la faune et la flore en intervenant sur la capacité d’accueil du milieu, tant aquatique que terrestre. D’autre part, nous sommes totalement tributaires du potentiel séminal de chaque plan d’eau qui favorisera - ou non le développement d’herbiers aquatiques, fondamentaux pour la reproduction des tritons, de certaines grenouilles ou encore de libellules ; ces herbiers servant de réceptacles de pontes, de micro-habitats larvaires riches en proies, ou encore de supports d’émergences. Nous travaillons donc essentiellement sur la physionomie des biotopes, leur profondeur, l’hétérogénéité des berges, l’importance de l’ensoleillement ou de l’ombrage, leur connexion avec d’autres milieux (fossés, prairies humides…), ainsi qu’à l’aménagement de micro-habitats terrestres périphériques aux zones de reproduction : empilement de branchages et de billons (photo ci-contre), conservation de bois morts gisant au sol et des vieilles souches… Les méthodes que nous proposons de mettre en œuvre sont issues des techniques de génie écologique que nous appliquons depuis une dizaine d’années dans les mares intraforestières dont l’ONF a la charge (Arnaboldi 1999a, 1999b, 2001, 2002a, 2002b, 2002c). La gestion des mares nécessite parfois des moyens lourds (pelles, tracteurs…) lorsqu’il s’agit de les remettre en eau (curage). Quelques soient les types de gestions préconisées (travaux très localisés ou entrepris sur l’ensemble du milieu), elles font appel à des techniques et des matériels très similaires. L’échelle, la durée et les dates d’intervention sont les principales différences. Pour les mares classées en ENS 92 de la forêt de Meudon, 2 grands types de gestion semblent devoir s’appliquer à court puis moyen termes : - La gestion de restauration, - La gestion conservatoire. La gestion de restauration intervient à un stade où le milieu aquatique a totalement disparu. La végétation arborescente et arbustive domine. Au mieux subsistent quelques flaques relictuelles, s’asséchant rapidement au printemps ou en été. Dans ce genre de cas, les travaux portent sur la quasi-totalité du site, afin de le rajeunir et de le remettre en eau. Si des hélophytes sont encore en place, malgré la fermeture du milieu, ils sont conservés de façon à accélérer le développement de la végétation, qui est avec l’eau l’un des principaux éléments constitutifs de l’habitat. La réactivation de l’écosystème peut être très rapide et permettre même sa colonisation par de nouvelles espèces (Arnaboldi & al 1997). Mare comblée, déboisement en cours Curage et remise en eau La mare 1 an après 14 La gestion conservatoire concerne une partie (au maximum les deux tiers) ou plusieurs micro-zones d’un habitat utilisé encore activement par les Amphibiens, les invertébrés, ou par des plantes. C’est en fait une gestion d’entretien du milieu, qui vise à ralentir son comblement naturel (contrôle de la dynamique de végétation) et/ou à améliorer sa capacité d’accueil (mise en lumière partielle, reprofilage d’une portion de berge, creusement de surprofondeurs, étanchéité…). Si des curages partiels doivent être réalisés, ils ont lieu en automne, époque où un minimum de batraciens est à l’eau. Berge avant mise en lumière et reprofilage Berge déboisée Berge après travaux de mise en lumière et de reprofilage La gestion conservatoire du milieu aquatique cherche à le préserver de sa disparition naturelle mais aussi d’éventuelles altérations venues de l’extérieur. 42- Fiches de gestion Les expertises batrachologiques, odonatologiques et les relevés floristiques font ressortir 2 sites pouvant faire rapidement l’objet d’interventions. Ils sont tous deux situés en parcelle 14 : - Le site 24, pour des raisons liées à la présence du Triton alpestre, répertorié seulement en 2 endroits du massif, dont un seul situé en ENS 92. - Le site 25 pour ses potentialités odonatologiques : réseau de mares et de dépressions, pour l’instant temporaires, positionnées en milieu ouvert. Pour ces raisons ces deux sites sont traités prioritairement dans ce rapport. Ils bénéficieront dès la fin d’année 2002, de mesures de gestion de restauration. Les autres sites qui concernent aussi des mares intraforestières(15, 16, 17, 20) sont étudiés par ordre chronologique, à la suite des sites 24 et 25. La majorité d’entre eux sera concernée par des travaux au cours de l’année 2003. Pour les étangs (sites 18, 19, 22, 23), des fiches récapitulant les résultats des inventaires sont proposées dans le chapitre suivant (5- Bilan écologique des étangs). Les coordonnées géographiques des milieux, réunies à l’aide d’un GPS, sont figurées en Longitude et Latitude en degrés au méridien de Greenwich selon le système national de référence (Décret du 28 décembre 2000). 15 Site 24 Degrés Greenwich : E 2° 14’ 40’’ N 48° 47’ 31’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement Enfermé dans le peuplement forestier, il s’agit d’un complexe de 2 mares très atterries, encombrées de bois morts, de branches, pneus, bouteilles, etc. Le fond est constitué de feuilles mortes, les rives sont dépourvues d’hélophytes. Au mois de septembre 2002, il ne restait que 2 ou 3 m2 d’eau libre dans la mare principale, l’autre étant totalement sèche. Malgré le sentier tout proche et des traces de jeux d’enfants (restes d’une cabane), la fréquentation ne semble pas très importante : absence de traces d’érosion et de piétinement sur les berges. Cependant des altérations d’origines humaines sont visibles : ordures diverses jonchant les mares. Le 20 novembre 2002, elles sont en eau, alimentées par les précipitations automnales. La flore A l’époque des relevés, aucune plante n’a été trouvée, en dehors de la flore forestière périphérique. Les Odonates Liste des espèces observées Aeshna cyanea (Müller, 1764) : Larves. Intérêt du site En l’état actuel, ces mares ne présentent pas d’intérêt odonatologique. Les Amphibiens Liste des espèces observées Triturus helveticus Triturus alpestris Rana temporaria. Intérêt du site Second site pour la forêt à abriter le Triton alpestre. Mais pour lui l’intérêt de la mare en tant que zone de frayère n’a pu être mis en évidence, contrairement aux 2 autres espèces, où des indices de reproduction ont été notés. En raison de la présence du Triton alpestre, ce site est prioritaire pour la mise en œuvre de travaux de restauration. 16 Propositions de gestion L’objectif est d’assainir au maximum le site, mais la présence d’eau au moment des travaux est un facteur limitant. Compte tenu de l’importance locale du site 24 (seul site ENS 92 de la forêt à héberger le Triton alpestre), le créneau d’intervention reste obligatoirement compris entre octobre et janvier : recommandations SHF-Biodiversita. Travaux proposés sur la mare principale Mise en lumière de la périphérie de la mare par abattage de brins de taillis et tiges de bois moyens de Frêne et Chêne marqués à la peinture rouge. Rémanents à couper en 2 mètres et empiler par place. Démanteler la tête de chablis gisant sur la rive ouest. Si nécessaire : évacuation des tiges tombées dans la mare par la pelle. Pas de brûlage : les rémanents pourraient constituer des microbiotopes d’hivernage pour les Amphibiens de la mare. Désignation des arbres à abattre, berge Est 20/11/02 Lisière boisée à reculer, berge Ouest le 20/11/02 Nettoyage du fond de la mare par raclage à la pelle mécanique (godet d’excavation). Exportation des produits enlevés de l’eau dans une benne (pneus, bouteilles...). Reprofilage de la berge Sud, en pente douce, défoncer la berge existante (qui forme une butte), étaler proprement sur place les déblais de terre. Berge Sud, 20/11/02 : Ecran de végétation à ouvrir berge à reprofiler en pente douce Profil actuel Profil recherché 17 Travaux proposés sur la mare connexe Cette mare est située à environ 30 mètres au Nord-Ouest de la mare principale. Elle borde directement sur sa berge Sud une trouée de chablis exploitée, et de fait apparaît beaucoup moins fermée que le plan d’eau précédent. Une irisation importante de l’eau est observée en surface, de même que de mauvaises odeurs sont perçues le 