Faune et flore

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Les mares
La vie de la mare
Les premiers organismes à coloniser une mare sont les êtres vivants microscopiques (algues et
bactéries), puis arrivent les végétaux. Le premier maillon de la chaîne alimentaire ainsi constitué
produit de l’oxygène et de la matière organique, cela permettant l’arrivée d’insectes, d’amphibiens, de
rongeurs, d’oiseaux… L’écosystème se met en place.
La flore
Les végétaux sont répartis selon leur affinité avec l’eau, on parle de ceintures de végétation :
Dans les sols engorgés, on trouve des plantes comme le Populage, la Consoude : on les appelle les
hygrophytes (du grec hygro : humide et phyte : plante),
Au bord de l’eau, Jonc, Massette, Phragmite ont leurs feuilles et leurs fleurs émergées : ce sont les
hélophytes (du grec hélo : vase)
Dans la zone profonde, certaines plantes sont enracinées et ont des feuilles flottantes comme le
Nénuphar, d’autres ont leurs feuilles submergées comme l’Elodée. Enfin, les plantes telles les lentilles
d’eau sont libres. Toutes ces plantes sont des hydrophytes (du grec hydro : eau).
La faune
La petite faune aquatique est très riche et variée dans une mare et les adaptations sont nombreuses :
Déplacement :
les glisseurs ou marcheurs : le Gerris,
les nageurs : le Triton, la grenouille, l’Epinoche,
les rampeurs : la Limnée, le Planorbe,
les rameurs : la Notonecte, la Corise,
Respiration :
les plongeurs : l’Epinoche, le Triton,
les coinceurs de bulles : le Dytique, la Notonecte,
les « scaphandriers » : la Nèpe, la larve de Moustique.
Respiration branchiale : larves, têtards
Tous ces êtres vivants ont une place dans la chaîne alimentaire de la mare.. Au sommet de la chaîne
alimentaire, on trouve des oiseaux comme le Martin Pêcheur, le Héron.
D’où viennent les mares ?
La plupart des mares sont de création humaine. Elles sont alimentées par les eaux de pluie qui
ruissellent ou par les nappes phréatiques.
Dans notre région, elles trouvent les conditions indispensables pour subsister : relief peu ondulé, sol
imperméable, précipitations suffisantes (supérieures à 700 mm par an) et bien réparties.
Que deviennent-elles ?
Comme la majorité des zones humides, leur évolution naturelle les conduit vers l’ « atterrissement » :
la végétation se développe à la surface, empêchant ainsi la lumière de pénétrer. Toute la chaîne
alimentaire est alors affectée et les organismes morts se déposent sur le fond sous forme de vase.
Progressivement, la mare se comble et les premiers arbustes, puis les arbres (saules, aulnes) colonisent
le milieu. Ce processus prend quelques dizaines d’années.
Les animaux « exotiques » comme le Poisson Rouge ou la Tortue de Floride menacent l’équilibre de
l’écosystème en entrant en compétition avec les habitants de la mare.
A quoi servent-elles ?
Alors que l’on comptait plus de 140 000 mares au début du XXème siècle en Haute-Normandie, il
n’en reste aujourd’hui qu’environ 14 000. Pourtant, on semble aujourd’hui redécouvrir les services
rendus par ces petites étendues d’eau stagnante.
Tout d’abord, elles constituent de précieux réservoirs qui stockent les eaux de ruissellement lors des
fortes précipitations et les restituent progressivement, prévenant ainsi des inondations, coulées de
boue, pollutions de captages d’eau potable, érosion des terres agricoles.
Les mares peuvent être très riches du point de vue de la diversité écologique si leur surface est
suffisante ainsi que leur profondeur.
Lorsque ces conditions sont remplies, la mare offre à ses habitants (petite faune aquatique) nourriture
et lieu de vie. Les visiteurs occasionnels (amphibiens, reptiles et oiseaux) y trouvent également de la
nourriture mais aussi un lieu de reproduction.
Ces petites étendues d’eau stagnante sont le lieu idéal pour la sensibilisation : elles constituent des
écosystèmes de petite taille, facilement observables. La majorité des espèces étant protégées, cela
permet en apportant le matériel nécessaire (épuisettes, bocaux et petits aquariums) d’effectuer des
prélèvements, d’observer, photographier, dessiner et de rendre aussitôt à leur milieu tous ces
organismes.
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