20 novembre 2002. Des traces visuelles et olfactives de pollution sont donc constatées, mais la nature de cette pollution n’est pas identifiée. Il est clair que le site 24 est un véritable dépotoir, ce qui en dit long sur la tolérance de certains Amphibiens face à la dégradation de leur milieu de vie. Site 24 : mare connexe vue, depuis la berge Ouest Site 24 : traces de pollutions et de dégradations d’origines anthropiques Mise en lumière de la berge Sud par abattage des 4 brins de taillis et accrus ligneux marqués à la peinture rouge. Empiler par place. Démanteler la tête de chablis gisant en rive Ouest et évacuation si possible par la pelle. Pas de brûlage. Nettoyage du fond de la mare par raclage à la pelle mécanique (godet d’excavation). Exportation des produits enlevés de l’eau dans une benne (bureau d’écolier...). Triton alpestre : espèce cible de la restauration du site 24 18 Site 25 Degrés Greenwich : E 2° 14’ 52’’ N 48° 47’ 28’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement Ces mares sont situées à la limite Sud-Est de la forêt domaniale de Meudon dans un secteur de parcelle totalement ouverte (plantation de chêne) actuellement au stade de fourré. Plusieurs dépressions humides occupent le site. Les deux mares principales ne sont séparées que par une faible distance (3 à 4 mètres) en période d’exondation. Ces mares temporaires sont connectées en période de hautes eaux. Le niveau d’eau de ces milieux était assez bas en juin et très bas ou exondé en septembre. La végétation était constituée par quelques hélophytes (Juncus et Typha essentiellement). Des lentilles d’eau et des algues filamenteuses étaient présentes. D’autres dépressions ou mares seraient utiles à répertorier et à étudier dans ce secteur. La fréquentation est difficile à estimer dans cette parcelle. Un sentier tout proche est visiblement utilisé par des promeneurs ou des randonneurs mais il n’est pas certain que ces personnes restent sur place (les milieux aquatiques présents ne sont pas attrayants pour le grand public, les orties et les ronces n’attirent pas non plus…). La flore Liste des espèces observées Mares Ouest et Est Juncus effusus Scirpus lacustris Glyceria fluitans Lemna minor Epilobium hirsutum Rubus fruticosus Solanum dulcamara Scutellaria galericulata Agrostis stolonifera Polygonum hydropiper Abondance 3 + 2 5 1 2 + 1 2 + Dépression Est Juncus effusus Typha latifolia Agrostis stolonifera Glyceria fluitans Abondance 5 2 2 2 Pour les deux mares, la végétation a fait l’objet d’un relevé global, car aucune différence majeure dans sa composition et sa structure nécessitait de séparer les relevés. En outre, seule la dépression Est a été inventoriée, celle à l’Ouest étant desséchée au moment des relevés et se présentant comme un trou jonché de bois mort et bordé de quelques épilobes. Intérêt du site La nature de la végétation en place laisse présumer de bonnes potentialités, en terme de reconstitution d’habitats. En effet, la possibilité de développement d’herbiers d’hélophytes est forte, au vu des plantes inventoriées, en particulier joncs et glycérie. 19 Les Odonates Liste des espèces observées : Aeshna cyanea (Müller, 1764) : 1 adulte Anax imperator Leach, 1815 : 1 adulte Libellula depressa L., 1758 : 1 adulte Larves de Libellulidae : en élevage Potentialités du site : Bien que les milieux étudiés soient très dégradés et pauvres en Odonates, il s’agit ici du seul site potentiellement intéressant pour les Odonates de la forêt domaniale de Meudon. Il est donc prioritaire pour des actions de restauration. Situées en lisière de la forêt, le recreusement de plusieurs mares dans ce secteur favorisera le développement de ce groupe d’insectes. Il sera toutefois important de savoir si l’alimentation pluviale sera suffisante pour maintenir ces milieux en eau : soit toute l’année pour les plus profondes, soit jusqu’en juin ou juillet pour les autres. L’exondation estivale de certaines pouvant être très favorable à quelques espèces : Lestes barbarus, Sympetrum spp. Sympetrum sp. mâle Les Amphibiens Site découvert en septembre 2001 par les observateurs de la SHF, qui n’ont pu effectuer de relevés représentatifs en cette période trop tardive pour l’inventaire des Amphibiens dans les mares. Ils considèrent néanmoins qu’il s’agit là de milieux originaux, pour la forêt, pouvant être attractifs. 20 Propositions de gestion Travaux proposés sur la mare double Curage d’environ 75 % de la surface des deux plans d’eau, en conservant la « prairie » humide et les hélophytes présents au point de confluence des deux mares. Zone de confluence entre les deux mares : L’herbier (photo ci-contre) sera conservé en l’état de manière à accélérer la végétalisation de la zone curée adjacente. Ce procédé facilite en général le développement d’une prairie inondable à partir d’un reliquat de plantes et de l’activation de la banque de semences. Ce micro-biotope pourra servir de frayère aux tritons, en fin d’hiver et au printemps. Le curage de la mare Est doit permettre d’obtenir dans sa partie Est une lame d’eau d’au moins un mètre, en hiver – début de printemps. La profondeur de curage projetée est égale à la hauteur du godet d’excavation. Modalité à préciser ou re-évaluer le jour des travaux. Dans sa partie Ouest, le curage vise une profondeur variant de 0,5 à 1m, et ne doit pas toucher les rares herbiers périphériques. Le curage de la mare Ouest a pour objectif de créer en son centre une lame d’eau de 0,5 à 1m environ, en périodes de hautes eaux. Le bloc rocheux est à déplacer de 2 mètres vers le nord, en dehors de la zone à curer. curage : 0,5 - 1m curage : 0,5 - 1m curage : > 1m Site 25 : mare temporaire Est, 20 novembre 2002 Site 25 : mare temporaire Ouest, 20 novembre 2002 21 Reprofilage partiel de la berge Sud, selon des modalités identiques au site 24. Cette intervention vise à reculer une partie de la berge, afin de l’aplanir. Ce qui occasionnera la destruction de la plantation de chênes, sur une bande de 15 mètres environ, contiguë à la mare. Prévoir en outre d’arracher la souche de la berge Sud produisant des rejets. Mais conserver celle en cours de décomposition (refuge possible pour les Amphibiens l’hiver). berge à reprofiler en pente douce Mare Ouest : vue sur la berge Sud Conservation des hélophytes sur la totalité des deux mares, en préservant du curage une bande d’environ 1 mètre entre les plantes et la zone à travailler (sauf portion de la berge Sud devant être reprofilée). Plan d’assemblage des travaux du site 25 sentier Prairie humide Mare ouest Mare Est Curage 1 m de profondeur Nord Curage entre 0,5 à 1 m Reprofilage de berge Zones à préserver Souche à arracher Souche à conserver 22 Travaux proposés dans la dépression humide Ouest Curage total de la dépression, jonchée de branches, pour obtenir une profondeur d’environ 0,5 m. Disposer le bois mort extrait de la dépression sur le monticule, au Nord. Aplanissement de la berge Sud (bande d’environ 1 m de large) et de la rive Ouest (totalité de la dépression sèche visible en marge de la mare). Berges Sud et Ouest à aplanir Zone à curer Travaux proposés dans la dépression humide Est Démottage partiel des hélophytes obstruant la micro-pièce d’eau, en arrachant à la pelle mécanique environ la moitié des joncs et des massettes. Les touradons seront redéposés soigneusement en bordure immédiate de la dépression. L’opération cherche à réactiver un milieu comblé sur 90 % de sa surface, en restaurant une lame d’eau libre, mais aussi en conservant en ceinture une partie des hélophytes présents. Ce type de biotope peut devenir rapidement attractif pour les Odonates. 23 Site 15 Degrés Greenwich : E 2° 12’ 41’’ N 48° 47’ 53’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement Il s’agit d’une mare de forme ovale envahie par les hydrophytes (Ceratophyllum demersum et lentilles d’eau) et ceinturée par une mince bande de petits et grands hélophytes. L’environnement est constitué d’une pelouse engazonnée près du chemin forestier (présence de bancs). La fréquentation doit être assez importante : accès pour les voitures à moins de 50 mètres du site. La flore Unités de végétation de la Mare aux Faisans Liste des espèces observées Mare aux Faisans, site 15 Abondance Zone A Zone A Zone B Glyceria fluitans Sparganium erectum Lemna minor Solanum dulcamara Calystegia sepium Phragmites australis Polygonum sp. Lotus uliginosus Lycopus europaeus Ranunculus repens Ceratophyllum demersum 3 5 3 1 + 2 1 + + + 2 Mare aux Faisans, site 15 Abondance Zone B Lemna minor Ceratophyllum demersum 1 4 Intérêt du site La Mare aux Faisans se trouve dans un contexte ouvert et est bordée d’une pelouse. Sa végétation est bien structurée. On trouve dans son pourtour des grands et moyens hélophytes dont notamment Phragmites australis, Sparganium erectum et Glyceria fluitans, ces trois espèces ont un recouvrement important et sont tout à fait utilisables par les Odonates pour pondre ou émerger. Vers le centre de la mare la profondeur augmente, on y trouve une prairie aquatique dense formée par Ceratophyllum demersum, ce type de milieu est particulièrement apprécié des Amphibiens et présume un intérêt certain de la mare pour ce groupe. En septembre 1999 Gérard Arnal y trouvait Spirodela polyrhiza. Non revue lors de l’étude, cette espèce flottante (une lentille d’eau) bien que rare et déterminante pour créer une ZNIEFF en Ile de France, indique une charge importante de la mare en sels nutritifs. De fait il est tout à fait possible que la mare connaisse des phases d’eutrophisation. Cette mare est la plus riche, floristiquement, de toutes les mares étudiées. Sur un total de 22 espèces, toutes mares confondues, elle en abrite 11 soit 50% de la biodiversité exprimée. 24 Les Odonates Liste des espèces observées : Aeshna cyanea (Müller, 1764) : 2 adultes Aeshna mixta (Latreille, 1805) : 1 adulte Potentialités du site : Le faible nombre d’Odonates observé (2) ne reflète pas la réalité pour cette mare de lisière. Au moins une dizaine d’espèces doivent se développer régulièrement ou occasionnellement dans ce milieu. Toutefois, en dehors d’une ou peut-être deux libellules qui pourraient faire l’objet d’une protection au niveau de la région Ile-de-France, il est peu probable que cette mare soit colonisée par des espèces de l’annexe II de la Directive Habitats. Sur le plan de la gestion éventuelle, compte tenu de l’emplacement de la mare (à l’entrée de la forêt et au bord d’une route forestière très fréquentée), un curage par rotation sur deux ou trois ans peut être envisagé. Mais pour le moment, ce milieu peut rester en l’état. Les Amphibiens Liste des espèces observées Triturus helveticus Bufo bufo Rana temporaria Rana kl. esculenta Tous ces batraciens se reproduisent sur le site et présentent de fortes populations (classe d’abondance 3), à l’exception des grenouilles vertes (classe 1). Intérêt du site Milieu de lisière, atypique à Meudon. Les risques d’altérations des populations d’Amphibiens sont possibles : présence de tortues de Floride. En outre, des déchets abandonnés sur place par les promeneurs constituent des sources de pollution du plan d’eau. 25 Propositions de gestion Les travaux préconisés seraient à entreprendre entre janvier et février, avant le retour des Amphibiens, pour ce qui concerne le fossé et la berge. Le curage partiel est préférable en septembre. Travaux proposés sur la mare Améliorer l’alimentation en eau, par curage au godet rectangulaire, sur une profondeur de 80 cm, du fossé situé en amont et raccordé à la mare par une buse enterrée. Le curage veillera à conserver l’herbier de glycérie observé dans le fossé. Le linéaire à recreuser est délimité de part et d’autre par des chablis. C’est l’opération la plus urgente sur le site. Nettoyer manuellement l’entrée du passage busé. Avant le curage du fossé : dégager les tiges de taillis sur les 15 mètres de linéaire encombrant la berge du fossé située entre la mare et ce collecteur. Démembrer et éparpiller les rémanents en sous bois. Améliorer les profils de berges par reprofilage de la berge Nord, en décapant sur un placeau de 5x5 mètres la zone de pelouse au contact de cette berge (photo ci-contre). L’objectif est d’obtenir une pente faible avec un niveau d’eau moyen de 40 cm, permettant le développement d’une prairie de macrophytes immergée en eau peu profonde, se réchauffant rapidement : micro-habitat très favorable aux larves d’Amphibiens. Ces travaux ne sont pas indispensables, mais pourraient grandement améliorer la capacité d’accueil du site. Les prévoir dans la foulée du curage de fossé (utilisation du matériel identique : godet cureur rectangulaire). Limiter le comblement et l’eutrophisation de la mare par curage partiel (rotation sur la moitié du plan d’eau), ce qui permet ainsi de conserver en partie les hydrophytes. Cette opération n’est pas urgente et sa répétition doit être effectuée à quelques années d’intervalle. Il n’est pas nécessaire d’envisager sa réalisation en même temps que le curage du fossé d’alimentation et du reprofilage de berge. 2003 curage 2007 curage 2004 Gestion du micro-bassin versant : maintien de tous les bois morts gisant dans un rayon de 50 mètres autour de la mare : zone d’hivernage d’Amphibiens se reproduisant dans la mare. Surveillance de l’impact des tortues de Floride : prévoir éradication. 26 Site 16 Degrés Greenwich : E 2° 12’ 48’’ N 48° 47’ 44’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement Il s’agit d’une petite dépression humide totalement sèche en fin de saison (septembre) dont le fond était constitué essentiellement par des feuilles mortes. Aucun macrophyte ne s’y développe (présence de mousses uniquement). Le milieu est totalement ombragé par les ligneux environnant (châtaigniers, hêtres, chênes, bouleaux, etc.). La fréquentation semble peu importante. Un sentier VTT la longe. La flore Liste des espèces observées Aucun macrophyte. Intérêt du site Au moment des relevés floristiques, le site se résumait en une simple dépression fangeuse non végétalisée, localisée dans un contexte forestier entièrement fermé. Hormis la végétation forestière, aucune espèce n’a été trouvée. Ce site ne porte pas d’intérêt particulier. Les Odonates Liste des espèces observées Aucune espèce observée Intérêt du site Ce site ne présente aucun intérêt en l’état, et des travaux lourds de restauration seraient à entreprendre pour le rendre favorable aux Odonates, à la condition que l’alimentation en eau soit suffisante. A l’heure actuelle, il s’agit d’un milieu très temporairement en eau. Les Amphibiens Liste des espèces observées Rana temporaria Intérêt du site Pour les Amphibiens de la forêt, l’intérêt de la mare est minime. Seule la Grenouille rousse, très abondante dans le massif, s’y reproduit. Il s’agit d’une population de taille moyenne (abondance : 2). L’absence du Triton palmé est curieuse, cette espèce se reproduisant dans une large gamme de milieux aquatiques, même pauvres ou dégradés. Propositions de gestion Le potentiel global du site est très faible. La mare sera conservé en l’état. La coupe en cours se déroulant dans la parcelle doit tenir compte de la présence de cette mare et la préserver : pas d’abattage en direction de la mare ni de dépôt de rémanents, pas de traversée d’engin ou de tirages de grumes dans son lit. 9m 4m 27 Site 17 Degrés Greenwich : E 2° 12’ 45’’ N 48° 47’ 40’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement Cette dépression humide présentait une nappe d’eau peu importante en juin et était totalement exondée en fin de saison (septembre). L’alimentation dépend de l’impluvium, mais nous observons la présence d’une nappe sous-jascente. Des traces aux pieds des chênes et frênes bordant le site, indiquent que la lame d’eau peut couvrir une surface de 600 m2 à certaines périodes. Les lentilles d’eau et la Glycérie constituent semble-t-il les principales plantes aquatiques du milieu. A noter quelques pieds de Dactylis. La mare est totalement fermée par les chênes et les frênes environnant et très encombrée par les chablis issus de la tempête de 1999 et des accrus de frênes. Malgré la proximité de la route forestière, la fréquentation paraît très faible. La flore Liste des espèces observées Site 17 Abondance Lemna minor Glyceria fluitans Dactylis glomerata Fraxinus excelsior 5 3 1 3 Intérêt du site La mare du site 17 est également en contexte forestier fermé. Presque entièrement asséchée lors de la période de passage, on y notait une couverture dense de Lemna minor et de Glyceria fluitans. Ce sont les seules espèces caractéristiques des mares dans le relevé. De nombreux frênes s’installent dans la dépression et témoignent d’une dynamique vers le boisement bien avancée. La dernière espèce contactée est Dactylis glomerata caractéristique des lisières, clairières et coupes forestières fraîches ainsi que de l’Aulnaie-Frênaie. La mare totalise donc 4 espèces, et ne présente pas d’intérêt particulier. Les Odonates Liste des espèces observées : Aucune espèce observée. Potentialités du site : Dans les conditions actuelles cette mare peut héberger quelques espèces ubiquistes lors des années très pluvieuses (entre 2 et 3). En tout état de cause ce milieu n’a pas d’intérêt odonatologique majeur. L’aménagement de cette mare dans un objectif odonatologique nécessiterait éventuellement son ouverture (création d’une clairière) et son recreusement dans la mesure seulement où son alimentation pluviale est assurée. Mais ce n’est pas une priorité. 28 Les Amphibiens Liste des espèces observées Rana temporaria Intérêt du site Des têtards de Grenouille rousse ont été collectés dans l’herbier de glycérie (abondance 2). Un temps de stationnement plus long de l’eau pourrait favoriser la fraie d’autres batraciens, qui dans l’immédiat utilisent surtout le site 15, pour cette partie de la forêt. 29 Propositions de gestion Des travaux lourds de génie écologique sont à envisager pour rendre favorable ce site à une plus grande diversité d’espèces. Néanmoins il n’y a pas urgence, dans le sens où le milieu semble présenter une faible capacité d’accueil depuis longtemps. Le 05 décembre 2002, la mare est totalement sèche. La réhabilitation du site passe par un effort important de lutte contre le comblement, avec abattage et exportation de ligneux et recreusement du site de façon à faire apparaître la nappe d’eau sous-jascente. Celle-ci est visible dans les assiettes de chablis qui jonchent la dépression. En outre, l’analyse pédologique du substrat montre que l’organisation des taches de fer dans les agrégats est révélatrice de la présence d’une nappe engorgée permanente, à faible niveau de battement. La période la plus favorable à la réalisation des travaux est l’hiver pour le déboisement (volume plus réduit de rémanents) et l’été (août – septembre) pour le recreusement de la dépression asséchée. Travaux proposés sur la mare Déboisement de la dépression et de sa périphérie, avec coupe et exportation des recrus de charmes et de frênes (certains ont déjà été traités récemment : rémanents observés sur le terrain) et des tiges de hauts jets de bois moyens de bouleaux, châtaigniers, chênes. Les chablis sont aussi à exporter, avec leurs rémanents. Curage du fond, pour faire réapparaître la nappe sous-jascente. La profondeur maximale du creusement sera indiquée par l’apparition des gleys (couche étanche). L’optimum serait d’obtenir une portion de mare avec environ 1,5 m de hauteur d’eau en fin d’hiver, et une seconde moins profonde (0,5 à 1 mètre). Le curage est à entreprendre de part et d’autre de l’herbier à glycérie. Un surcreusement d’environ 80 cm serait nécessaire pour contenir son développement : risque de comblement rapide du plan d’eau reconstitué. Curage : 1 – 1,5 m Herbier à conserver Curage : 0,5 – 1 m Après travaux, la mare aura la physionomie de deux plans d’eau connectés par une prairie inondable à Glyceria fluitans. Les déblais sont à répartir en périphérie, si possible en les étalant. 30 Site 20 Degrés Greenwich : E 2° 13’ 36’’ N 48° 47’ 46’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement Cette grande dépression humide ou aquatique selon les endroits est située en contre-bas du parking Sud de l’étang de Meudon. Elle est totalement encombrée par des arbres abattus (tempête de 1999 et vieux chablis) et des saules. La profondeur de l’eau dans les zones non exondées, ne dépassait pas 60 cm en septembre. Le fond est constitué de feuilles mortes. Des lentilles d’eau sont présentes, avec un peu de callitriche et quelques joncs très épars. La fréquentation semble peu importante mais certains secteurs sont utilisés par le public (restes de repas, cannettes et autres macro-déchets). La flore Liste des espèces observées Site 20 Callitriche stagnalis Carex remota Abondance 2 + Intérêt du site De profondeur et de surface très faible au moment des relevés, la mare du site 20 ne présente que peu de végétation. Deux espèces sont principalement rencontrées, Callitriche stagnalis et Carex remota faiblement recouvrantes. S’y ajoutent quelques joncs épars apparus en fin de saison (hors relevé) à la faveur d’une augmentation de la lame d’eau. La part occupée par la végétation ligneuse est importante : chablis de frêne, hêtre, cépées de saules et d’aulnes, tiges de bouleaux. Concernant la flore, la mare ne possède pas en l’état d’intérêt particulier. 31 Les Odonates Liste des espèces observées : Chalcolestes viridis (Vander Linden, 1825) : Pontes sur Salix Aeshna cyanea (Müller, 1764) : Larves dans les chevelus racinaires de Salix et adultes Potentialités du site : Dans les conditions actuelles cette mare peut héberger quelques espèces ubiquistes lors des années humides (entre 3 et 5). En tout état de cause ce milieu n’a pas d’intérêt odonatologique majeur en l’état. L’aménagement de cette mare dans un objectif odonatologique nécessiterait éventuellement le dégagement des ligneux abattus (création d’une clairière) et son curage. Les Amphibiens Liste des espèces observées Triturus helveticus (abondance 2, reproduction dans la mare) Rana temporaria (abondance 1, reproduction dans la mare) Intérêt du site L’absence d’herbiers de macrophytes limite grandement les possibilités de développement des Amphibiens dans ce site. L’habitat terrestre périphérique est quant à lui favorable : abondance de bois morts gisant à terre. 32 Propositions de gestion Actuellement pauvre en espèce et très fermée par la végétation ligneuse, la mare offre pourtant de bonnes potentialités, au regard de sa situation géographique, proche de l’étang de Meudon, qui pourrait servir de milieu source pour sa colonisation par d’autres Odonates et/ou Amphibiens. La surface occupée par le site n’est pas négligeable (2500 m² environ) et permet de multiplier les faciès et profils de la mare. Un collecteur provenant de la forêt faciliterait la mise en eau, après nettoiement. Un ruisselet provient du parking et se déverse dans la mare. Des risques d’apports de matières polluantes existent. Ils sont difficiles à résorber en l’absence de la fermeture définitive aux véhicules à moteurs de la route surplombant le site. Cet aspect constitue un facteur limitant non négligeable. L’opportunité de restaurer et d’améliorer cette mare est offerte aujourd’hui par le financement de travaux sur les mares de Meudon. Ce site pourrait bénéficier d’interventions dans le cadre de l’enveloppe budgétaire 2003, consacrée à la gestion des ENS 92. Les interventions sur la végétation ligneuse sont recommandées hors feuille, et pourraient s’achever en période d’exondation pour les tiges non accessible au moment de l’abattage (exploitation hors feuille = exploitation en hiver = contraintes d’accessibilité à certains arbres partiellement immergés). Les travaux de curage sont recommandés courant septembre, en période de basses eaux. Travaux proposés sur la mare Déboisement de la mare et de ses abords, avec enlèvement de tous les arbres, arbustes et chablis inclus dans le périmètre tracé à la peinture verte autour de la mare. L’opération doit combiner des travaux d’abattage et de débardage au skidder des sujets les plus gros. Grumes et rémanents à exporter à environ 20 mètres du plan d’eau. Le volume estimé du bois à exploiter est d’environ 40 stères. Les quelques arbres morts sur pieds et les deux chablis de frêne tombés à l’eau à l’Est de la mare seront maintenus. Sur la berge Nord, exploiter l’ensemble des tiges comprises entre la rive Nord de la mare et le périmètre délimité à la peinture (bas du talus). Saule à conserver Tous les bois sont à démanteler en perches et à aligner au pied du talus. Cette opération vise à faciliter le passage de la pelle et aussi le reprofilage de la berge ainsi déboisée. Le saule situé sur la berge et penchant au dessus de l’eau doit être conservé (site de ponte à Chalcolestes viridis). Berge Nord à déboiser Le déboisement concerne aussi des tiges éparses, marquées à la peinture, le long du collecteur provenant de la forêt (Sud de la mare), sur un linéaire de 60 mètres environ. 33 Améliorer la mise en eau de la mare, en curant le collecteur situé au Sud de la mare et obstrué par de nombreuses embâcles, voire bouché suite au débardage réalisé récemment dans la parcelle (photo ci-contre). Le curage est à réaliser à la pelle avec godet cureur rectangulaire. Les touradons de Carex pendula sont à redéposer sur la berge Sud de la mare. La longueur du fossé à curer est d’environ 60 mètres, délimitée en amont par une flèche tracée sur un arbre à la peinture verte et en aval par l’exutoire du collecteur dans la mare. La profondeur du curage ne doit pas excéder 0,5 mètre, et doit surtout se cantonner à dégager les embâcles. Favoriser la rétention d’eau au sein de la mare, en curant le fond de celle-ci. A l’Ouest du collecteur (zone 1 sur le schéma), une dépression profonde (1 à 1,5 m) est à creuser, en même temps que les souches d’aulnes, exploités lors des travaux de déboisement, seront à arracher. Il est impératif de limiter les rejets, qui conduiraient à fermer rapidement le milieu. A l’Est du collecteur (zone 2), creuser en pente douce pour atteindre une profondeur d’environ 1 mètre. Les cépées de saules se développant au milieu du plan d’eau, doivent être arrachées, pour éviter les rejets. Les chablis de frênes (zone 3) constituent la limite Est du curage. Zone 1 Zone 2 Zone 3 OUEST EST Zone 2 Zone 1 Curage jusqu’à 1,5 m de profondeur Arrivée du collecteur Sud Curage jusqu’à 0,8 – 1 m de profondeur Zone 3 Zone non curée Profil théorique recherché après curage du site 20 Les détails quant à l’amélioration des berges (profils, forme) seront précisés au moment des travaux, après le déboisement du site. Les profondeurs de curage pourront aussi être réajustées sur le terrain, l’apparition des gleys indiquant un seuil à ne pas dépasser (conservation du substratum étanche). 34 5- Bilan écologique des étangs Quatre étangs situés dans le tiers sud de la forêt domaniale ont été prospectés dans le cadre des inventaires faunistiques et floristiques de 2001 et 2002. L’étang de Chalais, non géré par l’ONF, a tout de même été parcouru par les batrachologues de la SHF, en 2001. Avec les étangs, nous abordons le délicat problème de la coexistence « milieux naturels » et « zones de loisirs accessibles au grand public » dans un environnement urbain. L’amélioration de la biodiversité pour les groupes qui nous intéressent ici (plantes aquatiques, amphibies, invertébrés aquatiques, benthiques, Amphibiens) dans de tels plans d’eau ne peut pas se résoudre simplement. En effet, tous les étangs sont bordés de parking, ce qui les rend extrêmement accessibles au grand public. En outre, ces espaces diversifient considérablement la matrice paysagère de la forêt, et créent des pôles très attractifs, la forêt améliorant considérablement le cadre en cachant l’urbanisation toute proche. Mais la sur-fréquentation de milieux à capacité d’accueil finalement réduite, au regard de la pression exercée, est un facteur très limitant pour le maintien de la biodiversité. Seule une gestion concertée, intégrant les utilisateurs des sites, pourrait améliorer quelque peu l’intérêt biologique de ces étangs. Parmi les éléments qui devraient être pris en compte et qui devraient être débattus avec les représentants des différents acteurs, il y a lieu de prendre en considération : - la qualité des eaux : analyses, suivi, amélioration de la qualité des eaux par lagunages naturels, à l’aide de bassins de décantation, etc. - l’amélioration des rives : mise en place de secteurs clos, reprofilages de certaines berges en pente douce, éventuellement plantations de petits hélophytes (indigènes) dans le cadre d’activités pédagogiques, etc. - l’empoissonnement : est-il excessif ? peut-on le réduire ? - les oiseaux d’eau (non sauvages !) : doit-on et peut-on en réduire le nombre ? - l’élimination des vertébrés exotiques (notamment la tortue de Floride). - La vidange décennale partielle des étangs visant à extraire une partie des vases et à oxygéner le fond (pratique courante dans les étangs de pisciculture extensive) : est-ce possible ? Enfin, il est indispensable de prévoir une campagne d’information et d’explication des mesures prises, au moins au niveau du grand public (sous forme de panneaux). Toutes ces mesures, leur discussion et leur mise en place dépassent largement le contexte de cette expertise, et pourrait peut être s’appuyer sur la participation de comités d’usagers de la forêt de Meudon, comités de riverains et associations locales. Pour cette raison, et contrairement aux mares, le rapport ne proposera pas de mesures techniques de gestion, d’amélioration, voire de restauration de chaque étang. Si des travaux devaient voir rapidement le jour sur ces sites, ils pourraient concerner : - la création de micro-plages favorisant le développement des plantes aquatiques, en effectuant des reprofilages de berges très localisés et en pente douce. - la restriction de l’accès à certaines portions de berges, couplée à une fauche plus tardive de certains abords des pièces d’eau, permettant de lutter efficacement contre l’érosion et le piétinement, et améliorerant ainsi la qualité des étangs. 35 Site 18 – Etang de Villebon Degrés Greenwich : E 2° 13’ 19’’ N 48° 47’ 54’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement L’étang de Villebon est alimenté par quelques sources dont la qualité des eaux reste à définir avec précision. Ce plan d’eau de 5 ha environ est limité à l’Est et au Sud par un mur. Le reste des berges est constitué par un talus végétalisé par endroits par différents hélophytes (Scirpus, Typha, Juncus, Carex…). L’environnement forestier est surtout composé de Charmes. Quelques herbiers d’hydrophytes sont visibles au nord-ouest du plan d’eau au niveau de l’île, il s’agit de Persicaria et peut être de Ceratophyllum. La fréquentation est très importante, sans doute excessive lors des week-ends de la période estivale aux conditions climatiques favorables (pêcheurs, public, randonneurs, etc.). Zone C Eau libre Zone A Zone B La flore Liste des espèces observées Etang de Villebon Zone A Abondance Zone B Typha latifolia Abondance Rorippa sylvestris + 4 Scutellaria galericulata + Sparganium erectum 2 Lycopus europaeus 1 Alisma plantago + Carex spicata + Lycopus europaeus 2 Carex ovalis + Bidens (tripartita cf.) + Juncus tenuis + Rumex hydrolapathum + Juncus acutiflorus + Juncus effusus + Carex pendula 1 Galium palustre + Fallopia japonica + Scutellaria galericulata + Phragmites australis 1 Iris pseudacorus + Sparganium erectum 1 Carex vesicaria + Persicaria amphibia + Potentilla anserina + Juncus effusus + Symphytum officinale + Petasites officinalis 1 Zone C Persicaria amphibia 5 36 Intérêt du site La présence de Ceratophylum est à confirmer, car cet hydrophyte n’a pu être observé correctement lors des relevés floristiques, pour fournir un diagnostic sûr. Les berges de l’étang de Villebon sont cimentées sur près de la moitié du périmètre. Elles présentent uniformément des pentes abruptes. La berge Ouest (cimentée) correspond à une digue où la végétation est absente. Deux fines ceintures de végétation éparse s’étendent au sud et au Nord de l’étang. L’engrillagement de cette dernière permet d’ailleurs de réduire le piétinement des plantes. Malheureusement la renouée du japon (espèce allochtone et envahissante) s’y développe. Dans la partie Ouest du plan d’eau s’étend un massif d’hélophytes dominé par les massettes et les rubaniers. Une espèce nitrophile (la grande consoude) y est aussi répertoriée, et témoigne de la qualité médiocre de l’eau qui alimente le site. Un peu plus au Nord de la typhaie est installé un petit massif de Persicaria amphibia. On notera tout de même la présence de Petasites officinalis. Bien qu’introduite, cette espèce est peu commune en Ile de France. L’étang héberge 23 espèces ce qui n’est pas négligeable compte tenu du contexte général des étangs de Meudon, de la physionomie du milieu et des altérations qu’il subit : macro-déchets dans la végétation, qualité de l’eau douteuse... Les Odonates Liste des espèces observées Coenagrion puella (L., 1758) : 2 adultes Ischnura elegans (Vander Linden, 1820) : 8 adultes Aeshna cyanea (Müller, 1764) : 2 adultes Aeshna mixta (Latreille, 1805) : 1 adulte Anax imperator Leach, 1815 : 2 adultes [+ donnée INVOD du 12 juin 1970] Anax parthenope (Sélys, 1839) : 1 adulte Libellula depressa L., 1758 : 1 adulte [+ donnée INVOD du 12 juin 1970] Libellula fulva Müller, 1764 : 2 adultes Orthetrum cancellatum (L., 1758) : 3 adultes [+ donnée INVOD du 12 juin 1970] Potentialités du site La liste des Odonates observés n’est sans doute pas exhaustive. Ce site doit avoir au moins une quinzaine d’espèces, pour la quasi-totalité, sûrement largement ubiquistes. Notons toutefois la présence d’Anax parthenope et de Libellula fulva qui ne sont pas très répandus en Ile-de-France. Les Amphibiens Le site n’a pas été prospecté 37 Site 19 – Etang de Meudon Degrés Greenwich : E 2° 13’ 33’’ N 48° 47’ 47’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement D’une alimentation identique et d’une surface un peu moindre que l’étang de Villebon, l’étang de Meudon se présente sous la forme d’un plan d’eau presque rectangulaire aux rives assez basses totalement dénudées par le piétinement sur une grande partie de son pourtour. A noter que lors d’une visite en septembre, l’eau véhiculait de toute évidence des eaux usées (et non pluviales) au Nord-Ouest de l’étang. L’environnement forestier est constitué par des châtaigniers, des chênes, des peupliers, des érables, des charmes, des hêtres, etc. Comme pour l’étang de Villebon, la fréquentation est très importante lors des périodes favorables. La présence du plan d’eau complétée d’un restaurant, d’une vaste plaine de jeux et de deux parkings donnent à ce site un objectif essentiellement de loisirs. La présence de nombreux oiseaux d’eau (peu craintifs et souvent nourris par le public) constitue également un facteur défavorable pour le développement des plantes aquatiques (turbidité excessive liée au barbotage, consommation) et, par suite, de certains invertébrés. L’étang de Meudon est classé en ZNIEFF de type 1 (secteur d’intérêt biologique remarquable) sous le numéro 1689. La flore Zone A Liste des espèces observées Salix sp. Eau libre Zone B Etang de Meudon Abondance Zone A Abondance Zone B Typha latifolia 5 Polygonum sp. 1 Scirpus lacustris 4 Lycopus europaeus 3 Lemna minor 1 Lemna minor + Lycopus europaeus 1 Carex lasiocarpa 1 Polygonum sp. + Urtica dioica + Bidens tripartita + Bidens tripartita 1 Rorippa sylvestris + 38 Intérêt du site L’étang de Meudon est entièrement bordé d’une pelouse d’agrément. L’activité anthropique est aussi importante que dans les autres étangs mais ici aucune berge n’est cimentée. Malgré cela, cet étang n’est que très faiblement occupé par la végétation. Sur la rive Ouest existe un mince massif d’hélophytes composé de Typha et de Scirpus, qui se retrouvent aussi dans la partie Est du plan d’eau. Au Nord, quelques touffes de Scirpus et d’Iris subsistent encore avec quelques Salix. Au Nord-Ouest, un secteur marécageux est présent au niveau de l’arrivé du ru. Il se présente sous la forme de quelques îles encombrées de macrodéchets et végétalisées par des Salix, des Typha et des Scirpus. Aucun hydrophyte n’a été répertorié lors des relevés floristiques ni au cours des trois contrôles odonatologiques. Avec 9 espèces de plantes il est le plus pauvre des étangs étudiés. Les Odonates Liste des espèces observées : Coenagrion puella (L., 1758) : 2 adultes Ischnura elegans (Vander Linden, 1820) : 30 adultes, individus immatures, accouplements Aeshna cyanea (Müller, 1764) : 2 adultes Aeshna mixta (Latreille, 1805) : 10 adultes, accouplements Anax imperator Leach, 1815 : 3 adultes Anax parthenope (Sélys, 1839) : 6 adultes Libellula depressa L., 1758 : 3 adultes Libellula fulva Müller, 1764 : 6 adultes Libellula quadrimaculata L., 1758 : 4 adultes Orthetrum cancellatum (L., 1758) : 12 adultes Sympetrum striolatum (Charpentier, 1840) : 15 adultes Potentialités du site : Remarques et commentaires identiques à ceux de l’étang de Villebon. Notons également la présence d’Anax parthenope et de Libellula fulva. Il est possible que cet étang soit un peu plus riche que le précédent. Les Amphibiens Le rapport SHF – Biodiversita ne fourni pas de données pour 2001. Cela ne signifie pas l’absence totale d’Amphibiens, car il existe malgré tout au sein du plan d’eau quelques micro-habitats susceptibles d’accueillir des espèces très ubiquistes. Néanmoins, l’absence de contact avec des batraciens révèle un niveau de population probablement très bas. Des contrôles sont à envisager, pour lever ces incertitudes. . 39 Site 22 – Etang Trivaux Degrés Greenwich : E 2° 14’ 00’’ N 48° 47’ 41’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement Cet étang d’environ 3 ha est bordé de grands platanes et de quelques saules pleureurs dans un environnement forestier (frênes, érables, châtaigniers, etc.). Les berges, fortement piétinées, sont colonisées par endroits par les Carex, les Typha, quelques Juncus et Scirpus, quelques Salix… Des aulnes, des frênes, de la clématite sont visibles. Deux ou trois herbiers de nénuphars sont présents près de la rive est de l’étang. Les oiseaux d’eau sont assez nombreux (canard colvert, poules d’eau, foulques, mouettes rieuses, héron cendré…). Des tortues de Floride et des rats musqués ainsi que de nombreuses écrevisses allochtones sont présents dans l’étang. Comme les étangs de Villebon, de Meudon et de la Garenne, il s’agit d’un étang de pêche très fréquenté. La flore Liste des espèces observées Zone B Zone A Zone C Eau libre Zone D Zone A Le tableau de la page suivante fourni la liste des plantes répertoriées dans l’étang, en 2002. 40 Etang de Trivaux Abondance Zone A Abondance Zone C Carex acutiformis 3 Carex remota 2 Geum urbanum + Lysimachia vulgaris 1 Lycopus europaeus 1 Geum urbanum + Phragmites australis 2 Rubus fruticosus + Equisetum arvense + Fraxinus excelsior 1 Scirpus lacustris 1 Alnus glutinosa 2 Carex pendula 2 Eupatorium cannabinum + Carex remota 2 Juncus inflexus + Arctium minus 1 Epilobium hirsutum + Fraxinus excelsior + Carex vesicaria 2 Nymphaea lutea 4 Alnus glutinosa 1 Persicaria amphibia 1 Zone D Zone B Typha latifolia 4 Carex remota 1 Scirpus lacustris 1 Intérêt du site L’étang de Trivaux est fortement marqué par l’activité antrhopique. Les berges, abruptes sur la totalité et parfois cimentée (berge Nord) sont constamment piétinées par les promeneurs et les pêcheurs. Quelques massifs d’hélophytes subsistent, ils occupent une faible proportion des berges (environ 30%) et sont très dispersés. Ces massifs sont composés en priorité de grands Carex et de Typha. On notera aussi la présence d’un massif d’hydrophytes dominé par des nénuphars, en mélange avec quelques renouées (Persicaria). Cet étang totalise18 espèces, toutes banales. Les Odonates Liste des espèces observées Ischnura elegans (Vander Linden, 1820) : 1 adulte Chalcolestes viridis (Vander Linden, 1825) : Pontes sur Salix Anax imperator Leach, 1815 : 2 adultes Anax parthenope (Sélys, 1839) : 1 adulte Orthetrum cancellatum (L., 1758) : 3 adultes Potentialités du site Remarques et commentaires identiques à ceux de l’étang de Villebon. Le nombre d’espèces d’Odonates devrait être plus élevé (une dizaine d’espèces). Les Amphibiens Liste des espèces observées Rana kl. esculenta Intérêt du site Une seule espèce répertoriée, c’est peu pour un étang, malgré une structure de végétation encore favorable pour ce type d’espèces. La grenouille verte recherche surtout les biotopes très ensoleillés : étangs, mares ouvertes, fossés dégagés, ornières dans les parcelles en régénération… 41 Site 23 – Etang de la Garenne Degrés Greenwich : E 2° 14’ 24’’ N 48° 47’ 42’’ Diagnostic écologique Description sommaire de l’habitat et de son environnement Ce plan d’eau allongé a une surface d’environ 2 ha. Il est ceinturé sur trois de ses cotés (Ouest, Sud et Est) par le massif forestier ce qui limite fortement l’ensoleillement sur ces secteurs, du reste quasi dépourvu d’hélophytes. La berge ensoleillée située au Nord, le long de la route forestière, est colonisée essentiellement par quelques touffes de Carex et de Juncus. Aucun hydrophyte n’a été observé. La fréquentation (pêcheurs et promeneurs) est probablement importante lors des périodes favorables mais sans doute moindre qu’aux étangs de Villebon et de Meudon. Cet étang est inscrit à l’inventaire des ZNIEFF de type 1, sous le numéro 1689. La flore Liste des espèces observées Zone B Zone A Zone C Eau libre Zone D Zone A Zone B Iris pseudacorus La liste des plantes inventoriées figure dans le tableau de la page suivante. 42 Etang de la Garenne Site 23 Zone A Strates de végétation : Alnus glutinosa Arborescente Arbustive 5 2 Salix cinerea Herbacée 1 Zone B Acer pseudoplatanus Fraxinus excelsior 2 2 2 1 1 Carpinus betulus + Viburnum opulus 1 1 Rubus fruticosus 2 Ribes rubrum 1 Carex pendula 3 Juncus effusus + Hedera helix + Rosa canina + Corylus avellana + Lonicera periclymenum Betula pendula 1 1 Carex remota 1 Ligustrum vulgare + Lysimachia vulgaris + Lythrum salicaria + Glyceria declinata 3 Molinia caerulea + Zone C Phragmites australis 3 Salix cinerea 4 Alnus glutinosa 2 Frangula alnus 1 Viburnum opulus 2 Fraxinus excelsior + + Zone D Juncus effusus 2 Carex pendula 2 Juncus acutiflorus 1 Juncus inflexus 1 Lysimachia vulgaris 1 Mentha aquatica + Lycopus europaeus 1 Carex vesicaria 3 43 Intérêt du site Seule station francilienne de Glyceria declinata, probablement introduite dans l’étang ! L’étang de la Garenne est l’étang le plus intéressant et le mieux structuré de ceux étudiés en forêt domaniale de Meudon. Il offre aux extrémités Est et Ouest des formations dominées par l’aulne avec un étage arbustif et herbacé irrégulièrement recouvrant. Les berges Nord et Sud sont par contre totalement différentes. La berge Sud est fortement fréquentée par le public, de fait peu de végétation s’y installe, il y subsiste un cordon de grands Carex. La berge est aussi très abrupte sur toute sa longueur et cimentée dans sa partie centrale. La végétation de la berge Nord est bien structurée. Elle est composée d’un cordon d’aulnes accompagnés d’hélophytes tels que Phragmites australis, Carex vesicaria, Carex pendula ou encore Glyceria declinata. L’étang de la Garenne totalise 28 espèces ce qui en fait l’étang le plus riche floristiquement. L’intérêt de cet étang doit être relativisé car il reste un site fortement marqué par la main de l’homme : macrodéchets, plantes nitrophiles (orties), eau très turbide. Les Odonates Liste des espèces observées Aeshna mixta (Latreille, 1805) : 1 adulte Anax imperator Leach, 1815 : 1 adulte Libellula depressa L., 1758 : 1 adulte Potentialités du site Remarques et commentaires similaires à l’étang de Villebon. Il faut aussi souligner l’effet négatif de la strate arbustive au niveau des berges, très défavorable au développement des plantes et des invertébrés aquatiques. C’est sans doute l’étang le plus pauvre en Odonates des quatre étangs étudiés ; toutefois il serait utile d’effectuer de nouveaux contrôles. Les Amphibiens Liste des espèces observées Triturus helveticus Bufo bufo Rana temporaria Rana kl. esculenta Intérêt du site Avec 4 espèces, l’étang de la Garenne est l’étang le plus riche (au plan batrachologique) parmi ceux inscrit en ENS 92. 44 Remarque générale sur la diversité spécifique des étangs Le bilan écologique, réalisé sur les étangs compris dans les ENS 92 de la forêt de Meudon, montre que la flore est plutôt pauvre, composée essentiellement d’espèces banales qui occupent des surfaces très restreintes et dont le maintien à long terme paraît difficile : piétinement, érosion, pentes des berges généralement trop abruptes, endiguements… Or, cette végétation macrophytique est fondamentale pour le développement de bon nombre d’espèces animales, soit comme supports de pontes, soit comme aliments, ou encore comme zones refuges face aux prédateurs. Mais il est surprenant de constater que les étangs ne semblent pas jouer le même rôle, lorsqu’il s’agit de la conservation des Odonates ou de celle des Amphibiens : Pour les libellules, les étangs sont des sites très attractifs, car ensoleillés et présentant quelques macrophytes. La richesse odonatologique des étangs est d’ailleurs beaucoup plus élevée que celle des mares étudiées, pour lesquelles des actions de restauration viennent d’être proposées. Pour les Amphibiens, la richesse spécifique est plus faible. Il est difficile d’en évaluer les raisons, car l’échantillonnage des batraciens est moins aisé au sein des grands plans d’eau et des individus peuvent passer très facilement inaperçus. Aussi la différence entre l’assemblage batrachologique des mares et l’assemblage batrachologique des étangs est peut être liée à une pression d’observation moins intense sur les étangs que sur les mares1, plutôt qu’à un problème d’habitats. Mais il est évident que la présence combinée de poissons et de tortues de Floride sont des facteurs défavorables pour la préservation des Amphibiens. Charge piscicole nulle ou faible : micro-habitats diversifiés habitats charge piscicole forte : disparition de nombreux micro- D’ailleurs, de façon générale, la présence de poissons en forte charge est néfaste pour les autres espèces paludicoles, puisqu’ils provoquent des dégradations importantes de l’habitat aquatique : - turbidité permanente de l’eau qui réduit les possibilités de croissance de la flore, photosynthèse difficile, - destruction progressive des herbiers, - prédation sur les larves de vertébrés et d’invertébrés, sur les imagos, mais aussi sur les juvéniles et les adultes de batraciens. 1 Il est plus facile de prospecter la majeure partie voire l’intégralité d’une mare, que la totalité d’un étang ! 45 6- Programme d’actions Le tableau ci-dessous synthétise la chronologie des interventions programmées sur chaque mare. Pour les détails techniques concernant les travaux, se reporter au chapitre 4-2 Fiches de gestion. L’ordre de priorité est indiqué P1, P2 ou P3 : priorité 1, priorité 2 ou priorité 3. Si des opérations sont programmées sur différentes années, pour un même site, plusieurs niveaux de priorités sont alors mentionnés. N° de sites priorités 15, P2, P3 16, 17, P2 Déboisement Berge du fossé : janv-fev 2003 Types de travaux Reprofilage berges Curage mares 2004 (1e moitié) 2007 (2e moitié) Janv-fev 2003 Curage fossés Janv-fev 2003 2003-2004-2005 2008 Pas d’intervention sur le site pour l’instant: dynamique naturelle 2004-2008 Août – septembre Août – septembre 2003, 2003, en à sec en à sec 2003-2004-2005 2008 Mare et berges : hiver 2003 - 18 Etang de Villebon : pas de proposition de gestion, prévoir étude particulière en relations avec les acteurs locaux (comité d’usagers, APPMA, associations, administrations…) 19 Etang de Meudon : pas de proposition de gestion, prévoir étude particulière en relations avec les acteurs locaux (comité d’usagers, APPMA, associations, administrations…) 20, P2 Suivis faune/flore après travaux Mare et berges : hiver 2003 Août – septembre Août – septembre 2003, 2003, en basses eaux en basses eaux A la fin du curage de la mare 22 Etang de Trivaux : pas de proposition de gestion, prévoir étude particulière en relations avec les acteurs locaux (comité d’usagers, APPMA, associations, administrations…) 23 Etang de la Garenne : pas de proposition de gestion, prévoir étude particulière en relations avec les acteurs locaux (comité d’usagers, APPMA, associations, administrations…) 24, P1 Berges : décembre 2002 Décembre 2002 Décembre 2002 - 25, P1 - Décembre 2002 Décembre 2002 - 2003-2004-2005 2008 2003-2004-2005 2008 2003-2004-2005 2008 Un suivi des mares est à envisager, afin d’établir site par site les opérations d’entretien nécessaires (tailles de recrus ligneux, actions spécifiques de protection ou de végétalisation de berges…), opérations qui ne pourront être programmées qu’au vu de l’évolution des milieux restaurés. Le suivi s’appuiera sur les groupes ayant servi à dresser l’état initial (végétation, Odonates, Amphibiens), mais aussi sur des clichés photographiques, réalisés à partir de points fixes. 46 Conclusion A travers 3 groupes d’espèces indicatrices de la qualité et du potentiel des milieux aquatiques et amphibies (la flore, les Odonates et les batraciens), une expertise a été menée en 2001 et 2002 sur les mares et étangs de la forêt domaniale de Meudon, classés en Espaces Naturels sensibles des Hauts de Seines. Ce travail montre que les biotopes sont généralement très dégradés, pour des raisons anthropiques, mais aussi naturelles : La sur-fréquentation des étangs par le public limite le développement de la végétation riveraine, en raison des phénomènes d’érosion liés au piétinement intensif des rives. La mauvaise configuration des berges (pentes abruptes, substrat artificiel) constitue un facteur limitant supplémentaire. L’abandon de multiples déchets dans certaines mares créent localement des pollutions, qui à terme pourraient rendre très difficile la survie des espèces qui les peuplent encore. La dynamique naturelle régressive de ces mares et l’absence d’entretien sont aussi une cause importante de leur altération : accumulation de matière organique, recul voire disparition de la lame d’eau, phénomène d’atterrissement, comblement par de la végétation ligneuse, fermeture importante des sites limitant voire empêchant la croissance des macrophytes, présence de chablis. Le bilan écologique est assez médiocre et révèle la faible diversité spécifique des zones humides étudiées. C’est le cas de la flore, avec seulement 67 plantes répertoriées, dont uniquement 22 dans les mares ; ou encore des 12 espèces d’Odonates qui ne trouvent plus au sein des mares, à une exception près, des habitats viables et se concentrent donc sur les étangs, malgré leur empoissonnement (facteur défavorable aux libellules). Ce travail met aussi en évidence la perte d’espèces (situation des Amphibiens, aussi constatée ailleurs en Ile de France), où la diversité chute, en un siècle, de 14 à 6 taxons. S’il est difficile d’agir au niveau des étangs, en dehors d’une action concertée, donc longue, avec les différents utilisateurs des sites, il est néanmoins possible de restaurer et d’améliorer rapidement les mares, en reconstituant des habitats aquatiques, mais aussi terrestres. Car elles agissent comme des zones refuges pour la faune et la flore qui les peuplent, derniers bastions avant l’urbanisation périphérique. C’est essentiellement le cas pour les populations d’Amphibiens qui se trouveraient condamnées avec la disparition des mares intraforestières de Meudon, le pouvoir de dispersion des batraciens étant limité. Ces améliorations visent à restructurer les biotopes en agissant sur les hauteurs d’eau, leur régime (permanent / temporaire), en réactivant la végétation, constituant fondamental (avec l’eau) des habitats aquatiques et amphibies. Pour cela une série de travaux de génie écologique est proposée, et 2 sites font déjà l’objet d’interventions financées par le Conseil Général des Hauts de Seine : mise en lumière des berges, enlèvement des macro-déchets, curage, reprofilage partiel. L’objectif final des opérations de gestion est de réactiver un archipel de mares fonctionnel au sein de la forêt de Meudon, permettant les échanges de populations (Odonates et surtout Amphibiens) et le maintien d’espèces aux conditions de vie strictes (plantes aquatiques). Afin de juger de la pertinence des opérations réalisées, et de leur efficacité, un suivi après travaux des groupes cibles est à mettre en œuvre, pour évaluer la reconquête des mares par la flore, les Odonates et les Amphibiens. Ce suivi pluriannuel est à entreprendre sur certains sites dès 2003. 47 Bibliographie et travaux consultés Aguesse P. (1968) – Les Odonates de l’Europe occidentale, du nord de l’Afrique et des îles atlantiques, Faune de l’Europe et du Bassin méditerranéen, vol. IV, Masson, Paris : 258p. Aguilar d’ J. & Dommanget JL. (1998) – Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé : 463p. Arnaboldi Frédéric & Témoin Jean-Luc & Bardat Jacques (1997) – Premier bilan de la restauration d’une mare intraforestière en forêt domaniale de Rambouillet (78), Soc. Amis Mus. Chartres Nat. Eure-et-Loir Bull. 17 : 7-16. Arnaboldi Frédéric coord. (1999a) – Les mares intraforestières. Eléments de gestion, FOP Nancy, juin 1999, ONF Sylvétude Cellule d’Appui Ecologique, 67 p. Arnaboldi Frédéric (1999b) – Les Odonates et la gestion des milieux humides.- document technique de formation interne Office National des Forêts - Cellule d'Appui Ecologique : 71pp. Arnaboldi Frédéric (2001) - Les mesures prises en faveur des amphibiens dans la gestion forestière, Office National des Forêts - Cellule d’Appui Ecologique, novembre 2001 : 6 pages. Arnaboldi Frédéric (2002a) – Contrôler les saules, fiche technique, Office National des Forêts - Cellule d’Appui Ecologique, janvier 2002 : 2 pages. Arnaboldi Frédéric (2002b) – Le problème de l’évacuation des vases, fiche technique, Office National des Forêts - Cellule d’Appui Ecologique, janvier 2002 : 1 page. Arnaboldi Frédéric (2002c) – Favoriser les Amphibiens : gestion du milieu aquatique, gestion du milieu terrestre, fiche technique, Office National des Forêts - Cellule d’Appui Ecologique, janvier 2002 : 2 pages. Arnal Gérard (1999) – Aperçu sur l’intérêt floristique de la forêt domaniale de Meudon (Hauts de Seine, Yvelines) et propositions dans le cadre de la révision de l’Aménagement, MNHN-CBNBP rapport de fin de contrat réalisé pour l’Office National des Forêts Agence de Versailles : 25p. Billiard G. (1912) – Catalogue résumé des espèces de Reptiles et de Batraciens qui vivent aux environs de Paris dans un rayon de 300 km, Bull. Soc. Natural. Paris., 1910, 7 : 44-59. Billiard G. (1926) – Sur la présence du Pélodyte dans le nord de la France, Feuille Natur. 47 n.s. 23 : 12-13. Collin de Plancy V. (1878) – Catalogue des Reptiles et Batraciens du département de l’Aube et étude sur la distribution géographique des Reptiles et Batraciens de l’Est de la France, Bull. Soc. Sci. Hist. Nat. Semur, 14 : 33-74. Dommanget Jean-Louis (2002) – Expertise odonatologique préliminaire des étangs et mares de la forêt domaniale de Meudon (département des Hauts de Seine), Société Française d’Odonatologie, rapport de fin de contrat réalisé pour l’Office National des Forêts – Agence de Versailles, novembre 2002 : 12 pages. Lataste F. (1876) – Catalogue des Batraciens et Reptiles des environs de Paris et distribution géographique des Batraciens et Reptiles de l’Ouest de la France, Actes. Soc. Linn. Bordeaux, 31 : 5-29. Paratre R. (1894) – Notes sur Salamandra maculosa. Sa présence aux environs immédiats de Paris, remarques sur sa reproduction, époque de parturition, développement de la larve, Mem. Soc. Zool. Fr., 7 : 132-176. Yvert Florent & Pruvost Nicolas (2001) – Inventaire et étude de la répartition des populations d’amphibiens du bois de Meudon (78-92) et propositions d’aménagement et de gestion de sites, Société Herpétologique de France & Biodiversita, rapport de fin de contrat réalisé pour l’Office National des Forêts – Agence de Versailles, novembre 2001 : 29 pages. Wendler A. & Nüss JH. (1997) – Libellules. Guide d’identification des libellules de France et d’Europe septentrionale et centrale, Société Française d’Odonatologie, Bois d’Arcy : 130p. Photographies : Frédéric Arnaboldi, ONF – Cellule d’Appui Ecologique 48